Roissy : bagarre générale suite à l’expulsion d’un Kurde sous OQTF

Départ Roissy

À gauche, tout est à géométrie variable : la liberté d’expression, la laïcité, le féminisme, le protectionnisme… Il en va également ,ainsi, de l’État de droit. Le respect des normes juridiques et des décisions de justice, la gauche l’accepte et le revendique, mais seulement quand ça l’arrange. Dans les autres cas, elle s’en moque comme de l’an 40.

Ainsi, lorsqu’une expulsion a passé les innombrables fourches Caudines des cours de justice et peut enfin être exécutée, il s’en trouve encore pour s’y opposer. C’est ce qu’il s’est passé, mercredi 27 mars, à Roissy. Plusieurs élus communistes s’étaient donné rendez-vous à l’aéroport, cintrés de leur écharpe tricolore, afin d’empêcher le renvoi, en Turquie, d’un Kurde sous le coup d’une obligation de quitter le territoire (OQTF).


 
Scène d’émeute en plein aéroport

Mais nos braves défenseurs des « droits humains » n’étaient pas venus seuls. Ils étaient accompagnés de plusieurs dizaines de militants kurdes qui, eux non plus, n’ont pas le respect inconditionnel de l’État de droit français chevillé au corps. Plusieurs d’entre eux ont tenté de perturber le convoi dans lequel l’homme se trouvait et s’en sont violemment pris à l’Unité nationale d’éloignement (UNESI). L’incident, qui a démarré au niveau du local des policiers, s’est ensuite propagé dans l’aérogare où des tensions avec le personnel civil ont éclaté. Contraints d’intervenir, les militaires du dispositif Sentinelle ont finalement ramené le calme devant des touristes sidérés. Bilan : trois agents de Roissy blessés, un Kurde expulsé, zéro délinquant interpellé.

Dans un communiqué consulté par BV, le syndicat de police Unité SGP dénonce une « tentative de blocage » et demande un « véritable état des lieux permettant l’amélioration de la sécurité » lors des missions d’escorte de personnes expulsées. « Aujourd’hui un blocage sans conséquence, demain des escortes menacées ? La sécurité de nos collègues doit être la priorité. »

Des actes appelés à se répéter ?

Si les communistes n’ont pas eu un mot d’excuse publique pour les agents blessés lors de leur manifestation sauvage, d’autres n’ont pas manqué de dénoncer cet invraisemblable déchaînement de violence. « Comment cela peut arriver dans le plus grand aéroport français censé être au niveau maximal "urgence attentat" ? », s’est ainsi interrogée la vice-présidente du RN Hélène Laporte, rappelant que la date d’ouverture des Jeux olympiques approche dangereusement. Une inquiétude partagée par nombre de policiers qui craignent de voir ce genre d’incidents se multiplier à l’avenir, et notamment durant la période des Jeux. Pendant que militaires et gardiens de la paix seront affectés aux tâches jugées prioritaires, la délinquance ordinaire aura toute latitude pour se déchaîner en toute impunité. Quand le chat n’est pas là…

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 30/03/2024 à 18:40.
Jean Kast
Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

61 commentaires

  1. On voit bien, la encore la nullité du ministère des Affaires étrangère et du Quai D’Orssay, par rapport à la question Kurde et de la Turquie ! Hervé de Néoules !

  2. Parce que les Kurdes en Turquie risquent la mort ! Il est donc criminel de vouloir expulser les Kurdes en Turquie ! L’ensemble des Kurdes devraient pouvoir bénéficier du statut de réfugié, par rapport à la répression turques, qui est fait au Kurdes ! On voit bien l

  3. Il faut rappeler que se sont les Kurdes qui, on fait en partie tomber l*état islamique, mais peu nombreux, on les laisses tomber, un belle politique.

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