Référendum sur le climat : une proposition inutile, dangereuse et politicienne
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En cette fin d’année 2020, les crises sanitaire, identitaire, sécuritaire, économique et sociale constituent une préoccupation constante de nos concitoyens. Déconnecté des préoccupations de la population, le président de la République a choisi de privilégier un autre sujet : le changement climatique. Pour ce faire, il a annoncé sa volonté d’organiser, durant l’année 2021, un référendum. Son objectif, inscrire l’impératif climatique dans l’article 1er de notre Constitution, lequel pourrait être libellé comme suit : « La République garantit la préservation de la biodiversité et de l’environnement et la lutte contre le dérèglement climatique. »
Cette proposition apparaît inutile, dangereuse et politicienne.
Inutile, car à l’initiative de Jacques Chirac, l’environnement fait déjà l’objet d’une large protection à travers la charte de l’environnement annexée à la Constitution. De plus, le Conseil constitutionnel a renforcé, à travers plusieurs décisions, les garanties apportées à l’environnement.
Dangereuse, car source d’insécurité juridique. En effet, si la proposition du Président était adoptée par référendum, le Conseil constitutionnel pourrait, sur la base du nouveau texte, limiter potentiellement la liberté d’entreprendre, la liberté d’aller et venir, le droit de propriété et même la liberté de travailler. Il serait ainsi de nature à affaiblir nos capacités de production et donc de création de richesses.
Politicienne, car elle a pour but de faire diversion afin d’éviter d’évoquer les vrais défis que doit relever le pays, comme par exemple la restauration de l’autorité de l’État et de la sécurité des citoyens, la réorganisation du système de santé, une véritable lutte contre l’islamisme politique, le développement d’une croissance économique durable créatrice d’emplois, la préservation de notre identité (mode de vie, art de vivre, laïcité, culture).
Si le Président souhaite organiser un référendum, il pourrait interroger les électeurs sur la politique migratoire de la France ou encore faire sienne la proposition du Sénat d’introduire dans notre Constitution le respect du principe selon lequel « nul ne peut s’exonérer de son origine ou de ses croyances pour s’exonérer de la règle commune ». Mais il n’ira pas dans une direction étrangère à son corpus idéologique.
Et si, finalement, la proposition d’organiser un référendum sur le climat ne consistait qu’en une énième opération de communication ? En se référant à l’article 89 de la Constitution comme outil juridique de mise en œuvre de ce référendum, le texte proposé par le Président devra être voté préalablement, en des termes identiques, par l’Assemblée nationale et le Sénat, ce qui n’est pas encore acquis. Ainsi est-il possible que ce référendum ne soit jamais organisé !
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