Robert Ménard, sur l’interdiction du port du voile intégral : « Le préfet de l’Hérault fait son boulot de préfet, appliquer la loi ! »
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Devant la recrudescence du port du niqab dans l'espace public, le préfet de l'Hérault, Hugues Moutouh, a demandé à la police de contrôler et verbaliser les femmes qui portent le voile intégral dans les lieux publics.
Le maire de Béziers, Robert Ménard, revient sur cette décision qu'il approuve largement, soulignant notamment l'aspect strictement juridique de la question : le port du voile intégral est interdit par la loi, il va donc de soi que la police contrôle et verbalise celles qui n'appliqueraient pas cette injonction.
Il livre son point de vue au micro de Boulevard Voltaire.
Constatant une recrudescence du port du niqab dans les rues de Montpellier, le préfet de l’Hérault a demandé à la police de contrôler et de verbaliser les femmes qui porteraient ce vêtement. Est-ce l’effet Ménard dans l’Hérault ?
Non, c’est juste un préfet qui fait son boulot de préfet, c’est-à-dire de faire appliquer la loi dans toute sa rigueur. Il est interdit de porter dans l’espace public un certain nombre de tenues. Le préfet dit : « C’est interdit, donc je vais sanctionner les gens qui violent la loi et qui prônent, de fait, un islam le plus radical qu’il soit. » Cela me change d’un certain nombre de préfets que j’ai connus dans l’Hérault qui ne faisaient absolument rien en la matière.
Est-ce à supposer qu’un préfet veuille faire appliquer cette loi dans d’autres endroits ? Doit-il, pour cela, compter sur la collaboration active des élus locaux ou peut-il s’en passer ?
Oui et non. Oui, parce qu’il a tous les pouvoirs. Il a la main sur la police nationale chargée de faire cela. Non, parce qu’au quotidien dans les rues, ce sont les policiers municipaux qui sont présents. Mais je vous garantis qu’il aura le soutien de la police de Béziers dans l’application de cette loi. Il m’est déjà arrivé de voir, en plein centre de Béziers, des gamines de 7-8 ans complètement couvertes de la tête au pied. C’est, encore une fois, interdit. C’est d’autant plus choquant quand il s’agit d’enfants. C’est inacceptable. Notre police municipale sera à ses côtés et aux côtés de la police nationale pour faire respecter cette loi.
En 2020, le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, a été élu. Il est du Parti socialiste et soutient Anne Hidalgo à l’élection présidentielle. Il démontre une certaine appétence pour les questions de sécurité. En tant que maire de la ville voisine, voyez-vous le mandat de Michaël Delafosse d’un bon œil ?
Il est bien plus réaliste que ne l’était son prédécesseur avec qui, par ailleurs, j’entretenais d’excellentes relations sur les affaires de sécurité. Il a bien compris que si son prédécesseur a été battu c’est en partie pour ces raisons-là. À Béziers et à Montpellier, on répond aux inquiétudes des habitants. Les citoyens veulent de la sécurité. Il a compris que s’il voulait avoir une chance d’être populaire dans sa ville, il avait intérêt à faire cela. Il le fait et je m’en félicite. On a besoin d’élus, qu’ils soient de droite ou de gauche, qui fassent respecter la loi et qui fassent qu’un certain nombre de comportements soient sanctionnés. À Béziers, on a la chance d’avoir un nouveau préfet qui est exactement sur cette ligne-là. Tout est réuni pour que certaines personnes sentent que cela va mal se passer pour elles.
L’immigration et l’islamisme sont au cœur de la précampagne présidentielle. Effet Zemmour ou pas, puisqu’un dernier sondage le met à 17 % des voix en tant que deuxième homme, derrière Emmanuel Macron. Est-ce une bonne nouvelle, que ce débat prenne le pas sur les autres, notamment sur le Covid ou autres sujets ?
On doit à Éric Zemmour d’avoir mis sur la table une question essentielle qui est la question de l’immigration, la question de l’identité et la question de ce risque de voir notre pays partir à vau-l’eau si on continue cinq ans de plus avec Macron.
Ce sont des propositions que le Rassemblement national portait depuis des dizaines d’année. Avec Éric Zemmour, on a un avocat de talent. Je m’en félicite pour la France parce qu’on a besoin que cette question soit au cœur de l’actualité. C’est la question que les gens viennent me poser depuis des années et des années. C’est leur souci et ils ont envie de se sentir français dans un pays qui est la France.
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