Renaissance : un parti à la dérive, à l’aube de l’élection de son président

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Huit ans après sa création, le parti Renaissance d’Emmanuel Macron est à la dérive. Après avoir compté dans ses rangs plus de 450 000 adhérents, seuls 8 500 militants sont aujourd’hui encartés comme l'indiquent nos confrères du Figaro.

L’organisation politique qui a changé de nom à trois reprises - En Marche, La République en Marche puis Renaissance- ne séduit plus. En 2016, grâce à une adhésion gratuite et à une adhésion populaire, elle s’était offert un socle de militants très large. Des militants qui ont quitté le navire, faute sans doute pour certains de vouloir débourser entre 30 et 120 euros et pour d’autres, tout simplement, faute de vouloir soutenir le président de la République et ses alliés.

Un parti au bord du naufrage

La marque Renaissance ne fait plus autant d’adeptes qu’à ses débuts, ses têtes pensantes non plus, comme l’ont démontré les résultats des dernières élections. Le paquebot a désormais des allures de rafiot qui vogue au gré du vent. Malgré tout, le capitaine et ses seconds (surtout ses seconds) espèrent encore redresser la barre et profiter de la vague Renaissance, notamment grâce à l’élection du président du parti qui doit avoir lieu cet automne.

Pour pouvoir voter les 23 et 24 novembre, les sympathisants de la macronie doivent se mettre en règle, s'acquitter de leurs cotisations. L’occasion rêvée pour l’entité de reconquérir quelques militants et de redonner du poids à l’organisation dans le paysage politique français. Ce sera en tout cas le grand défi de ce scrutin interne car ceux qui espèrent prendre la présidence de Renaissance ne veulent pas hériter d’un parti moribond. Ils souhaitent pouvoir s’en servir comme d’un tremplin.

C’est le cas de Gabriel Attal. Celui qui a récemment quitté Matignon et a été élu président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, le 13 juillet dernier, va tenter de doubler la mise. En face de lui, il y aura Elisabeth Borne qui l’avait précédée au poste de Premier ministre. Elle a annoncé sa candidature au mois d’août dernier.

Après avoir quelque peu disparu des radars, Elisabeth Borne veut revenir sur le devant de la scène. Elle vient d'ailleurs de sortir un livre intitulé Vingt mois à Matignon aux éditions Flammarion, dans lequel elle règle ses comptes avec Emmanuel Macron. Elle s’offre ainsi une belle fenêtre médiatique à quelques semaines du congrès Renaissance.

Des seconds qui se rêvent capitaines

Pour les deux candidats, l'enjeu est double. Le premier est de se placer à la tête de l’organisation politique qui a fait, jadis, le succès du président de la République. L’autre, de faire en sorte qu’il s’agisse toujours d’un parti présidentiable. Les ambitions des deux anciens chefs du gouvernement ne sont pas seulement partisanes, elles sont aussi nationales. Dans cette optique, l’échéance du mois de novembre sera cruciale.

A moins qu’Edouard Philippe, fort de son parti Horizons et de son groupe au Palais Bourbon, qui a d’ores et déjà annoncé sa candidature pour l' élection présidentielle de 2027 et ne semble pas vouloir s’embarrasser avec Renaissance, ne vienne se mettre en travers des espoirs de madame 49.3 et de son successeur.

A noter : La rédaction de BV a tenté de joindre, à plusieurs reprises, le parti Renaissance pour obtenir une confirmation des chiffres avancés par le Figaro mais nos demandes sont restées sans réponse.

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