[REPORTAGE]La mobilisation des secours et de l’armée a permis de sauver Mayotte
Des tronçonneurs qui dégagent la piste d’aviation en pleine alerte violette, des plongeurs qui scrutent les profondeurs du port de Longoni ou encore des gendarmes qui rétablissent le réseau radio, la mobilisation des secours et de l’armée a permis de sauver Mayotte coupée du monde. Reportage.
Chido plonge Mayotte dans le chaos. Le samedi 14 décembre, l’île, ravagée par des rafales de 220 km/h, est coupée de la France et du monde. S’engage alors une course contre la montre pour rétablir des voies aériennes et maritimes ainsi que le réseau radio. À La Réunion et à Mayotte, quelques heures après le cyclone, nous sommes témoins de l’incroyable mobilisation des secours. Dès le lendemain du passage de Chido, c’est un pont aérien qui se met en place, prenant pour base d’appui l’île de La Réunion, département situé de l’autre côté de Madagascar. Deux Casas, des avions de transport de la base aérienne 181, sont réquisitionnés. Un quart de la flotte d’A400M de l’armée de l’air est mis à disposition du transport de fret humanitaire et de l’hôpital de campagne.
#Mayotte Les secours envoyés de métropole 189 sapeurs pompiers en renfort. #Chido @jean_bexon pic.twitter.com/jHSyl4ZMBi
— Jean Bexon (@jean_bexon) December 29, 2024
Les tronçonneurs dégagent la piste de l'aéroport
Pour rendre utilisable la piste de l’aéroport de Pamandzi à Mayotte, il a fallu compter sur le courage de trois militaires du 25e régiment du génie de l’air. L’alerte violette du cyclone n’est pas encore levée que trois hommes, armés de tronçonneuses et escortés par des légionnaires, bravent les éléments. Leur mission : dégager la piste des arbres balayés par les rafales de vent de 220 km/h. Mayotte est alors coupée du monde et d’elle-même. Sans eau potable, sans vivres et sans soutien médical, sa population est condamnée dans cet état de siège naturel. À force de travail acharné, les tronçonneurs rétablissent un couloir aérien. Seulement vingt heures après le passage du cyclone Chido, le premier avion de fret humanitaire pose ses trains d’atterrissage sur une piste praticable. Un bal d’allées et venues de géants du ciel est inauguré. Désormais, quand un avion atterrit, il est immédiatement déchargé par des Fenwick™. Son fret : des bouteilles d’eau, des boîtes de sardines et des tomates pelées en conserve qui sont directement disposées dans des camions bâchés de la gendarmerie pour être distribuées auprès de la population. Nous assisterons à l’ensemble de cette séquence, de la base d’appui de La Réunion au point de distribution à Oupie ou encore à Pamandzi. Nous ne pouvons que témoigner de sa rapidité d’exécution. Un constat partagé par Ali (le prénom a été modifié), un migrant congolais que nous rencontrons sur un banc en face du Sodifram, le magasin d’alimentation de son quartier. « J’ai traversé beaucoup de pays d’Afrique pour venir, heureusement que ce cyclone ne les a pas frappés, cela aurait été mille fois pire, comme a dit Macron », témoigne celui qui exerce la profession d’artiste. « D’où je viens, les dirigeants n’auraient tout simplement jamais prévenu la population de l’arrivée de la catastrophe naturelle ! », poursuit-il, avant de conclure : « Là, on a vite été prévenus. »
Le port maritime à nouveau utilisable
C’est avec la même célérité que la voie de la mer est rétablie. Les plongeurs de la frégate de surveillance Floréal ont, une fois la tempête passée, scruté les profondeurs du port de Longoni et répertorié les épaves. C’est ce qui permet au Champlain, un autre navire de la Marine nationale, d’approvisionner aujourd’hui les villages côtiers de Mayotte en eau potable et en vivres. Plus discret, mais non moins indispensable, a été le travail des gendarmes de l’agence du numérique des forces de sécurité intérieure (ANFSI). Suspendu à plus de dix mètres de hauteur, nous observons ce 25 décembre deux opérateurs « repointer les paraboles » sur une antenne du sud de Mayotte. Le jour de Noël, 100 % du réseau radio des secours est ainsi rétabli, comme nous l’apprenons par le talkie-walkie d’un des gendarmes. Ce réseau permet notamment à l’ensemble des pompiers et sapeurs de la sécurité civile de communiquer entre eux. Les gendarmes de l’ANFSI que nous rencontrons sont par ailleurs des collègues du capitaine Florian Monnier. Un officier mort dans ces conditions opérationnelles et dont le sacrifice a été salué par le ministre de l’Intérieur.
Une mission qui n'était pas sans risque. Le capitaine de @Gendarmerie Florian Monnier est mort dans cette situation opérationnelles, au service des habitants de #Mayotte.
@jean_bexon https://t.co/WMu1udw5sD pic.twitter.com/keHM1i68Sm— Jean Bexon (@jean_bexon) December 26, 2024
Si nous avons pu être témoins de l’action de l’État, Mayotte est une île où s’étend, hélas, un océan de misère. Comme aux abords de Pamandzi, où s’étalent à perte de vue des bidonvilles. Au point qu’un habitant de cette commune de Petite-Terre nous raconte : « Depuis le cyclone qui a balayé les arbres, j’ai découvert que la colline d’en face était recouverte d’habitats insalubres. » Mayotte va-t-elle pouvoir faire face à une crise humanitaire qui semble insoluble ?
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Un vert manteau de mosquées
41 commentaires
un quart de la flotte des A400M soit un avion, ensuite c’est un Antonov qui a aidé aux divers ravitaillements.
D’après Défense.gouv. en fevrier 2023 l’armée de l’air a eu son 21ème A 400M. Donc il devrait y en avoir au moins 5 sur Mayotte.
Un antonov ? Merci qui ?
Magnifique la réaction d’Ali, clandestin congolais. Et artiste, c’est justement ce qu’il nous manque à Mayotte. Donnons lui la nationalité française pour qu’il puisse voter Macron.
Et ouais et il a tout compris avec le statut « d’intermittent du spectacle », même avant d’être français ! C’est fou ce que la France est généreuse, mais pas avec les siens, ça rediscutte trés fort des retraites !
La France dispose de capacités opérationnelles de première qualité qu’elle est capable de mobiliser comme elle l’a largement démontrée ces derniers mois.
Il lui manque la vision et la constance politique du long terme qui se manifeste à peu près dans tous les secteurs de la gestion publique !
Ainsi l’argent qui est ponctuellement dépensé est gaspillé par ce manque d’anticipation et de vision long terme.
On est plus à ces époques où les responsables politiques avaient en eux le sens des affaires économiques. On est loin des gouvernements par des milliardaires , les nôtres doivent déclarer leurs montres, leurs voitures, leurs appartements et leurs plans épargne.Comment leur reprocher leur manque de vision économique, industrielle,…..
La France perd au fil des années ses territoires qui ne sont pas gérés et laissés en proies aux prédateurs innombrables que compte la planète.
Armalllé75
Envoyer l’armée pour rétablir les communications et distribuer de l’eau c’est bien..Maintenant il faut une loi d’excrption ( comme pour notre dame,), et l’utiiliser pour creer un veritable etat civil,et raccompagner les commoriens aux commotes.. sinon pas la peine de reconstruire,il faut rendre Mayotte aux cousins commoriens…
Bravo à tous ces hommes et femmes qui remplissent leur devoir et leurs missions à leur péril et ont permis de refaire vivre aussi peu soit-il une île à la dérive. Mais il serait bon et utile qu’au lieu de critiquer sans cesse les média nationaux en rendent compte quotidiennement sans polémiques ni petites phrases idiotes, méchantes et stériles.
Déjà ? Et qu’on fait les mahorais eux-mêmes et les politiques ?
Il faut rendre hommage à tous ces hommes qui ont rétabli le minimum vital : communications, vivres et eau.
Maintenant, il faut savoir ce qu’on fait de Mayotte. M. Bayrou veut interdire la reconstruction des bidonvilles mais où vont pouvoir aller loger ces pauvres gens illégaux ? Il faut trancher : ils doivent être transférés en masse aux Comores, que ce pays soit d’accord ou pas. Il y a en France beaucoup de Comoriens, surtout à Marseille. Il faut bloquer les transferts d’argent de ces immigrés vers leur pays d’origine pour faire pression sur les Comores. Aucun homme politique n’ose proposer l’expulsion des illégaux de Mayotte, pas même Marine Le Pen. Si on continue comme avant, Mayotte est condamnée à la misère et à l’insécurité.
Bayrou souhaite faire un recenssement de la population pour pratiquer une régularisation massive de tous les clandestins ?
Ces « pauvres gens » sont des illégaux, il reste a les renvoyés chez eux…
Vous parlez de Marseille, je peux parler aussi d’une petite ville paumée du fin fond de l’Aveyron ou des clans de mahorais et de comoriens s’installent et se renouvellent depuis quelques ans, à l’écart en périphérie… la nuit (à l’abris de nos regards) ils se battent et « s’entretuent » à longueur de temps. Au matin on a régulièrement la surprise de voir la vitrine d’un bar (toujours le même à l’entrée de la ville) criblée d’éclats de balles!
Comment ces gens arrivent-ils là? mystère… sont-ils légaux? illégaux? personne n’en parle…
Et qu’en dit le maire, il faut le faire parler !
Bien
Heureusement quelques institutions tiennent encore debout par la volonté de certains hommes. Hommage appuyé a ce capitaine de gendarmerie.
C’est là qu’on se rend compte que le politique est à la ramasse. Ils viennent pérorer et plastronner quelques jours après la catastrophe en piétinant des décombres, alors que le vrai travail a été fait par les militaires, les gendarmes, la sécurité civile, les pompiers, le personnel médical et tout le personnel des collectivités locales qui font leur possible, parfois en risquant leur vie, pour rétablir un semblant de fonctionnement normal sur l’île et en assurant la sécurité de ses habitants. Si le poisson pourrit par la tête, le corps n’est pas encore atteint et c’est probablement ce qui tient encore le pays debout. Mais pour combien de temps …?
Je pense à tous ces Comoriens qui ont voté pour l’indépendance et qui viennent lâchement se réfugier à Mayotte.
Il y a pire que le cyclone : l’importation constante et incontrôlable de la misère comorienne. C’est une voie d’eau qui submerge l’île sous les applaudissements stupides des islamistes . Tout ce qui peut nuire à la France sert à l’implantation de cette idéologie de mort.
Mayotte a beaucoup mobilisé notre population, rien est parfait, des erreurs sont toujours commises, même des délinquants financiers par appel de dons sont toujours à l’affut de catastrophes humanitaires, on là vue lors du tsunami d’Indonésie ou encore a ce jours beaucoup n’ont jamais vue venir le moindre aide encore le tremblement de terre d’Haïti. De plus Mayotte est surpeuplé en plus par des inconnus ça n’arrange rien.
Bonjour vert100, Je ne connais pas Mayotte mais j’ai habité la Réunion et travaillé plusieurs années à Madagascar. Effectivement, dès que l’on sait qu’un cyclone arrive, la population commence à faire des réserve à la Réunion et les supermarchés sont pris d’assaut. Mais à Mada, une partie importante des habitants vit au jour le jour sans avoir les moyens de faire des réserves cyclone ou pas. Dans le sud, entre Tuléar et Fort Dauphin, si au bord des pistes les riverains sont content qu’on leur donne une bouteille d’eau en plastique, ce n’est pas seulement pour l’eau qu’elle contient mais surtout pour le récipient qu’elle reprèsente car il n’ont rien pour stocker l’eau et les graines. Et ce n’est pas du Zola, c’est Mada.
Curieusement les habitants n’avaient pas pris la précaution d’avoir des réserves en eau et nourriture.
Aux Antilles lors du cyclone a st martin .
Les gens s’en sont bien sorti .
Groupe électrogene de secours .
Bouteilles d’eau.
Il est vrai a st martin , il y a plus de maisons en dur
Le problème c’est que les personnes qui critiquent la France sont les mêmes qui attendent l’assistanat sans eux même se prendre en main.
Il y a plus de maisons en dur à St Martin parce qu’il n’y a pas autant de clandestins s’invitant dans l’île .
Quand les gens se sentent français, ils réagissent en français en faisant ce qu’il faut .
Il faut cesser l’immigration de masse sinon cette îles de Mayotte est vouée à mourir de cela.
Mayotte ce n’est pas les Antilles, tous les départements d’Outre Mer ne se ressemblent pas et un Mahorais est probablement aussi éloigné d’un Martiniquais, qu’un Irlandais l’est d’un Tahitien.
C’est le moins qu’on puisse dire ! … Allez expliquer à un comorien qu’il doit se « préserver » des tempêtes de neige ! …
La submersion migratoire de MAYOTTE est le premier danger de ce caillou ! …
Un agriculteur ne parque pas 100 moutons dans un champs de 100 m ² à l’année ! … Et il ne laisse pas des dizaines d’oies venir pâturer dans ce champ non plus ! … Mais « ça », il faut être dans « la vraie VIE » pour comprendre ce principe …
Il en va de même pour les lieus de vie de toute la biodiversité sur la planète ! …