Rennes : le terrorisme islamique, un prétexte pour des malades mentaux

The,Man,With,A,Knife,In,A,Hand.,Closeup

Ce mercredi, une enseignante de Rennes a été menacée au couteau puis poursuivie par une collégienne de 12 ans. Cette dernière aurait déclaré : « Ça s’est passé à Arras, et je vais faire pareil. » Par chance, le personnel a pu désarmer la jeune fille dans les couloirs. L’élève, âgée de 12 ans seulement, est une réfugiée mongole déjà connue pour des problèmes graves de comportement… et notamment pour des faits similaires commis en janvier puis en juin !

Dans le débat public, chaque crime nécessite une réflexion : celui-ci était-il évitable ? Comment l’éviter à l’avenir ? En l’occurrence, plusieurs éléments posent question : l’âge précoce de l’auteur, ses antécédents, le fait qu’elle soit une fois de plus d’origine étrangère, etc. Mais quel est le prétexte de ce crime ? Comment l’auteur elle-même tente-t-elle de le justifier ? Et que cache ce prétexte ?

Une dimension psychiatrique dominante

La France abrite des milliers de radicalisés islamistes, et donc de potentiels terroristes. Depuis trente ans, elle connait des attentats liés à cette idéologie, qui ont coûté des centaines de vies civiles, près de 300 depuis 2014 seulement. Les terroristes sont, certes parfois des déséquilibrés, mais le plus souvent des personnes en pleine possession de leurs moyens et loin d’être des « malades mentales ».

Dans l’affaire de Rennes, force est de constater que ce n’est pas le cas. Selon BFM TV, il n’y aurait en effet pas de contexte de radicalisation ou d’islamisme. Surtout, l’âge de l’auteur, le prétexte initial de l’affaire (l’élève s’était fait confisquer son téléphone par l’enseignante) et, enfin, les déclarations du procureur de la République pointent vers une « dimension psychiatrique » qui « apparaît dominante dans le passage à l’acte ».

Visiblement (et ce sera confirmé par l’enquête), c’est bien la maladie psychiatrique qui est à l’origine des faits. Pour les malades mentaux, tout prétexte est bon pour justifier leurs pulsions violentes : le terrorisme islamique, des voix, des extraterrestres imaginaires donnant des ordres, etc. Car, pour ces malades dangereux, la pulsion violente précède toute justification.

Mais le fait que cette jeune fille déséquilibrée ait fait référence au terrorisme islamique n’est pas anodin : en France, le terrorisme islamique est devenu un des prétextes imaginaires de référence pour les malades mentaux. Mêlant mysticisme et violence, son omniprésence dans le débat public lui a donné cette place prépondérante dans les maladies mentales.

L’islamisme est ainsi un prétexte pour les passages à l’acte, mais devient également une cause. Il est difficile de ne pas croire que la reproduction du mode opératoire typique (l’attaque au couteau) n’en ait pas été inspirée.

Comment juger les fous ?

L’affaire de Rennes pose donc une fois de plus le problème du traitement des malades mentaux criminels. En France comme ailleurs, certaines personnes ont des troubles psychiatriques qui engendrent de la violence. S’il est illusoire de vouloir éradiquer ces profils en amont, il est tout à fait possible de les traiter convenablement, une fois détectés et passés à des actes répréhensibles pénalement.

Traditionnellement, depuis la Rome antique, la Justice ne juge pas les fous. En effet, une personne dont le discernement est réellement aboli n’a pas sa place dans un tribunal : l’accusé n’aurait aucune compréhension de ce qui se joue autour de lui. De même en prison, il poserait des problèmes à lui-même, aux autres détenus et aux surveillants. Pour ces malades mentaux, il est donc préconisé l’hospitalisation d’office plutôt que la prison.
Aujourd’hui, les choses ont légèrement évolué. Un des rares apports positifs du Code pénal de 1994 concerne, justement, l’irresponsabilité pénale.

Le discernement peut soit être reconnu comme aboli, soit reconnu comme altéré. Cette altération du discernement, nouvelle dans le droit, permet de retenir tout de même la responsabilité pénale de l’accusé tout en lui ajoutant une circonstance atténuante. Le problème, aujourd’hui, est que l’hospitalisation d’office n’est pas une mesure juridictionnelle. Il n’y a donc pas de durée d’enfermement prévue, qui peut donc se prolonger tant que les médecins estiment la personne malade.

Une des solutions pourrait être de conditionner la sortie du « malade guéri » à la décision d’un juge. Cela ajouterait un garde-fou, mais n’éviterait certainement pas d’autres drames.

Pierre-Marie Sève
Pierre-Marie Sève
Directeur de l'Institut pour la Justice

Vos commentaires

38 commentaires

  1. Si cette enfant est si dangereuse pourquoi n’a-t-on rien fait l’année précédente quand elle avait déjà un couteau et qu’elle s’était déjà disputée avec un professeur ? Le principe d’inclusion a donc engendré un changement d’établissement plutôt que de régler le problème à sa source sans tenir compte de la dangerosité de cette élève pour les enseignants et les autres élèves de ce collège. Qui, sain d’esprit, voudrait que son enfant soit dans la même classe que cette collégienne, radicalisée ou dérangée ? Une fois encore les agresseurs potentiels sont ceux qui sont considérés en premier lieu sans la moindre considération pour le reste de la société. On nous rabâche maintenant que ce drame est arrivé en raison de troubles psychiatriques et le tour est joué, on se donne bonne conscience en évitant la question épineuse : pourquoi n’a-t-on pas mis à l’écart cette fillette l’année précédente ?

  2. La perception d’une maladie que l’on peut soigner concernant le fanatisme religieux par des juges et des politiciens athée, agnostique ne sera jamais à la hauteur des événements qu’ils ne comprennent pas

  3. Pour toucher les allocs ils ne sont pas fou et puis ils faisait quoi ces mongols chez nous ???? Il y a la guerre en Mongolie ? première nouvelle.

  4. Il faut de très bons experts pour analyser le degré de dérèglement mental…
    Après on sait que les avocats s’engouffrent dans cette brèche pour que les coupables bénéficient du non lieu psychiatrique..

  5. C’est fou comme cette religion musulmane, génère de débiles mentaux ! A chaque fois on nous ressert le même refrain du pauvre type qui n’a plus tous ses moyens de penser, réfléchir, comprendre ! Mais pourquoi dans les autres religions, n’y a t’il pas ce phénomène d’individus qui agressent et tuent ?

  6. Ce qui est inquiétant c’est que la France soit devenue un immense hôpital psychiatrique à ciel ouvert, où les « patients » sont laissés en liberté non surveillée.
    Une gamine de 12 ans qui en est déjà son 3ème mauvais coup, évidemment n’a rien à faire dans une école de la République.

  7. Dans l’esprit des Européens l’éducation était l’affaire des Parents et l’instruction celle des Maîtres d’école . Vers 1935 la République a changé le titre du Ministère pour s’accaparer l’éducation des enfants afin de les formater en bons socialistes . De ce fait passé presque inaperçu les Parents ont été dispensés d’éduquer et qui veut leur rendre cette mission, essentielle pour toute vie en collectivités, va à l’encontre des règles .

  8. « …le terrorisme islamique, un prétexte pour des malades mentaux… » Ou bien « la maladie mentale un prétexte pour le terrorisme islamique ? L’islam en tout cas libère, justifie, encourage, ou même glorifie les pulsions criminelles atroces : Daesh, Sahel, Arménie, Gaza…L’islam perturbe les esprits perturbables qui constituent une grosse minorité dans une population. Et au contact de l’Occident chrétien les perturbations s’enflamment encore plus. Nous ne sommes pas miscibles à haute dose.

  9. Le terrorisme est devenue une maladie psychiatrique pour nos gouvernants et médias affiliés. La nécessité s’impose de réviser la loi pour y inclure cette nouvelle maladie sur la démence. On pourra rajouter avec, les circonstances atténuantes de la couardise, de la lâcheté et du laxisme.

  10. Même les USA, pays d’immigration après avoir massacré les indigènes obligeait les immigrants à être en bonne santé physique et mentale et sinon lesrenvoyaient dans leur pays d’origine. En France on refuse la gratuité des soins aux français qui ont contribué au financement mais on accepte tous ceux venus d’ailleurs qui ont besoin de soins réels ou fantaisistes

  11. une idée , je le reconnais volontiers assez empirique serait de garder les « fous » en structure médicale fermée . lorsqu ils seraient déclarés « guéris » ils habiteraient dans des appartements situés près de ceux occupés par des grands patrons du cac 40 , des députés ,ministres sénateurs hauts fonctionnaires…..

  12. En janvier , en juin et en décembre et tant qu’il n’y aura pas de victimes on la laisse en liberté mettant en danger les profs mais également les enfants del’établissement . La seule porte de sortie pour ce pays est d’expulser immédiatement toutes les familles de ces personnes représentant un danger pour la population , les radicalisés , les fichés S et autres individus dangeureux n’ont pas leur place chez nous . Trop de victimes , de familles détruites et de vies brisées .

    • Accord total avec votre commentaire mais pour ce faire il faudrait avoir un homme de poigne à la tête de l’état et non un
      incompétent notoire, traître au pays et aux français..

    • Entièrement de votre avis mais c’est encore le contribuable qui paie alors qu’on devrait exiger que ce soit les familles qui prennent en charge les soins

  13. Je savais que bon nombre de français etaient c.., mais je ne savais pas que les malades mentaux ,étaient si nombreux. Ca explique certaines élections.

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

Un vert manteau de mosquées

Lire la vidéo

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois