Réseau pédophile : ces médias qui taisent l’affiliation LFI du principal accusé

Certains médias ont passé sous silence le passé militant du suspect. D'autres n'ont pas traité l'affaire du tout.
@YS/Unsplash
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Une affaire qui donne la nausée. Au mois de septembre dernier, un Nantais de 32 ans a été mis en examen des chefs de « viols avec actes de torture ou de barbarie » et d’« agressions sexuelles sur mineur de moins de 15 ans ». L’alerte avait été lancée après la diffusion, sur le réseau de messagerie cryptée Telegram, de plusieurs vidéos qualifiées d’« insoutenables » par des sources proches de l’enquête. La victime apparaissant à l’image était une enfant âgée de quatre ans, polyhandicapée, qui se trouvait jusqu’alors médicalisée au domicile du suspect. « Au regard de l’extrême gravité des faits, nous avons décidé d’agir au plus vite, indiquait, lundi 30 septembre 2024, le procureur de la République de Nantes, Renaud Gaudeul. Je ne souhaite pas entrer dans le détail, mais pour que les actes de torture et de barbarie soient qualifiés, il faut pouvoir démontrer l’exceptionnelle violence exercée, ayant provoqué chez la victime une douleur et une souffrance aiguë, ainsi que la manifeste volonté de nier, dans la victime, la dignité de la personne humaine. »

L’affaire ne s’arrête, hélas, pas là. Entre le 4 et le 18 février 2025, cinq autres hommes ont été interpellés dans le cadre de cette enquête. Il se trouve, en effet, que l’individu interpellé en septembre 2024 n’agissait pas seul : selon Le Parisien, le trentenaire aurait fourni des enfants à plusieurs prédateurs pédophiles, originaires de France mais aussi de l’étranger. Quatre victimes, entre quatre mois et cinq ans, ont déjà été identifiées.

Un profil qui suscite l’embarras

À la tête de ce réseau de l’horreur, Pierre-Alain C. présente un profil tout à fait saisissant. Lui-même père d’un enfant de quatre ans, l’homme est un aide-soignant qui n’avait jusqu’à maintenant jamais fait parler de lui en mal. Il avait même obtenu, en décembre 2023, un agrément de l’aide sociale à l’enfance lui permettant de devenir famille d’accueil. Très engagé, le suspect s’avère également être un militant LGBT et ancien candidat aux élections départementales de 2021 sous l'étiquette de La France insoumise… Il a été exclu du parti dès la révélation des faits qui lui sont reprochés.

Étrangement - ou pas -, cette appartenance politique à l’extrême gauche a disparu de certaines chroniques. TF1, par exemple, a consacré un sujet à la scabreuse affaire sans évoquer une seule fois l’engagement idéologique du principal prévenu. Idem pour France 3 et France Bleu, qui se sont contentés d’évoquer un vague « assistant familial ».

Le silence gêné de Libération

Sur le site de Libération, c’est encore pire : on ne trouve pas trace de cette affaire. Tout simplement. Le média de gauche aurait-il été plus bavard, si l’accusé avait été un militant de droite ? En tout état de cause, il avait la langue mieux pendue lorsqu’il s’agissait d’accabler, en juin 2024, un candidat RN, accusé à tort d’avoir commis une blague antisémite sur les réseaux sociaux. Un fait qui, même s’il avait été avéré, aurait été cent fois moins grave que les atrocités dont est accusé Pierre-Alain C.

https://twitter.com/ojim_france/status/1893313975737094649

Un autre aspect de l’affaire nantaise aurait pourtant dû susciter l’intérêt le plus vif de nos confrères de Libération : la soumission chimique des victimes. Il paraît, en effet, que les enfants identifiés par la police auraient été drogués avant d’être abusés par le réseau de violeurs. Cette dimension médicamenteuse avait passionné Libération à l’époque de l’affaire Pélicot et justifié la publication d’innombrables articles indignés. Rien de tel, pour les petites victimes du militant LFI. Pour elles, ni reportage, ni éditorial. Pas la moindre ligne. Mais peut-être ne fallait-il pas s’attendre à mieux, de la part d’un journal qui faisait la promotion de la pédophilie, dans les années 70 ?

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Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

32 commentaires

  1. TF1est devenue très décevante. La chaîne TV du milliardaire BOUYGUES fait de la désinformation très bien pensée. Ne pas mentionner l’investissement politique LFI du suspect c’est dissimuler une information. Ce n’est pas honnête.

  2. Les télévisions du « Service Public » n’ont pas intérêt à critiquer les affiliés de LFI. L’Arcom ne le supporterait pas, et ferait fermer ces chaînes.

  3. TF1 est devenue l’une des chaînes les plus serviles. Ce n’est plus un journal à 20 heures mais quelques titres triés, mais le moins possible, puis des reportages qui n’ont plus rien à voir avec l’info. Sur les chaînes publiques, même motif même punition C’est ça le public de nos jours. La seule chaîne d’info TV qui subsiste c’est CNews. Merci M. Boloré.

  4. les médias grands complices/acteurs de la désinformation, forcement, ils sont tous de gauche, et ceux qui ne le sont pas, l’arcom les fait taire

  5. LFI cumule les « vedettes » inutile de les rappeler. Oui samedi, Crespo-Mara a bien parlé de cette ignoble
    actualité mais omis de parler de lfi.

  6. Certains journaux et journalistes sont des adeptes et des virtuoses de la géométrie variable qui n’a plus rien à voir avec l’information qu’ils sont censés délivrer. Quand un fait est gênant et ne peut être nié, le mieux est de ne pas en parler. Silence radio sur certains éléments. Ce n’est plus de l’information dès qu’elle est tronquée, mais là n’est pas la question comme chacun sait. Les faits n’ont pas encore pris l’habitude de se plier à l’idéologie utopique de certains. On peut le déplorer mais c’est ainsi.

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