Royaume-Uni : la rencontre amoureuse livrée au filtre du vaccin
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Sur les applications de rencontres anglaises, des profils affichent le label « vacciné ». Un pur produit contrôlé en laboratoire, garanti avec conservateur. La mention vient s'ajouter aux autres mérites de la potentielle âme sœur. Les quelques blondes à forte poitrine et autres play-boys en photo dans leur voiture de sport font pâle figure. L'argument a fait son temps. Pour séduire, il faut son certificat de vaccination. Selon un sondage, 28 % des célibataires refusent tout contact avec ces dépravés qui n'ont pas encore reçu leur injection.
L'enquête ne précise pas si la recherche d'affinités s'étend à la marque du produit. L'inoculé au Pfizer pourrait ne pas supporter de folâtrer avec une immunisée au Moderna. Quant à la top-modèle piquée à l'AstraZeneca, merci bien ! Au moment fatidique du dernier verre, la belle prétextera une thrombose pour se défiler. Le collectionneur de conquêtes connaît l'astuce. On lui a déjà fait le coup. En toute sagesse, il préférera une jeune femme, peut-être pas très avenante, mal fagotée et boutonneuse mais avec ses deux doses de Pfizer garanties par certificat tamponné. Du sérieux.
Ainsi, entre Laetitia Casta et la dame toute nue des César estampillée résistante au Covid, le séducteur anglais choisira la seconde. Sur ce principe, les non-vaccinés hommes et femmes arrivent ensuite et trouvent un vaste choix de créatures de rêve délaissés par les puristes de la piqûre. Le phénomène ne présente pas que des inconvénients.
Derrière la tendance dure qui refuse le mélange des genres arrivent 31 % de modérés qui se contentent de préférer une rencontre « covido-sécurisée ». Avec celle ou celui qui lui paraît à son goût, l'internaute en recherche de sa moitié accepte le compromis. Kamikaze de l'amour, il se rend au premier rendez-vous masqué, nanti d'un bouclier en Plexiglas™ et d'un bouquet de fleurs aromatisées au Pfizer. De ces unions naîtront des bébés semi-complotistes, partagés entre la méfiance de la maman et le suivisme du papa.
Du fait de ces nouveaux critères, seul face à son smartphone, le célibataire anglais réduit le champ de sa recherche. Sur l'écran qui reflète son image, il ne restera bientôt plus que lui-même à qui vouer un amour sans borne.
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