Retour à l’autosuffisance alimentaire nationale : à quand le STO ?
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Il y a trois jours, le ministre de l’Agriculture lançait un appel quasi solennel aux employés et salariés, mis en chômage technique en raison des arrêts d’activités dus la crise sanitaire.
L’état de guerre annoncé par le Président lui fait employer les termes appropriés et grandiloquents tels « économie de temps de guerre », « armée de l’ombre », « grande armée de l’agriculture ». Pas moins !
Il suggère aux personnes privées de leur travail de rejoindre les champs qui manquent de 200.000 emplois directs pour cause de défection des travailleurs étrangers, requis habituellement pour les tâches saisonnières.
Mais que fait l’Europe ? Elle s’en lave les mains, comme Mme Ursula von der Leyen…
Il ajoutait avec véhémence : « Il faut produire pour nourrir les Français », en alléguant « un acte citoyen, civil » !
À défaut de jardins partagés, initiative écologique et sociale dans de nombreuses villes, mais de toute manière insuffisants pour alimenter la population locale, le trajet le plus court entre agriculteurs et consommateurs devient un impératif national urgent.
L’état de guerre me rappelle le temps - lointain pour certains et inconnu pour beaucoup - des restrictions et des tickets d’alimentation, des fours à pain réactivés dans les fermes, des élevages de poules et de lapins dans un coin du petit jardin, pour subvenir en pleine autonomie à la nourriture familiale…
Mais la concentration contemporaine dans les villes et la désertion corrélative des campagnes ne permet plus, désormais, cette autosuffisance de la débrouillardise pourtant bien française.
Et donc, si l'appel de Guillaume n’est pas entendu, qui exigerait par ailleurs un déconfinement partiel et provisoire des volontaires, et au besoin leur transport organisé par moyens militaire dans le cadre nouveau de l’opération « Résilience » , ne risque-t-on pas de voir une mesure plus contraignante décrétée pour y remédier ?
Un exemple est tristement en mémoire, quand, en 1942, le gouvernement de Vichy répondit à la sommation impérieuse du vainqueur de l’époque qui avait un besoin important de main-d’œuvre dans ses usines d’armement d’outre-Rhin.
Ce fut alors le STO, Service du travail obligatoire.
Espérons que le vainqueur - provisoire ? - du moment, le COVID-19, ne contraindra pas le gouvernement à une décision aussi inique !
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