« Rien n’a changé » : La colère des proches de Fabienne, égorgée par un migrant

Fabienne Broly

« Un an après, on est très inquiets parce que rien n’a changé ». Le 18 octobre 2023, Fabienne, une infirmière à la retraite demeurant à Lille, est retrouvée égorgée dans sa cuisine. Son meurtrier, un mineur isolé, originaire de Côte d’Ivoire ou de Guinée, est rapidement interpellé. Placé en détention, il mettra fin à ses jours, quelques jours plus tard. Un an après ce drame, « trop peu » commenté, Christine, la belle-sœur de Fabienne, revient auprès de BV sur le silence des autorités et nous confie sa colère de voir que rien ne change.

Action en justice contre l’État 

« Fabienne était une mère et une grand-mère dévouée », se souvient Christine, non sans émotion. Infirmière « enfin » à la retraite, elle prenait du temps pour s’occuper de ses petits-enfants. Fabienne « était aussi très catho », nous rappelle sa belle-sœur, et engagée dans sa paroisse. Elle aimait la musique et le sport.

Mais le 18 octobre 2023, alors qu’elle rentre chez elle après une séance de sport, Fabienne est surprise par un individu qui lui fait vivre un véritable calvaire. La sexagénaire est retrouvée morte dans une mare de sang, la gorge tranchée, et le corps, lacéré d’une trentaine de coups de couteau, à moitié dénudé. Son bourreau : un mineur non accompagné, défavorablement connu des services de police et en situation irrégulière sur le territoire français. Né en 2006, il serait originaire de Guinée ou de Côte d’Ivoire. Arrivé en janvier 2022 en France, il a fait l’objet d’une mesure de placement auprès des services de l’aide sociale à l’enfance, nous rappelle Le Figaro. Placé en foyer, il fugue à plusieurs reprises. En mars 2022, il est interpellé pour des faits de violence. En septembre 2023, il est à nouveau interpellé après avoir violenté et étranglé une touriste à Aulnay-sous-Bois. Une première expertise psychiatrique conclut à l’abolition de son discernement. Il est hospitalisé de force mais sortira rapidement. Le 26 septembre 2023, il est à nouveau placé en garde à vue et à nouveau hospitalisé. Mais au bout de trois jours, il est remis dehors et placé dans un foyer du Nord. « Il y a une succession de fautes et de défaillances, s’indigne aujourd’hui Christine. Comment se fait-il qu’il ait pu se promener en toute liberté alors qu’il a été arrêté plusieurs fois ? »

Interpellé, mis en examen et placé en détention pour le meurtre de Fabienne, cet individu de 17 ans se suicide dans sa cellule, le 10 novembre 2023. Sa mort devrait mettre fin aux poursuites pénales. Mais la famille de Fabienne ne compte pas en rester là. « Mon frère a l’intention d’attaquer les services de l’État pour défaillances, nous explique Christine. Il veut attaquer les foyers par lesquels cet individu est passé pour mise en danger de la vie d’autrui ». « Ça n’aurait pas dû arriver en France, dans un pays civilisé, ce n’est pas normal… » se désole-t-elle.

Lola, Fabienne, Philippine, Kilian…

Il y a un an, le meurtre abominable de Fabienne est passé presque inaperçu. « C’était comme si ce n’était qu’un simple fait divers. Personne n’en a parlé avant qu’on commence à exprimer notre colère. Personne ne nous a appelés. On ne s’est absolument pas occupé de nous », s’indigne Christine. Dans ce silence, seul le collectif Némésis, ce groupe de jeunes féministes identitaires, a pris contact avec Christine pour lui apporter son soutien. « On nous parle sans cesse du respect des droits de l’homme, mais qui s’intéresse au respect des victimes ? Qui se soucie des victimes ?, poursuit-elle. Personne. Tout le monde se fiche des victimes ».

Un sentiment d’abandon auquel s’ajoute une grande colère. « Le meurtre de Fabienne a eu lieu il y a un an. Et que s’est-il passé, depuis ? Il y a eu Thomas à Crépol, Claire, la petite Philippine, le jeune Kilian. Rien n’a changé », souligne Christine. Et elle ajoute : « Regardez la maman de Lola, c’est terrible, mais deux ans après, rien n’a changé. Les filles et les femmes sont toujours en danger ». Refusant de baisser les bras, elle a donc décidé de prendre la parole, le 29 septembre dernier, lors de la manifestation d’hommage à Philippine : « J’ai voulu dire que c’était important de se battre, de continuer à nous faire entendre. J’ai voulu dire stop ! »

Aujourd’hui, un an après le meurtre de sa belle-sœur, Christine appelle à mettre fin à l’immigration incontrôlée et à l'insécurité grandissante. « On n’en peut plus. On ne peut pas mettre nos enfants en danger, je suis désolée », nous confie-t-elle. Si elle veut bien faire confiance au volontarisme de Bruno Retailleau, elle craint tout de même que « rien ne change ». « Il faudrait revoir nos lois, être beaucoup plus dur. On doit protéger nos enfants et notre civilisation », martèle celle qui craint que, désormais, les Français ne finissent par se faire justice eux-mêmes. Et avant de raccrocher, Christine nous confie un dernier espoir : que jamais ne soient oubliés les noms de ces victimes innocentes...

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

3 commentaires

  1. Retailleau semble beaucoup « s’agiter », mais où est l’efficacité ? Il faut d’abord envoyer « paître » l’U.E, et ensuite agir d’abord en mettant en garde les « républiques et royuatés populaires moyenageuses » . !

  2. Malheureusement le profil de celui qui s’est auto proclamé « premier de cordée » ne laisse aucune possibilité pour que quoi que ce soit change en FRANCE ! …
    Ca va même plutôt s’aggraver tellement le Président devient totalement incontrôlable dans ses paroles et ses actions ANTI – FRANCE et donc ANTI français ! …

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