[REPORTAGE] Place de la République, avalanche de tags d’extrême gauche

© Gabriel Decroix
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La place de la République, à Paris, est le lieu privilégié des manifestants les plus radicaux. Une manifestation y a été organisée, dimanche 23 juin, contre « l'extrême droite », et le moins qu'on puisse dire - BV s'est rendu sur place - est qu'elle a laissé ses marques sur le monument à la gloire de la République. Construit en l’honneur de la IIIe République en 1883, il a été classé monument historique en 2021. Pourtant, il est couvert de tags jusqu'à 4 mètres de hauteur sur la pierre blanche.

 

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Même la statue du lion n'a pas été épargnée. Mais les auteurs des dégradations ne devaient pas être au courant que le monument était classé. « Il y en a énormément, actuellement », nous dit une employée municipale du XIe arrondissement, au sujet des graffitis. Sauf que la loi interdit les graffitis sur le paysage urbain, en particulier sur un monument historique !

Ce monument charrie l'expression outrancière et l'usage des poncifs les plus éculés. « Faf dehors », « nik 1 faf » comme « nik 1 sioniste ». « Mort aux fafs » deux fois. Pour rappel, un faf est un « fasciste » pour ceux qui l’utilisent, autrement dit un patriote ou un identitaire. Le RN est attaqué : « Tout le monde déteste le RN », « nique le FN », « on sodomise le FN ». Bardella est particulièrement visé : « Fuck Bardella, fuck le RN », « Il est pas cool Bardella nique le R-Haine », « Si ça pue, c'est que Bardella a fait caca ».

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Heureusement, il y a un peu de légèreté comme : « On ne réprime pas un peuple qui danse » et « Je suis un arabe, même mon vélib est voilé ».

La liberté d'expression et la pluralité médiatique sont dénoncées : « groupe Bolloré, CNEWS et C8 = fachos ». Macron en prend aussi pour son grade ainsi que le PS : « nique le PS », qui n’est peut-être pas assez rangé du côté des Palestiniens. L’obscur slogan ACAB est inscrit çà et là pour dire « Tous les flics sont des salauds ».

Ces revendications et cette pluie d’insultes ne sont pas l’œuvre de quelques marginaux, puisqu’un appel à voter le Nouveau Front populaire les 30 juin et 7 juillet est inscrit plusieurs fois sur la pierre. De plus, les représentants du NFP s’y rendent pour manifester. Sur l’application Dansmarue.paris.fr qui recense les anomalies sur la voie publique de Paris, BV a pu constater que des photos avaient déjà été mises le 22 juin sur le côté lion du monument.

 

Un peu partout autour

 

Si le monument est le principal support de cette expression gauchiste, la place et les rues adjacentes ne sont pas en reste. Sur la pancarte de l’esplanade André-Tollet figurent trois autocollants hétéroclites : « Nous sommes tous des Palestiniens », « Je chie sur les racistes », « Prolétaires de tous les pays, invertissez-vous ». Sur un container, c’est « réfugiées LGBTQI : nos amours dépassent les frontières ». De nombreux stickers parsèment les poteaux de respectivement boulevard Voltaire et boulevard du Temple : « L’extrême-droite vous parle tous les jours 24 h/24, C8, CNews, Europe 1 » avec un portrait de Bolloré. « Contre l’État et ses frontières, détruisons les centres de rétention » ou encore « Protect Transkids ».

 

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Le boulevard du Temple, aux abords de la place de la République, est défiguré : on peut voir des parodies d’affiches électorales avec Marine Le Pen étreignant Éric Ciotti au titre de : « United Colors of trahison » : « Quand le parti descendant du général De Gaulle s’allie avec celui des descendants des Waffen-SS. » La façade de la nouvelle Bourse du travail est totalement couverte. Comme si la valeur travail heurtait les tagueurs. Deux graffitis à l’angle de l’institution étaient déjà là le 31 mars ! « Contre le fascisme en France, au Kurdistan et en Palestine, résistance. » Seule une rature a été ajoutée. Et « Papiers pour Tous.tes, rue pour personne. »

Juste à côté, « à bas le patriarcat » et « crame ton violeur » sont inscrits sur la plate-forme depuis le 1er avril. Depuis, ils ont été recouverts par d’énormes tags illisibles. Rue Charlot, un peu plus loin, un tag n'est rien d'autre qu'un appel au meurtre : « Un bon faf est bleu ou saignant. »

 

Opération Place nette

 

Selon une employée municipale du XIe contactée par BV, il faut compter une semaine à dix jours pour que soient nettoyées les dégradations après signalement. Il convient d’installer l’application Dans ma rue.paris.fr et d’y intégrer des photos des dégradations. Ce sont des sociétés privées qui sont appelées pour nettoyer. Pour les injures racistes, il faut appeler la police municipale, d’après elle. Le reste n’est pas prioritaire.

Deux salariés du service propreté de Paris évoquent un délai un peu plus long de 10 à 12 jours et précisent les limites des interventions : en charge du nettoyage, la mairie de Paris ne peut nettoyer les rideaux métalliques des commerçants et intervenir au-delà d’une hauteur de 4 mètres. Au-delà, il faut l'intervention d'un prestataire. « La mairie de Paris s’engage à nettoyer la place de la République courant juillet », prévient un des agents. Sans doute le temps d’attendre la fin des élections. Une nouvelle manifestation contre « l’extrême droite » est d'ores et déjà prévue ce jeudi 27 juin, place de la République.

De toute façon, les archives des signalements ont montré l’inaction des pouvoirs publics. Les responsables municipaux ont-ils abdiqué toute responsabilité face à l'extrême gauche ? Ou est-ce un calcul électoral ? Réponse en juillet...

 

© Gabriel Decroix

Gabriel Decroix
Gabriel Decroix
Étudiant journaliste

Vos commentaires

31 commentaires

  1. Edifiant ! mais où étaient donc la Police et dame Hidalgo ? C’est incroyable que tant de personnes aient pu dégrader ce monument sans être dérangées par la Police ! Les temps ont changé mais pas en bien malheureusement. A une époque, pour peu de chose et ça ne remonte pas à l’âge de pierre, on était cerné par au moins deux Policiers quand on faisait des bêtises de gosses.

  2. Tous ces tags donnent une petite idée de ce que représente cette mouvance de gauchistes qui va aller voter pour essayer de prendre le pouvoir et diriger notre Patrie . Espérons que les vrais patriotes , sensés et équilibrés , sauront empêcher cette chienlit de détruire la France .

  3. voter pour la gauche c’est détruire le pays, les tags ne sont que la partie émergée de l’iceberg du désordre, il faut une droite qui ne tremble pas depuis 40 ans les uns et les autres se sont fait des courbettes, on en a marre.

  4. les « gens »de gauches n’aiment pas le beau et salissent tout avec leur vomit contre la France blanche et chrétienne à l’histoire millénaire.
    Eux ne sont rien que des gueux sans culture ni hygiène.
    La ville de Paris de sa traîtresse hidalgo n’aurait jamais du enlever les barrières protégeant ces monuments qui appartiennent au peuple et non à ces dégénérés

  5. Et qui va payer les réparations de ces profanations barbares ? Ces malades ne savent plus quoi faire pour exister. On dirait des rats, peut-être des surmulots, en cage fonçant dans tous les sens et se cognant aux parois. J’ai eu un autre souci avec leur propagande : dans mon courrier avec tracts et bulletins de vote, j’ai 3 feuillets d’endoctrinement de ce parti populaire : erreur ou tentative d’endoctrinement d’un fonctionnaire craignant de perdre ses privilèges ? En tout cas, est-ce bien normal ? Le code électoral en dit quoi ?

  6. Nouveaux barbares qui ne respectent rien et qui veulent marquer leurs territoires en y déposant leurs excréments. Souvenons nous de la révolution culturelle en Chine où les gardes rouges ont détruit des oeuvres millénaires comme Staline qui a fait bruler des églises très anciennes en URSS

  7. Il serait souhaitable de laisser ces tags de façon à ce que les touristes voient les horreurs qui servent d’argument à la gôche modèle de vertue et leurs rappeler à chaque manif un rappel de ce qu’ils sont capables de produire malgré leurs déni

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