Retraites : la nouvelle gaffe de Marlène Schiappa !
Il fait un temps à ne pas mettre une poule mouillée dehors, prendre le train relève du parcours du combattant et le moral des Français est loin d’être au beau fixe. Pourtant, le soleil se lève et la bonne humeur nous revient chaque fois que Marlène Schiappa donne de ses nouvelles. Dire qu’une journée sans elle serait une journée de perdue est certes exagéré ; mais pas tant que ça.
Ainsi, en pleine contestation de la réforme des retraites, à laquelle quasiment plus personne ne comprend rien ou presque, même ceux qui, probablement, l’ont conçue, des journalistes facétieux ont trouvé trace d’un texte, signé Marlène Schiappa, condamnant une autre réforme des retraites, alors portée par le Premier ministre François Fillon : « La grève expliquée à ma fille ». C’était sur son blog, Maman travaille, blog des « femmes actives », le 27 mai 2010, bien avant qu’elle ne devienne secrétaire d’État à l’Égalité entre les hommes et les femmes et de la Lutte contre les discriminations.
L’occasion de constater que « maman » travaillait surtout du chapeau. Extraits choisis : « Quand les salariés ne sont pas contents, ils font grève. Ils arrêtent de travailler. C’est un moyen de pression. » C’est beau, quand elle nous dit le vrai des choses, Marlène.
La réforme des retraites, donc, par ses soins expliquée : « Les gens veulent partir à la retraite avant de mourir de fatigue au travail, et si possible, être assez bien payés pour ne pas aller balayer le McDo alors qu’ils marchent avec une canne. » Ce qui est bien, dans ce résumé, c’est qu’il n’a absolument rien de manichéen. Mais qu’on se rassure, « mourir de fatigue au travail », ce n’est probablement pas ce qui guette les fonctionnaires du secrétariat d’État à l’Égalité entre les hommes et les femmes et de la Lutte contre les discriminations.
Puis, histoire d’en rajouter dans le gore façon Massacre à la tronçonneuse, cette conclusion : « Mes mamies sont à la retraite. Mais moi je n’irai pas, et toi non plus. Tu travailleras sans doute jusqu’à 80 ans. » Et même au-delà, on imagine, car il nous faudra rendre l’âme avant de prendre sa retraite. De tout cela, gardons au moins l’aspect positif : ce n’est pas avec son « travail » d’écriture et les recherches stylistiques y afférentes que Marlène Schiappa risque de « mourir de fatigue ».
L’aspect négatif, c’est que cette polémique surgit au moment où le gouvernement se retrouve empanouillé jusqu’au cou dans un de ces mouvements sociaux dont on sait quand ils commencent mais rarement quand ils finissent. C’est Emmanuel Macron qui doit être content. Quand ce n’est pas Sibeth Ndiaye qui bourde, c’est Marlène Schiappa qui boulette. Et c’est le gouvernement qui doit rattraper les bévues. Un boulot à plein temps, ces derniers mois.
Car ce ne sera évidemment pas le tweet en défense de notre miss Catastrophe qui pourra mettre de l’huile dans le moulin à parole jupitérien : « Tu parles d’un scoop. Il y a 9 ans et demi, j’ai publié un post de blog expliquant pourquoi je soutenais la grève contre la réforme des retraites du gouvernement Fillon en 2010. Comme d’autres (la CFDT, par exemple…), je soutiens en 2019 la nécessité de bien réformer ce système. »
On notera néanmoins, heureuse parité, qu’au jeu de la gaffe qui plombe, les hommes ne sont pas en reste. Ainsi, Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire chargé de cet épineux dossier, affirme « qu’il faudra cinquante millions de population “étrangère” pour équilibrer la population active en 2050, en Europe ».
Trait d’esprit ? Oracle funeste ? En tout cas, rien qui ne puisse relever d’un coup de génie stratégique, à quelques mois des prochaines élections municipales. À ce rythme, c’est Emmanuel Macron qui pourrait bien « mourir de fatigue ».

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