Renaud : une chanson hommage à George Floyd dans son prochain album !

En dépit de sa réputation de chanteur rebelle, Renaud s’est toujours conformé aux diktats bien-pensants de son époque.
©Sapiensapiens07
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L'année 2025 s’annonce chargée, pour Renaud. Alors qu’il célébrera ses 50 ans de carrière, le chanteur au bandana rouge fourmille de nouveaux projets. « Il va y avoir un bouquin, un documentaire de Tancrède Ramonet, un gros concert… On va faire une fête aux Francofolies de La Rochelle », a-t-il ainsi confié au Parisien. L’artiste âgé de 72 ans, qui vient d’achever une tournée de 130 dates à Deauville, en a également profité pour lever le voile sur son prochain album. « J'aimerais le publier début 2026 », a-t-il indiqué, ajoutant avoir demandé des musiques à d’autres artistes comme Noé Preszow, Gauvain Sers et Benoît Dorémus.

Quand l’inspiration fait défaut

Car après 16 albums, déjà, Renaud confesse un certain « manque d’inspiration ». La plume s’émousse, les thèmes abordés se répètent. La preuve : le prochain opus du septuagénaire comprendra des textes dédiés à son fils, à sa fille…. et à George Floyd, cet Américain tué involontairement par un policier en 2020, dans le Minnesota. Un hommage qu’on devine très important, pour l’artiste qui a toujours utilisé son art pour défendre les causes chères à son cœur.

Quelle originalité ! Comme si les plates-formes de streaming ne regorgeaient pas encore assez de chansons en hommage à l’Américain mort étouffé. On peut, légitimement, s’attendre au pire, pour ce texte qui devrait permettre à l’ex-anar de renouer avec la violente vindicte anti-flics de ses débuts.

Afin d’éviter cet écueil et de sortir des sentiers battus, on ne saurait que trop conseiller à Renaud d’explorer les aspects moins connus de l’affaire George Floyd : le passé de délinquant du défunt, sa consommation de fentanyl et d’amphétamines qui explique aussi ses difficultés respiratoires, l’emballement de la presse mondiale qui a immédiatement insisté sur la couleur de peau des protagonistes alors que la dimension raciste du crime n’a jamais été avérée, les conséquences sociales et sécuritaires désastreuses du mouvement racialiste Black Lives Matter…

Et, quitte à s’engager pour une personne injustement tuée, Renaud n’avait pas besoin d’aller chercher sa victime de l’autre côté de l’Atlantique. Il aurait pu rendre hommage à Lola, 12 ans, violée et tuée par une Algérienne qui n’avait rien à faire sur le territoire français. S’il tenait tant à dénoncer le racisme, le chanteur aurait pu consacrer un texte à Thomas, poignardé à mort par des voyous venus « planter des Blancs ». Mais ces victimes-là ne sont peut-être pas les bonnes, pour Renaud ou pour les critiques travaillant à Télérama et aux Inrocks

Un engagement faussement populaire

En réalité, Renaud n’a jamais brillé par son indépendance d’esprit. Celui qui jouit, depuis ses débuts, d’une image de rebelle et d’anarchiste s’est toujours conformé aux diktats bien-pensants de son époque.

Dans la foulée de Mai 68, Renaud est immédiatement entré dans le moule, chantant sa haine des policiers et « crachant à la gueule » de la société. Ancêtre des antifas d’aujourd’hui, il a posé en loubard transgressif alors qu’il était, en fait, issu d’une famille bourgeoise.

En mai 1988, le chanteur a signé une tribune intitulée Tonton, laisse pas béton, en soutien à François Mitterrand. Toujours là où on l’attend, il a été un fervent défenseur de SOS Racisme et n’a pas manqué de s’engager auprès du Band Aid à la française « Chanteurs sans frontières » pour réunir des fonds pour les enfants d'Éthiopie.

Plus récemment, Renaud a composé pour son album Rouge Sang en 2006, Elle est facho, moquant une électrice de Nicolas Sarkozy « aryenne jusqu'au fond des yeux ». Il a aussi fait son coming out écologiste en soutenant Dominique Voynet, candidate pour les Verts à la présidentielle de 2007.

Bref, plus conformiste, tu meurs.

On a présenté Renaud comme un représentant du petit peuple, une sorte de Gavroche des temps modernes. Il n’en est rien. Sa célèbre chanson Hexagone transpire une haine de la France digne des pires députés d’extrême gauche. Le chanteur bobo y vomit notre nation gangrenée par « le fascisme », peuplée de « tarés » fiers de « leur pinard et leur camembert », des « moutons » qui votent bêtement « pour l'ordre et la sécurité », où les policiers « assassinent impunément ». Une strophe témoigne bien de la bienveillance toute relative de Renaud envers ses semblables et prend une résonance particulière, en ce 25 décembre : « La Terre peut s'arrêter d'tourner, ils rateront pas leur réveillon. Moi, j'voudrais tous les voir crever, étouffés de dinde aux marrons… » Joyeux Noël !

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Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

56 commentaires

  1. « Les (gros) cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît ». Du haut de son hôtel particulier, le multimillionnaire Renaud peut bien tenter de faire encore croire qu’il en pince pour les minorités défavorisées ou supposées comme telles, ça ne marche plus beaucoup. Et son apologie du wokisme et de l’islamo-gauchisme risque en plus de lui faire perdre l’attention des derniers bobos lobotomisés du tout pourri médiatique et parisien.

  2. MERCI POUR CET ARTICLE qui dépeint assez justement Renaud ; dans son cas ma détestation est viscérale tellement son hypocrisie, son look et attitude de pseudo prolo gauchiste prétentieux m’ont toujours insupporté ; chez lui tout est bidon
    Pour vendre sa daube musicale rance …il ose faire une chanson en hommage à G FLOYD délinquant notoire afro américain ! mais pas pour Lola , Thomas , Nicolas ou Samuel PATY et tant d’autres .. quelle immonde bassesse , quand la liste de NOS VICTIMES FRANÇAISES innocentes , de tous âges s’allonge quotidiennement …Lui s’en fiche comme de sa première cuite , l’alcool n’excuse pas tout loin de là !

  3. Pleurnichard de première, faux banlieusard, vrai bobo, authentique bisounours, s’apitoye sans cesse sur lui même, ne sait plus d’ou il en est, et confond probablement George Floyd avec Pink Floyd, tellement dans son esprit infantile, il doit rêver à une planète peuplée d’éléphants roses…on attend toujours son soutien a Julian Assange (qui en a toujours besoin) ou a Paul Watson….finalement il devrait reprendre la chanson de Graeme Allwright : « jolie bouteille, sacré bouteille, veux tu me laisser tranquille », il serait plus crédible dans ce role qui aurait plus de sens que de celui de ressusciter des fantômes sulfureux.

  4. Très bonne analyse du personnage.Merci de montre le vrai visage de cette personne. Ado j’aimais ses chansons. Un jour on découvre la face cachée du « loulou » et on ne peut plus le prendre au sérieux.

  5. Anar en peau de lapin, pseudo révolutionnaire mais avec l’aval de la pensée unique, à 72 ans il ferait mieux d’aller cultiver son jardin ( si il en a un ) et de ne plus combler le vide de sa vie et de ses engagements.

  6. Une caricature du bourgeois moralisateur, conformiste jusqu’au bout des doigts, et qui se croit anticonformiste. Et soutient en réalité les idéologies totalitaristes des la finance et du capitalisme mondialiste.

  7. Et moi, je ne l’ai jamais apprécié. Il s’est aussi inspiré de chansons étrangères, tout en les remaniant à sa sauce gauchisante.

  8. Faut boire un coup – ou deux! … pour fêter cette pensée glorieuse et tellement lumineuse qu’elle éclaire encore les nouvelles générations de nazes ignares (qui sont de + en + garnies) à la sortie des collèges/lycées de notre « mammouth » éducatif national.

  9. Quand je pense que Pierre Perret, à 90 ans, chante non seulement juste mais propose encore des chansons poétiquement d’époque, je me dis que Renaud me faire dire NON à l’alcool, la drogue et au socialisme caviars…

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