Réforme des retraites : et maintenant ?

sénat

La réforme arrive au Sénat, la droite veut jouer son rôle

C’est un clap de fin pour les débats sur la réforme des retraites à l’Assemblée nationale. Le texte a quitté l’hémicycle des députés pour rejoindre celui des sénateurs. Le travail législatif commencera le 28 février en commission, puis le 2 mars en séance publique. Les sénateurs auront un délai de quinze jours pour débattre de la réforme, un temps réduit qui va les obliger à siéger les week-ends.

Vers des débats sereins au Sénat ?

Pour beaucoup, l'arrivée du texte à la chambre haute est synonyme d’apaisement, après plusieurs jours de cacophonie à l’Assemblée. La NUPES et en particulier La France insoumise ont offert aux Français un spectacle peu reluisant du débat parlementaire. On notera l’exclusion du député Thomas Portes pour une durée de quinze jours après avoir posté une photo de lui posant le pied sur un ballon de football à l'effigie d’Olivier Dussopt, ministre du Travail. Ou encore Aurélien Saintoul qui a lancé « Vous êtes un assassin » au ministre. Après tous ces événements, débattre dans le calme ferait du bien à tout le monde. « Le vrai débat parlementaire pourra avoir lieu au Sénat pour la simple et bonne raison qu’il n’y a pas de groupe LFI au Sénat », affirme Loïc Hervé, sénateur UDI de la Haute-Savoie, à Boulevard Voltaire, « j'ai des collègues de gauche qui sont opposés mais ils ne sont pas dans l’obstruction. » Chez LR également, on veut à tout prix que la chambre haute ne devienne pas l’Assemblée, car si cela arrive, « je ne donne pas cher de notre avenir », avait averti Bruno Retailleau, il y a quelques jours.

La droite en première ligne

L'exécutif espère que l’examen de sa réforme par le Sénat lui sera bénéfique. « Le Sénat travaille depuis des années sur les retraites, ils savent de quoi ils parlent, la majorité sénatoriale plaide depuis longtemps pour un âge légal à 64 ans et l’accélération du dispositif Touraine », confie un membre du gouvernement au Parisien. En effet, la chambre haute est contrôlée par les Républicains emmenés par Bruno Retailleau qui affirme que « l’architecture du texte nous [LR, NDLR] convient » et que son groupe est prêt à voter la réforme. Une déclaration qui rappelle les fondamentaux de LR sur les retraites afin de faire oublier la voix dissonante d’Aurélien Pradié – démis de sa fonction de numéro 2 du parti, ce samedi 18 février. « On veut une réforme utile qui consolide le modèle social français et qui ne consomme pas les marges de manœuvre financière dégagées », a insisté le sénateur de Vendée.

Une fois les débats au Sénat terminés, le texte sera examiné par la commission mixte paritaire (CMP). Si le Sénat s’accorde sur la réforme, sénateurs et députés se retrouveront pour la lecture des conclusions de la CMP. La réforme sera de nouveau soumise au vote des députés, qui ont le dernier mot. S’il y a une majorité, la réforme des retraites sera adoptée. Dans le cas contraire, le gouvernement pourra utiliser le 49.3 pour faire passer son texte sans vote. Affaire à suivre...

Kevin Tanguy
Kevin Tanguy
Journaliste stagiaire à BV, étudiant en journalisme

Vos commentaires

34 commentaires

  1. Retailleau fera voter cette réforme. LR est un parti en perdition. Chirac et Sarkozy ont délocalisé nos grandes entreprises en Chine. Raffarin est le grand précurseur de cette doctrine produire en Chine pour acheter moins cher et enrichir les patrons. Il a comme les autres mis des millions de Français au chômage donc plus de cotisants pour les retraites. Je fais ce rappel pour le grand policier Macroniste M. Fauvergue qui dit sur CNEWS qu’i faut faire cette réforme et que LR suivra Macron parce que les caisses sont en déficit. Non Mr vous avez tout faux parce que tous les présidents ont augmenté le % des chômeurs. Ce sont les calculs artificiels de Macron que le chômage est en baisse depuis depuis 2018.
    LR/PS ont ruiné les carrières des salariés surtout avec l’immigration que les patrons embauchent au noir.
    Donc aujourd’hui 1.7 actifs cotisent pour un retraité.
    Sarkozy a trahi le 4 février 2008 le traité de Lisbonne est une trahison de la démocratie. L’union Européenne a massacré les embauches en France.
    Alors LR et Macron pour faire entrer des recettes dans le caisses de retraites et pour couvrir toutes leurs mauvaises décisions veulent imposer le travail jusqu’à 64 ans. Moi je suggère de prendre toutes les retraites des présidents et ministres et de les versés dans les caisses retraites en déficits. Pourquoi ces irresponsables ont-ils le privilège d’avoir de superbes retraites.

  2. A quoi ça sert d’autant perdre son temps si le Pouvoir en place peut dégainer encore le 49.3 ? A.N. et Sénat sont aux Ordres de l’U.E., que dis je ! plutôt de VDL et Mac kinsey CIA…Il faut faire comme tous les autres pays, soumettre la France, l’enfoncer, l’endetter, car ce n’est pas cette Loi qui va sortir la France de 3 000 milliards de Dettes…dont 600 milliards pour La Macronie…

  3. énième avancée des LR vers leur conversion complète au macronisme, de fait ils achètent leurs futurs postes pour le prochain remaniement ministériel, la trappe c’est ouverte à la présidentielle, ils rejoignent à grand pas le PS au fond du gouffre.

  4. On peut dire que Mitterrand avec sa retraite à 60 ans et Aubry avec ses 35 h nous ont donné un bel héritage. Ce n’est plus la France du travail (souvent 45h par semaine ) avant l’arrivée de cet aeropage en 1981 , mais celle des loisirs, on voit le résultat que le monde entier nous envie !!

    • EM = En marche vers le désastre. Il faut croire que ce parti n’était pas très fier de ses 5 ans de  » règne  » pour avoir changé le nom de son parti. Renouveau ? était-ce pour copier Reconquête ? Je suppose que oui.

  5. Les LR ne font que suive les instructions du vice*-premier ministre de l’ombre de Macron, à savoir Sarkozy. Ciotti vient juste de le prouver à l’Assemblée Nationale.
    Et si nous parlions d’autre chose, dans la mesure où la réforme des retraites sauce macronade est dans la boîte !
    De toute façon, Élisabeth a déjà préparé son énième 49.3, qui attend sur son bureau comme un César parisien, une Palme d’Or cannemoise, ou un Oscar hollywoodien.
    Puis, il faudra attendre : ou une révolution, ou les prochaines élections présidentielles.
    D’ici là, il ne restera plus aux français que leurs yeux pour pleurer, et aux « Cirque Nupes » et sa troupe le pavé !
    * « vice » à prendre au sens propre comme au figuré !

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

L'intervention média

Lire la vidéo

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois