Rodéos urbains : Gérald Darmanin ou l’inefficacité politique ? 

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Gérald Darmanin se répète. Dans une note datant du vendredi 7 avril, le ministre de l'Intérieur demande aux préfets de renforcer les actions de lutte contre les rodéos urbains. Il exhorte ces derniers à « reprendre sans délai les mesures nécessaires » pour lutter contre les « rodéos urbains motorisés » qui « altèrent gravement la vie des habitants ». Cela devrait se traduire par des « opérations de contrôles coordonnées dans les secteurs et sur les axes les plus exposés » et « la saisie systématique des engins utilisés ». Le ministre de l'Intérieur précise que ces opérations pourront être menées en lien avec les polices municipales « pour une occupation massive du territoire ». Enfin, le locataire de Beauvau demande « d’optimiser l'usage » de la vidéosurveillance « pour orienter l'action des effectifs sur le terrain et permettre l'identification des auteurs ».

Les rodéos, ce fléau qui ne date pas d’hier 

Les annonces de Gérald Darmanin rappellent des souvenirs. En août dernier, Boulevard Voltaire revenait sur le fléau des rodéos urbains. Nous rappelions que le ministre de l’Intérieur avait fait parvenir une note – oui, encore une ! – pour éradiquer les rodéos urbains. Force est de constater que les résultats ne sont pas là. Inutile de rappeler certains événements tragiques, comme celui de deux jeunes enfants violemment percutés par un individu en motocross à Pontoise (Val-d’Oise), le 5 août 2022. « Je veux dire que le gouvernement a la main extrêmement ferme contre, non pas ces rodéos urbains que l’on présente comme un mot positif, comme si c’était un spectacle, mais contre ces actes souvent criminels qui viennent tuer, qui viennent blesser très gravement des femmes, des enfants, on l’a vu encore très récemment dans le Val-d’Oise », avait alors réagi Gérald Darmanin. Huit mois après, la situation ne semble pas être sous contrôle. À chaque période de l'année, les mêmes consignes sont transmises aux préfets et des drames finissent toujours par survenir.

En seulement un mois, 6.900 opérations de lutte contre les rodéos ont eu lieu, avec 38.000 contrôles, 350 interpellations, près de 7.000 verbalisations et plus de 100 deux-roues saisis. Quand le sujet était au cœur de l'actualité, certains avaient évoqué la possibilité d'employer la méthode du « contact tactique », utilisée par la police londonienne. Il faut croire que les « notes » sont plus efficaces.

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Kevin Tanguy
Journaliste stagiaire à BV, étudiant en journalisme

Vos commentaires

20 commentaires

  1. IL faut que la police puisse traiter ces individus par la force en faisant tomber ces individus même si ils se font mal ,c’est la seul solution ils se sentent fort puisqu’ils ne risquent rien .

  2. Pour ce qui est des 2 roues, une solution simple existe, elle s’appelle le flashball ! Et tant pis si les conducteurs sont blessés ! D’abord, il seront plus facilement attrapés et en plus, comme un accident sous la conduite d’alcool, pas de remboursement des frais médicaux par la sécu, même pour les AME et autres minima sociaux.
    S’ils n’ont pas les moyens, obligation de travail ! Ça en ferait des gens pour nettoyer les routes, cirer les fossés, refaire les routes pleines de nids de poule…
    Avec bien évidemment retenue sur salaire et interdiction de « droits sociaux » pendant 5 ans. Ça n’empêchera pas les rodéos à 2 roues, mais ceux qui se feront prendre le regretteront amèrement !
    Quant aux rodéos à 4 roues, non pas la légitime défense pour avoir droit de faire feu, mais obligation de faire feu. Avec les mêmes interdictions de droits sociaux et obligations de rembourser la sécu.
    Au bout de quelques mois, si en plus il n’y a pas d’âge minimum, ça ferait son petit effet…

  3. Pour régler les problèmes de sécurité en France, il faut commencer par inverser les rôles. Il faut que policiers et gendarmes soient crains et respectés. Crains de ceux qui font le mal comme de ceux qui le pense et respectés des autres.
    Ensuite et seulement, on pourra exiger d’eux l’exemplarité qu’en attendant chacun devrait commencer par appliquer à soi-même…
    Cela suppose évidemment un changement de mentalité. A commencer par les juges qui devraient se pencher avec plus de sollicitude sur le sort des victimes que celui des crapules.

  4. Payé à ne rien faire…bien payé en plus , comme ses potes du gouvernement…ils ne sont là que pour fric et pouvoir. C’est bon! On a compris ! Dans le privé il serait licencié depuis longtemps pour entrave à la bonne marche de l’entreprise et faute professionnelle!!

  5. Sans compter que les « chèques » essence, distribué aux plus pauvres évidemment, doivent largement alimenter ces rodéos.

  6. Il faut certainement être armé de très bonnes dispositions pour persévérer dans cette action, la lutte contre les rodéos urbains. La police tente de faire son travail au mieux malgré toutes les entraves et critiques. Est-elle suivie dans son action ? Justice, règlements, associations diverses, comités, etc, sont autant d’obstacles à l’efficacité. Les délinquants se gaussent de cette administration impuissante. Libérez l’action de la population. Ces rodéos seront supprimés dans le temps de le dire.

  7. Pourquoi ne pas mettre des herses, au risque de faire des morts, tant pis que ce qui prennent des risques les assument. Ou tendre un câble pour les arrêter, là aussi un risque, mais ceux qui créent les nuisances en assument les risques. Sûrement il y aura des blessés graves ou même mortelle, mais peut-être arriverons nous à tarir ces jeux dangereux pour les piétons.

  8. Pour paraphraser paris match: Darmanin c’est le poids du pipeau et le choc des concepts creux.

  9. De la com, c’est tout, bref c’est du Macron. N’attendez rien de cet ambitieux ex RPR UMP Lr. La traitrise est dans l’ADN de cette engeance.

  10. Rodéos urbains , règlements de comptes , coups de feu , attaques etc , ce gouvernement est incapable d’assurer la sécurité du peuple , les racailles règnent en maitre dans ce pays .la faute à qui ?

  11. Quoi ? Qu’ouis-je ? La police prétendrait empêcher les voyous de se livrer à leurs occupations de voyous ?
    Et depuis quand ?
    Ouf ce n’était qu une blague ! Ils pourront continuer les chers anges !

  12. L’Inefficacité multiplie les notes de service ministérielle. Donc des résultats médiocres. Lors des prochaines présidentielles auxquelles il semble vouloir adhérer, le ministre de l’intérieur rappellera ses succès. La politique reste une affaire de vent.

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