Robert Kennedy Jr. rallie Donald Trump : ce que cela peut changer à l’élection…
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Robert Kennedy Jr, neveu du fameux JFK assassiné à Dallas le 22 novembre 1963 et fils de Robert Kennedy, qui connut le même sort à Los Angeles le 6 juin 1968, était jusqu’alors le troisième homme de l’élection américaine. Même s'il est démocrate, il a, ce 23 août, jeté l’éponge et appelé à voter pour le républicain Donald Trump. La personnalité de l’homme mérite qu’on s’y arrête.
Surnommé « l’écologiste de la Cinquième Avenue » par la chaîne Fox News, il est plus que sceptique quant aux politiques vaccinales obligatoires et attaché aux libertés individuelles, dont celle d’avorter. Le 20 août 2020, à Berlin, il provoque un scandale en déclarant : « Les gouvernements aiment les pandémies, et ils aiment les pandémies pour les mêmes raisons qu’ils aiment la guerre. Parce qu’elle leur donne la possibilité d’imposer à la population des contrôles que celle-ci n’accepterait jamais autrement… »
Le Parti démocrate, celui de la guerre ?
En effet, l’État profond américain demeure l’une de ses cibles de prédilection, au même titre que son propre parti : « Le Parti démocrate est devenu celui de la guerre, de la censure, de la corruption, du "big pharma", de la "big tech" et de l’argent roi », dit-il, comme le rappelle, dans Le Journal du dimanche de ce 25 août, Régis Le Sommier, ancien de Paris Match et l’un de nos plus fins connaisseurs de la politique américaine.
L’an dernier, celui que l'on surnomme désormais RFK tutoyait les 20 % d’intentions de vote dans les sondages, attirant principalement une population jeune et assez peu politisée. Mais, depuis juillet dernier, c’est la dégringolade : il n’était plus crédité que de 3 à 5 % des suffrages. De son fait ? Pas seulement. Car nonobstant ses déclarations tonitruantes, il y a encore ce tribunal new-yorkais qui s’est rendu compte qu’ayant déclaré son domicile à New York, il vivait l’année durant en Californie... C'est également le cas de sa colistière, Nicole Shanahan. Or, tel que noté par Le Figaro du 17 août, « la Constitution interdit que les deux membres d’un même "ticket" proviennent d’un même État. »
Deux « affaires » en cours…
Pour tout arranger, deux autres polémiques sont venues brouiller la fin de sa campagne. La première concerne un ourson qu’il aurait ramassé sur la route pour ensuite l’abandonner dans Central Park. Toujours selon la même source, notre homme aurait « expliqué avoir d’abord songé à le dépecer pour en faire un repas »… Pas de quoi lui attirer les amis de la cause des animaux, et encore moins ceux de celle des femmes, une ancienne baby-sitter l’accusant maintenant de l’avoir harcelée, il y a une dizaine d’années.
La réponse de Robert Kennedy Jr. prend alors des accents trumpiens : « Je ne suis pas un enfant de chœur. J’ai eu une jeunesse très turbulente. […] J’ai dit dans mon discours d’annonce que j’avais tellement de squelettes dans mon placard que s’ils pouvaient tous voter, je pourrais me présenter comme roi du monde ! » Bref, ce n’est pas un Kennedy pour rien.
Un possible faiseur de rois ?
Et aujourd’hui, quel rôle peut-il encore jouer durant les prochains mois de l’élection présidentielle, qui se tiendra le 5 novembre prochain ? Aux USA, il convient de ne jamais négliger le rôle de ces « troisièmes hommes » dont on sait qu’à défaut d’être rois, ils peuvent néanmoins faire ou défaire les rois. En 1992, le milliardaire Ross Perrot s’était maintenu, empêchant George Bush de briguer un second mandat, permettant ainsi la victoire de Bill Clinton. En 2016, le soutien plus que discret de Bernie Sanders à Hillary Clinton amena Donald Trump à la Maison-Blanche. Comme quoi…
Certes, la dynamique est désormais du côté de Kamala Harris, la candidate démocrate. Mais cette même dynamique est avant tout médiatique, elle ne convainc souvent que des électeurs qui le sont déjà. C’est donc le peuple des hésitants qui pourra faire basculer le résultat final. D’un côté comme de l’autre.
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10 commentaires
Il faut lire absolument ce discours. Notamment sur l’affaire ukrainienne, mais aussi sur le « fonctionnement » général des US sous administration « democrat » (médis, big-money, big pharma, neo-cons, complexe militaro-industriel etc. Du macronisme à l’échelle US !
Le discours de cet homme est surprenant. Depuis très longtemps, nous n’avons pas eu la chance d’entendre une allocution aussi remarquable, avec de tels accents et une telle « prise de risque ». Tout y est dit sous le sceau du bon sens et de la clarté.
Bravo monsieur, mais faites attention à ce que vous mangez, à ce que vous buvez, mais aussi en traversant la route. Que Dieu vous protège.
Acceptons cet augure favorable !!
Les 5% de voix supplémentaires n’assurent pas la victoire à Trump, mais la réputation d’honnêteté de Kennedy Jr et son désistement si. Même avec les fraudes massives des démocrates, ce sera difficile de le faire perdre.
Une intéressante évolution et un état des lieux lucide sur le parti démocrate devenu plus dangereux que les républicains. Trump est tout de même parvenu à raprocher L’arbie Saoudite et les Emirats avec Israël. Il mettrait fin à la dérive imposée par les démocrates concernant le conflit Ukraine – Russie. Et sur le plan économique (pour les USA, pas pour l’Europe malheureusement) il a démontré qu’il était largement le meilleur…
Le bateau « Democrat » semble prendre l’eau. Comme sur le Titanic, l’orchestre se met à jouer fort pour cacher le désastre.
J’ai écouté le discours de RFK, il est très lucide sur la situation de notre monde, j’ai beaucoup apprécié et en accord avec lui, son avis sur la guerre russo-ukrainienne. Trump a déjà été élu, il n’a engendré aucune guerre contrairement à ces fous démocrates. Cette Kamela Harris, au sourire mécanique, est une femme dangereuse pour la paix dans le monde.
Excellente nouvelle pour Trump : les 2 hommes , hauts en couleurs , semblent être faits pour s ‘ entendre sur bien des points ; même si l ‘ aura des Kennedy a sans doute un peu décliné avec les années , cette personnalité forte et expérimentée devrait contribuer à lui apporter un bon nombre de voix
Trump sans hésitation …..
Comme vous car entre deux mots l’on choisit le moins pire