Pour réussir, la liste d’union devra être plus large, aller au-delà du FN et DLF
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Marine Le Pen vient d'adresser une lettre ouverte à Nicolas Dupont-Aignan l'appelant à une liste commune aux européennes sur laquelle tous les deux se mettraient symboliquement en dernière position. Pour Emmanuelle Ménard, il s'agit d'une très bonne démarche… à certaines conditions.
Marine Le Pen vient de publier une lettre ouverte destinée à Nicolas Dupont-Aignan pour qu’ils s’allient en vue des européennes et qu’ils se placent de manière symbolique, elle et lui, en dernière position. Cela va-t-il dans le sens de l’union des droites ?
Absolument. Et tout ce qui va dans le sens d’une union des droites est positif. C’est à mon avis une très bonne démarche, à condition que ce ne soit pas une liste anti-européenne. Une liste anti-Bruxelles, oui, mais pas une liste anti-européenne. Il faudra donc voir le contenu.
Elle l’appelle, dans sa lettre, à se rencontrer pour définir ensemble une charte avec les principes sur lesquels ils s’accorderaient. Il sera donc intéressant de voir d’abord s’il répond et ensuite s’ils arrivent à se mettre d’accord sur des principes communs.
Souhaiteriez-vous que Les Amoureux de la France participent à ce projet ?
La condition de réussite de cette liste reposera sur le fait qu’elle ne soit pas une liste qui fusionne uniquement le Front national et Debout la France. Une véritable liste d’union devra s’ouvrir beaucoup plus largement à d’autres personnalités de droite, soit à des membres des Amoureux de la France, en effet, soit à des cosignataires de l’appel d’Angers. Ce serait, en tout cas, le gage de la crédibilité d’une telle liste d’union.
Y a-t-il un lien avec le départ de Bernard Monot pour Debout la France ?
Je ne sais pas s’il y a un lien, car je ne connais pas les dessous de cette histoire. Je constate simplement que les uns et les autres ont désormais intégré que, seuls, ils ne pourraient pas gagner. Je le sens également du côté des Républicains. Ils ont compris que, sans alliance, ils ne gagneront pas les élections. C’est donc une bonne prise de conscience. Il faut, maintenant, que cela se concrétise par des alliances fermes et des principes clairement définis. Nous avons encore quelques mois devant nous et nous allons dans le bon sens.
On peut dire que l’appel d’Angers commence à porter ses fruits, et j’en suis ravie.
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