Rennes : quatre mois de prison ferme pour une banderole !

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On entend parfois dire, ici ou là, que la justice ne passe pas. Que les tribunaux sont engorgés. Que des affaires traînent pendant des années, tandis que les victimes implorantes espèrent encore la juste condamnation de monstres laissés en liberté. On a bien tort. Prenons l’exemple de l’affaire qui vient d’être jugée à Rennes. Le 15 mai, une lecture pour enfants avait été organisée par la bibliothèque de Saint-Senoux, en Ille-et-Vilaine. C’est important, de faire écouter des histoires aux enfants : on ne cesse de souligner qu’un lien très fort se crée entre la personne qui lit et l’enfant qui écoute, une complicité qui dépasse évidemment très largement celle qu’on peut entretenir avec un écran. Petite concession à la modernité - trois fois rien, hein -, les lecteurs de cet atelier n’étaient pas des lecteurs ordinaires. Il s’agissait de drag-queens, qui avaient prévu « une lecture douce, habillés en robot ou en escargot, sans idéologie aucune », selon l’un des participants, mentionné en tant que femme par 20 Minutes, dans le compte rendu du verdict.

Eh oui, verdict il y a eu, car il y a eu un monstrueux délit, figurez-vous : devant cette bibliothèque, trois militants du groupe Oriflamme ont prononcé et déployé, sans la moindre violence verbale ou physique toutefois, une banderole porteuse de ce que le journal appelle « des punchlines immondes au goût rance ». Ces punchlines avaient l’air immondes, mais le journaliste les a tout de même goûtées pour s’assurer qu’elles étaient rances : gastronome idéologique, un métier de sacrifice… Alors, quelles étaient-elles, ces punchlines ? « LGBT dégénérés », « plus de France, moins de trans » ou encore, sur la banderole, « à nos enfants inculquez nos racines, n’imposez pas les drag-queens ». À l’exception de « LGBT dégénérés », les deux autres formules se bornent à exprimer une opinion, et aucune de ces trois formules n’appelle à la haine ni à la violence. Mais bon, il fallait que « justice soit faite ». L’homme a été interpellé alors qu’il manifestait, à visage découvert, devant ce lieu de culture et de « lecture douce ».

À l’audience, le 9 octobre, le jeune homme a totalement assumé ses propos, avec un indéniable courage : « Nous ne voulions pas attaquer des personnes, mais attaquer une idéologie, un lobby. D’ailleurs, il n’y a eu aucune violence. Il fallait avant tout défendre les enfants à qui on a tenté de déverser une idéologie. Notre objectif, ce n’était pas de mettre un terme à la lecture, mais d’en faire parler. » Il n’y a pas grand-chose à redire : on peut discuter sur le fond, se demander si envoyer, tout exprès, des travestis au visage spectaculaire lire des contes à de petits enfants est vraiment l’idée du siècle, mais la politique, c’est un choc d’idées. On peut, théoriquement, être d’accord ou non avec les propos de son contradicteur. Théoriquement – mais ce n’est pas ce qui s’est passé.

La justice est passée : le jeune homme qui a déployé cette banderole, pacifiquement, a été condamné à 4 mois de prison ferme. 4 mois de prison ferme pour une banderole contre le lobby LGBT. On ajoute à ça quelques amendes (2.900 euros en tout), pour un jeune homme de 24 ans qui ne doit pas rouler sur l’or, et on est pas mal. Il vaut mieux être un petit ange amateur de rodéo ou un passeur de migrants gauchiste : on est moins embêté. Blague à part, quand la Justice opprime les opinions et libère les criminels, on peut objectivement parler d’inversion des valeurs.

Arnaud Florac
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

55 commentaires

  1. Interrogez – si vous pouvez y parvenir – le Syndicat de la Magistrature à ce sujet; même sans vraie réponse, vous aurez la réponse.

  2. Il parait qu’on n’a pas la droit de critiquer une décision de justice. Ça tombe bien, beaucoup se passent effectivement de commentaires…

  3. Et il y en a qui disent  » Je fais confiance à la justice de mon pays  » !! Cela pourrait être vrai si l’on « virait  » tous ces juges politisés et si les juges étaient élus par le peuple !!

  4. Le moment venu ces juges payeront leurs forfaitures et leurs perfidies . Il y a un commencement et une fin a tout .

  5. mais quelle belle justice on a en France !! on ne punit plus les racailles qui font beaucoup plus de dégâts et on met 4 mois de prison ferme pour une banderole, on emprisonne les policiers qui font leur job et on laisse les  » petits anges  » en liberté pour plus qu’une banderole !!

  6. Où l’on voit que notre société tourne réellement et résolument au totalitarisme, puisque des idées respectables mais non conformes à l’idéologie gouvernementale de « droite dure » (eh oui…) sont sévèrement punies, alors que des actes violents et délictueux, mais conformes à cette idéologie, sont bien acceptés. Les faits sont là, sous nos yeux. Merci à BV de le dénoncer, il n’y en a pas beaucoup qui le font parmi la classe politique !

  7. Comme la santé, comme l’enseignement, comme l’administration, etc.. le système judiciaire est à repenser pour éradiquer cette idéologie mortifère qui prend le pas sur la raison.
    Il s’agit de l’avenir de nos enfants et petits enfants et le manque de courage de nos dirigeants nous emmène dans le mur

  8. Que ces juges continuent ainsi et ils finirons par faire ce lever la France paisiblement comme le souhaite notre petit Staline de Mélanchon avec sa troisième colonne la répétition de ces jugements idéologiques et partisans est devenus un véritable scandale d’état

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