Rentrée des classes parlementaires : faisons front !
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Les nouveaux députés ont fait leur entrée à l’Assemblée nationale. Huit d’entre eux appartiennent, ou sont apparentés, au Front national. Ils ont tout mon soutien pour ce nouveau mandat qui s’ouvre. Évidemment, nous savons qu’ils auront fort à faire pour défendre la France et les Français au sein d’une Assemblée monocolore, si peu représentative de la diversité politique de notre pays. Ainsi, les perdants d’hier sont recyclés par Emmanuel Macron. D’abord, Bruno Le Maire, crédité d’un ridicule 2 % à la primaire de la droite, et nommé ministre de l’Économie. Maintenant, François de Rugy, caution de gauche de l’omniprésident, qui avait à peine fait mieux lors de sa primaire, avec un score de 3 %. Quel message cela envoie-t-il aux électeurs ? Que ceux qu’ils ont rejetés valent mieux que ceux qu’ils avaient plébiscités ?
Il faut croire que l’intrigue paie, dans ce pays, tant le nouveau pouvoir qui se dessine présentement semble déconnecté des attentes réelles du pays. Chaque jour, une polémique en chasse une autre. Hier, les affaires de Richard Ferrand ou le départ des élus du MoDem. Aujourd’hui, le couac entre le ministère de l’Agriculture et celui de la Transition écologique, autour de l’usage des néonicotinoïdes. Et demain, qu’en sera-t-il ? Marlène Schiappa souhaitera légaliser la GPA ? Gérard Collomb et la majorité parlementaire ne parviendront pas à se mettre d’accord sur le nombre de « migrants » à accueillir annuellement ? 100.000 ? 200.000 ? Allez : 1.000.000 ?
On peut, d’ailleurs, douter de l’intérêt à porter à cette Assemblée, puisque Emmanuel Macron réunira prochainement le Congrès à Versailles, contre tous les usages républicains, le Premier ministre devant normalement présenter en premier ses orientations à l’Assemblée nationale… Mais Emmanuel Macron se joue de tout, persuadé qu’il a tous les droits et qu’on lui pardonnera tout. Oh, il bénéficie pour l’instant du fameux « état de grâce » que les Français accordent toujours au Président nouvellement élu. Même François Hollande, qui a achevé son quinquennat en atteignant des sommets inédits d’impopularité, a eu droit à quelques mois de quiétude.
Comme d’habitude, tout cela s’achèvera à la rentrée quand les premières lois seront passées par ordonnances. Car, à l’évidence, Emmanuel Macron n’a pas été élu pour son programme mais pour sa personne et grâce aux reports de voix. Il n’y a donc pas d’adhésion à sa politique, ce que nous constaterons très rapidement. Pour vous alerter sur les dangers de l’exécutif Macron, les caciques socialistes ou les « Constructifs » républicains ne seront d’aucune utilité, traumatisés par les claques reçues ces derniers mois, soumis au programme commun du parti unique.
Quant aux « Insoumis » marxistes, ils continueront à jouer aux idiots utiles, aux histrions irrespectueux, croyant que refuser de porter une cravate - comme le veut l’usage pour les députés de la nation - constitue un acte de rébellion… Ces faux représentants d’un peuple dont ils invoquent le nom en vain s’opposeront à tout, sauf aux politiques les plus immigrationnistes et aux mesures les plus délirantes. Qui peut considérer que Mélenchon serait un « patriote » alors qu’il a fait élire une femme qui a signé une pétition pour défendre ceux qui entendaient « niquer la France » et incapable de s’amender à la télévision ? Bref, ces cinq années seront longues…
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