Rodéo : l’indécence en roue arrière au Festival de Cannes

Sorte de plaidoyer pour l’illégalité et les rodéos sauvages, le film de Lola Quiveron incarne parfaitement la vision fantasmagorique qu’ont certains réalisateurs français de la banlieue et de la « street culture ».
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Chaque année, le gratin culturel du progressisme se retrouve sur la Croisette pour ce qui est devenu l’incontournable rendez-vous du cinéma mondial : le Festival de Cannes. Chaque année sa petite provoc’. Cette édition 2022 du festival au tapis rouge nous a livré son lot de bonnes surprises progressistes. Irruption d’une Femen lors de la montée des marches, plaidoyer pour une Amérique plus inclusive par le réalisateur James Gray ou encore introduction de la « Queer Palm Lab », un appel à projet dédié uniquement aux LGBT… Parmi toutes ces joyeusetés cinématographiques, il en est une qui a particulièrement fait parler d’elle, il s’agit du film-documentaire Rodéo réalisé par Lola Quiveron, jeune réalisatrice homosexuelle qui ne cache pas son intention « d’effacer les stéréotypes de genre » dans ses films.

Rodéo : un plaidoyer pour l'illégalité et les rodéos sauvages

Rodéo raconte l'histoire d’une jeune femme, au « genre » « ni féminin ni masculin » et qui s’éprend d’une passion pour la « Bike Life », cette activité motorisée qui consiste à rouler très vite et à faire toutes sortes d’acrobaties au guidon d’une moto ou d’un scooter. Le tout, le plus souvent,> sur des voies publiques.

Sorte de plaidoyer pour l’illégalité et les rodéos sauvages, le film de Lola Quiveron incarne parfaitement la vision fantasmagorique qu’ont certains réalisateurs français de la banlieue et de la « street culture ». Ils ressuscitent la lutte des opprimés contre les oppresseurs, et la réalisatrice ne s’en cache pas. Dans une interview accordée à Konbini, Lola Quiveron explique qu'en France, « on parle de rodéos urbains ou sauvages, mais ce sont des imageries qui sont réactionnaires ». Elle ajoute : « Quand on cherche à faire du bruit, c’est qu’on veut être entendu. » Évidemment, tout le monde sait que ces bandes de jeunes qui roulent en motocross à 150 km/h et menacent la vie des passants ou des automobilistes français à chaque instant ne cherchent qu’à être « entendus ». Ce petit jeu très drôle a fait des morts innocents à Libercourt, Nantes, Amiens, Clermont-Ferrand, Toulouse...

L’affaire aurait pu en rester là. Après tout, qui s’étonne aujourd’hui de voir les princes et divas du cinéma mondial, tenants du progressisme le plus décomplexé, distribuer leurs cachetons de moraline à ceux qui veulent bien les gober ?

Mais Lola Quiveron insiste avec indécence, toujours dans cet entretien pour Konbini, accuse la police de « causer les accidents en prenant en chasse les bikers ». Ne vaudrait-il pas mieux les laisser faire ce qu’ils veulent ? Après tout, ils ont besoin d’être « entendus ». Ce n’est pas l’avis de Michel Thooris, délégué syndical à France Police-Policiers en colère, interrogé par Boulevard Voltaire : « C’est toute une profession qui est insultée, juge-t-il. Ces propos sont diffamants envers la police nationale. Ils sont également mensongers : je voudrais rappeler à cette réalisatrice que nous n’avons plus le droit de prendre en chasse les auteurs de rodéos sauvages. » Exaspéré, le policier ajoute : « On ne peut imputer ces morts à la police ; ce sont ces personnes qui décident de mettre leur vie en danger, mais aussi celles des autres. D’autant plus qu’ils sont rarement pilotes professionnels, ce sont eux et seulement eux qui décident de jouer avec la vie. »

Diffamantes et trompeuses, les paroles de la réalisatrice Lola Quiveron n’ont, finalement, rien de vraiment disruptif. Depuis quelques années déjà, le Festival de Cannes se politise et fait la part belle aux provocations venues de la gauche. Cette année, nos policiers en auront donc fait les frais, dans un silence assourdissant des pouvoirs publics. Alors que l’actuel climat d’insécurité en France fait peser une menace toujours plus lourde sur les forces de l’ordre et sur les Français, Gérald Darmanin n’a pas eu un seul mot pour ceux que cette réalisatrice accuse d’être des meurtriers.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 07/06/2022 à 16:29.

Vos commentaires

56 commentaires

  1. Tiens c’est le film qui va être primé à Canns . Ce festival ets clelui de la pire médiocrité cinématgraphique et du ramassis de bobos qui s’ennuient, de toute façon… Comme l’eurovision est celui de la médiocrité musicale.

  2. « Femme révoltée » Un entretien, monologue, ahurissant de bêtise. Entre les clichés (gentils jeunes qui font du bruit, mais juste pour s’amuser et méchants « poulets » qui les coursent…, il serait grand temps pour elle, qui se gargarise de mots US d’aller faire un stage de civisme, un rappel d’éducation civique. C’est la France Orange mécanique de L. Obertone qu’elle soutient, met en avant. Quant à la culture du cross-bitume, comment parler de culture ? La culture de la bêtise, pour rester poli.

    • C’est à cause des gens comme moi: ça fait un paquet d’années que je ne suis pas allée au cinéma.
      Et ça va continuer !

  3. Je ne m’intéresse plus du tout ni au festival de Cannes, ni au cinéma français. Je ne les regarde plus, c’est fini. Qu’ils fassent ce qu’ils veulent dans leur coin, cela ne me concerne pas. Mais j’aime le cinéma russe, récemment à la télé j’ai vu « Riaba ma poule » de Andreï Kontchalovski, c’était très bien.

  4. Le cinéma est bien à l’image de la décadence de notre société. On se rappelle d’Orange Mécanique, la Haine, les Misérables (pas la version Hugo) , la Grande Bouffe ou le dernier tango à Paris. Heureusement, il y a encore des films comiques (bienvenue chez les ch’tis) ou héroïques (des hommes et des Dieux), mais ceux-là auront beaucoup de mal à obtenir des prix, même si le public les approuve.

  5. En parlant de cinéma, un bon film vu récemment à la télé : « Fracture » qui porte un regard sans concession sur les problèmes de la société française. Le démarrage est un peu lent, mais ça monte en intensité et même s’il y a des moments d’humour, il faut s’accrocher. Du vrai, du dur cinéma à la française ! C’est étonnant qu’il n’ait pas été censuré…

  6. Maintenant que ces « motards » ont trouvé une adepte supplémentaire à leur pratique, je propose qu’ils aillent faire leurs rodéos en bas de chez elles toutes les nuit. On verra si elle trouvera cela toujours aussi agréable. Et si exaspérée elle en venait à appeler la police, j’espère que cette dernière saura lui rétorquer qu’elle n’interviendra pas au risque de provoquer un drame.

  7. Sur Aubervilliers, un jeune dealer s’est enfui en vélomoteur pour éviter un contrôle de police, a causé un accident dont il est décédé.

    Que croyez-vous que fit La France Insoumise ? Elle a fait une manifestation pour dénoncer un crime de la police.

  8. Lola Quivoron pousse ces jeunes à mettre leur vie et celle des autres en danger. La justice doit la condamner pour mise en danger de la vie d’autrui et interdire son film.

  9. Il n’y a rien d’autre à attendre de ce monde frelaté et prétentieux qu’est celui du cinéma et de ses ´´artistes ´´. Ce festival est d’ailleurs présidé par un type qui avait raconté que la France devait accueillir tous les migrants, car nous sommes ´´ riches ´´ ! Souvenons-nous aussi de celle qui ´´ comptait les Noirs ´´… Pour exister, ils sont prêts à dire n’importe quelle imbécillité. N’est pas Gabin ou Ventura qui veut… Une seule réponse à l’égard de ce ´´ festival ´´ : le boycott méprisant.

  10. A l’image de cette « pseudo réalisatrice » , leurs sujets de prédilection sont les faits délictuels des minorités et dont la majorité est issue des banlieues avec leurs lots de racailles , alors çà fait jaser surtout sur les plateaux de télé et dans la médias , sinon ils n’auraient aucun retour , des navets diffusés dans des soirées déjantées. Où est le cinéma que l’on appelait il n’y a pas si longtemps le « 7eme ART ».

  11. Une montée des marches par une bande de fous furieux en roue arrière , au milieu de ce gratin en smocking et robe de soirée, ça aurait de la gueule, non? La réalité en pleine poire, pour se remettre les idées à l’endroit, rien de tel.

  12. Je reprends les propos tenus ce matin sur une grande chaine d’infos en continue :
    Il faut détruire immédiatement tous les véhicules saisis par la police

  13. J’ai fait l’effort d’écouter le speech de la réalisatrice. Pouah !!!
    Après enquête, il apparaît qu’il est extrêmement difficile de faire cesser ces rodéos. Voilà qui me rend perplexe car je persiste à penser que les voies publiques ne sont pas des aires de jeu et que la mise en danger de la vie d’autrui est un délit.
    Ne pas interdire ces folies est criminel. La preuve par les malheureuses personnes qui en sont mortes.
    Quand la volonté politique est absente, la chienlit devient reine.

    • La dérive est dans tous les domaines. Le laid remplace le beau, l’absence de justice remplace la loi… et enfin, comme dans 1984, l’inculture devient culture, l’ignorance est le savoir. Mais les macron-votants ne n’ont-ils pas cherché et imposé tout cela par soumission ?

      • Dans ma famille, « ils » ont voté Melenchon et surtout Macron.
        Je suis le vilain petit canard qui préfère Z.
        Après le premier quinquennat, avec les excentricités et coups bas de Macron, je ne comprends même pas qu’il ait pu être réélu.
        Et je suis dubitative sur les 7 % de Z.

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