Refoulée du sol israélien, Rima Hassan s’insurge et se victimise

L’image est forte. À peine arrivée à l’aéroport Ben-Gourion de Tel Aviv, la députée européenne Rima Hassan est contrainte de repartir. Connue pour ses positions anti-israéliennes, l’élue de La France insoumise devait se rendre en Israël, puis en Cisjordanie, dans le cadre d’un déplacement organisé par une délégation du Parlement européen. Sur X, l’intéressée se défend et affirme que la décision israélienne « constitue une attaque contre les institutions de l’Union européenne » et est une « conséquence supplémentaire de l’impunité dont bénéficie Israël », d’après elle. Venant à sa rescousse, Jean-Luc Mélenchon a, de son côté, dénoncé la récente venue de Jordan Bardella, « le pseudo-patriote », en Israël et appelé « la France, Bardella et la diaspora [à] protester en solidarité des Français pour les représentants de leur pays quand ils sont maltraités ».

Les trolls pro israéliens mentent autant que l’Etat génocidaire qu’ils défendent ; non ce n’est pas seulement Rima Hassan qui a été refoulée mais toute une délégation officielle du parlement européen qui a été empêchée de mener sa mission en territoires occupés en Palestine et on… pic.twitter.com/ZxkTMcNZz3

— Rima Hassan (@RimaHas) February 24, 2025

Une militante pro-boycott acharnée

Le refoulement de l’eurodéputée d’extrême gauche n’est pas sans fondement. Appelant sans cesse au boycott de l’État hébreu et de tout ce qui s’y rapporte, Rima Hassan est devenue l’une des porte-voix les plus acharnées de la cause palestinienne, jusqu’à l’outrance. Elle est un fervent soutien du mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions). Elle avait, entre autres, appelé les téléspectateurs à mettre à l’index TF1 après une interview du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou en mai 2024. Plus récemment, l’avocate de formation a soutenu le boycott de Starbucks, qu’elle accuse de complicité de « génocide à Gaza ».

Autant de mots et de prises de position qui ne sont pas pour plaire au pouvoir israélien, qui a répondu par l’intermédiaire de son ministre de la Diaspora et de la Lutte contre l'antisémitisme, Amichai Shikli. Dans un communiqué, le ministre a déclaré que « l'État d'Israël n'est pas tenu de permettre l'entrée de représentants officiels étrangers, y compris des parlementaires, s'ils œuvrent à son boycott et portent atteinte à sa légitimité ». Citant spécifiquement le cas de l’élue insoumise, Amichai Shikli estime que « Rima Hassan mène des campagnes hostiles contre Israël » et assure que « la souveraineté d'Israël n'est pas négociable ».

Des accusations d’« apologie du terrorisme »

Au-delà de ses appels répétés au boycott et de ses provocations récurrentes sur les réseaux sociaux, l’ancienne numéro 7 de la liste aux élections européennes de LFI est proche de militants terroristes hostiles à l’État israélien. En effet, Rima Hassan demande sans relâche la libération du terroriste libanais Georges Ibrahim Abdallah, détenu en France depuis 40 ans, et s’affiche fièrement en sa compagnie sur les réseaux sociaux, allant jusqu’à citer ses textes.

Flirtant avec les limites du judiciairement correct, la protégée de Jean-Luc Mélenchon a par deux fois été visée par des plaintes. Deux fois pour « apologie du terrorisme », l’une déposée au lendemain du 7 octobre - dont elle considère qu’il s’agit d’un « crime de guerre » et non d’« acte de terrorisme » - et une autre émanant de l’Observatoire juif de France (OJF) pour avoir caractérisé le Hamas de « résistance armée palestinienne ». Enfin, selon Le Point, l’élue aurait participé, à la mi-août 2024, à un rassemblement en hommage au chef politique du Hamas, assassiné en juillet 2024, levant le voile des ambiguïtés.

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