Reims : colère des policiers après le tournage « autorisé » d’un clip de rap en plein confinement
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Appelés dans le quartier Croix-Rouge, en zone de sécurité prioritaire, les policiers de Reims sont tombés sur le tournage d'un clip de rap regroupant une quarantaine de participants « en plein confinement », le vendredi 13 novembre, relate France Bleu Champagne-Ardenne.
40 jeunes sans masques tournent un clip dans la rue
Vers 19 heures, les policiers de la brigade anticriminalité de Reims arrivent dans le quartier et découvrent un attroupement sur la voie publique, dont les images circulent déjà sur le réseau social Snapchat : une quarantaine de jeunes, sans masques, sans le moindre geste barrière, « réunis autour de projecteurs et de caméras », explique Christian Pous, délégué départemental dans la Marne de SGP-FO. Il s'agit du tournage d'un clip de rap.
Aucune interpellation
L'arrivée des forces de l'ordre provoque une agitation et les policiers sont contraints d'appeler des renforts, car ils commencent à recevoir « des jets de pierres ». Lors du contrôle auprès des organisateurs, les jeunes « montrent une autorisation de la sous-préfecture de Reims. Ils évoquent même une autorisation de la mairie », ajoute Christian Pous. Puis les policiers quittent les lieux du tournage « sans procéder à la moindre interpellation ».
Les jours suivants, la colère des policiers se fait entendre. Ils veulent savoir « comment une telle manifestation a pu être autorisée en plein confinement, en pleine crise sanitaire, dans un quartier en zone de sécurité prioritaire, le 13 novembre, jour particulier : cinq ans après les attentats », selon le délégué SGP-FO 51. « Pour les collègues, s'entendre dire par ces jeunes que le confinement, on s'en moque, que les attentats, ce n'est pas leur problème, et devoir les laisser continuer leur action, car ils sont autorisés à la mener… Ça fait beaucoup », ajoute-t-il.
Sur Twitter, le maire LR de Reims, Arnaud Robinet, dément l'existence d'une telle autorisation, municipale ou préfectorale. Reste donc à vérifier si le document présenté aux forces de l'ordre était bien réel.
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