Remigration : avec 30.000 euros d’allocation retour, la Suède met le paquet
Ce jeudi 12 septembre, la Suède pourrait avoir fait un pas de plus en matière de remigration. Le gouvernement suédois a proposé que l’aide de retour aux migrants soit revue à la hausse, pour atteindre 350.000 couronnes (soit environ 30.000 euros) en 2026.
L’annonce a été faite par le ministre des Migrations et de la Politique d’asile, Johan Forssell, qui a également déclaré : « Nous franchissons de nouvelles étapes dans la réorientation de la politique migratoire. » L’objectif d’une telle mesure est on ne peut plus claire : la Suède veut réduire l’immigration sur son sol. C’est d’ailleurs sur la base d’un programme de coalition avec les Démocrates de Suède que Ulf Kristersson, chef des Modérés, a été élu Premier ministre en octobre 2022.
Des mesures drastiques et incitatives…
Depuis cette date, une série de dispositions ont été prises : le regroupement familial a été restreint, le quota des réfugiés accueillis est passé de 6.400, en 2022, à 900, en 2024, le niveau minimum de salaire pour obtenir un permis de travail aux migrants extérieurs à l’Union européenne a été revu à la hausse, le titre de séjour permanent a été remplacé par un titre de séjour temporaire…
Résultat : en 2024, pour la première fois depuis plus de cinquante ans, le nombre d’immigrés devrait être inférieur au nombre d’émigrés en Suède, comme annoncé en août dernier par Maria Malmer Stenergard, alors ministre des Migrations.
Le pays d’Europe du Nord ne compte pas en rester là. Plus que de mettre un terme à sa « politique de la porte ouverte », il veut inciter les immigrés à regagner leur pays. L’allocation de retour mise en place en 1984 étant trop peu connue et d’un montant assez faible (10.000 couronnes, soit 880 euros pour un adulte ; 5.000 couronnes, soit 440 euros par enfant et au maximum 40.000 couronnes, soit 3.520 euros, pour une famille), elle n’a pas l’effet escompté. Pour preuve, selon Johan Forssell, en 2023, une seule personne a accepté l’allocation. L'augmentation significative proposée devrait la rendre plus séduisante.
Après avoir été une importante terre d'accueil, notamment depuis les années 1990, pour des populations venant principalement de régions en conflit comme l’ex-Yougoslavie, la Syrie, l’Afghanistan, la Somalie, l’Iran et l’Irak, la Suède, dont 20 % de la population est immigrée, revoit totalement sa copie et ne lésine pas sur les moyens.
…pour sauver le modèle suédois
Un changement de cap expliqué par Ulf Kristersson dans une tribune publiée dans le quotidien Dagens Nyheter (DN) : « Avec une politique d’intégration qui n’a pratiquement aucune exigence [envers les migrants] et aucune incitation à s’intégrer à la société, cette forte immigration a créé une Suède divisée. » Elle a, selon lui, pour conséquence « la ségrégation, l’exclusion, le chômage, les mauvais résultats scolaires et l’absence de valeurs suédoises communes ».
Une dernière phrase qui laisse entendre que si rien n’est fait pour contrôler et réguler l’immigration, le généreux modèle social suédois sombrera, mais également que le modèle culturel du pays scandinave pourrait disparaître. Chose que les Suédois ne semblent ni vouloir ni accepter, tout comme leurs voisins danois ou norvégiens, qui proposent déjà des allocations de retour de près de 13.000 euros semblant être efficaces.
Comparativement, en France, elle n’est que de 2.500 euros maximum. Une somme peu convaincante, lorsque l’on sait que les immigrés venus sur notre sol peuvent bénéficier de l’allocation demandeur d’asile (432 euros par mois avec majoration logement) ou du RSA (607,75 euros par mois) ou encore de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (961,08 euros). Des prestations auxquelles s’ajoutent une prise en charge gratuite des principaux soins médicaux au titre de l’aide médicale de l’État (AME) ainsi que des aides au logement (APL, ALF et ALS), des allocations familiales et des réductions dans les transports en commun. La comparaison avec la Suède est cependant tout à fait inadaptée car, ne l’oublions pas, en France, l’immigration est une chance !
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69 commentaires
Ça ne peut marcher que si l’Europe agit en concertation et contrôle ses frontières
Espérons que notre futur ″Ministre de l’Immigration″ ne voudra pas se montrer meilleur que les Suédois en proposant 50 000 € !
30 000 €, c’est 2 ans de SMIC…
Certains commencent à se réveiller
Posez vous la question pourquoi ces refugiés ne vont pas dans les pays du golfe.
Simplement les autorités rendent la vie impossible aux clandestins.
Du coup ils pleurent pour repartir .
Et le chantage aux visas de travail, fonctionne bien contre les pays récalcitrants
Ces pays du Nord veulent limiter l’immigration, pourtant la ÇE a prononcé des amendes contre la Hongrie et en Italie une peine de six mois d’emprisonnement a été prononcé contre Salvini . N’y a t-il pas une contradiction ?
C est la première fois dans l histoire de notre vieux continent qu on laisse entrer des populations étrangères sans vraiment y consentir que l on héberge, nourrit, assiste financièrement ces étrangers, et ces mêmes populations n’ ont bien évidemment aucune reconnaissance puisque pour une majorité d entre elles vient en Europe avec un esprit de conquête. La Suède fait fausse route en leur donnant cette somme d argent importante, car ces étrangers reviendront par d autres moyens et d’autres pays et profiteront sans vergogne de nouveaux avantages. Il faut une remigration sans contrepartie financière mais avec détermination et fermeté juste histoire de se faire respecter.
Mort de rire , ils vont les prendre et revenir
C’est exactement cela.
Face à un problème, les démocraties sont pitoyables et méprisables. J’approuve les clandestins qui en usent et en abusent. Quand je suis arrivé en France, je n’ai eu de droits ouverts à la sécu que après 6 mois de travail pas de présence, de travail en cotisant.
offrir une prime est la pire idée possible. C’est un véritable appel d’air !
Complètement idiot, en effet.
Je vous approuve !
La Suède a été inconsciente en matière d’immigration, aujourd’hui elle tente de monnayer le départ de certains venus en trop grand nombre. Ces derniers alléchés par le système s’empresseront peut-être de revenir dans un autre pays de l’UE. Un nouveau business s’offre à eux et le cour européenne des droits de l’homme est si généreuse.
Question. Que faut-il faire ? Faut-il exclure la Suède de l’UE ou, au contraire, la mettre aux manettes et virer tous les allemands qui nous assassinent ?
30 000 € ! Ca vaut le coup de quitter la Suède et de revenir pour s’installer en …France.
A moins que la condition pour toucher 30 000 € soit de retourner dans le pays d’origine. Moi, je suis pour les renvoyer sans indemnités s’ils sont venus sans être invités.
Je me demande ce qui empêchera ces gens de prendre leurs 30.000 euros, de quitter la Suède, pour revenir 6 mois plus tard en France ou en Allemagne ? Le plus simple et le plus économique (cela rapporterait même de l’argent), consisterait à couper toutes les aides à ces indésirables.
Les ficher avec leurs empreintes digitales dans toute l’Europe pour éviter qu’ils reviennent, une illusion ?
Rappelons qu’en 1975 la France proposait 10000 francs pour l’aide au retour : prime Stoleru, du nom du secrétaire d’État, prise de Giscard à la CFDT. La sidérurgie a sombré en Lorraine et Helmut Schmitt et Giscard se sont mis d’accord pour un licenciement de 20000 personnes, licenciement le plus massif qui ait jamais été. Lionel Stoleru a proposé sa prime d’aide au retour pour les immigrés. La France et son futur ministère de l’immigration fera-t-elle de même que la Suède ? On se souvient du ministère de l’Identité National de Sarkozy/Hortefeux…
hortefeux: « quand il y en a un ça va, c’est quand ils sont plus nombreux que ça pose problème ! » Mais pas de solution, que du blabla !
Donc si la France le voulait, elle pourrait en faire autant sans craindre de sanctions de la part de Bruxelles ?
Et si on proposait l’expulsion de Bruxelles ?
Oh, oui !!!
Les mêmes vieilles recettes qui ne marchent pas. Selon le principe de « prend l’oseille et tire-toi », ils s’en vont et reviendront; ou quelqu’un de leur famille, pour ramasser encore la galette.
Et du coup, ils se disent « Vive les familles nombreuses ! … » Comme quoi les « dirigeants » des pays de l’UE savent faire « une politique familiale » …