Royaume-Uni : les perruques des juges seraient-elles « discriminatoires » ?
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Le Royaume-Uni n’en finit pas de descendre et, décidément, quand on se compare, on se console. Il y a quelque chose de rassurant, à courte vue, à se dire que nos meilleurs ennemis sont encore plus avancés que nous dans leur déclin. À courte vue, seulement, car il n’y a évidemment rien de réjouissant à voir ce que devient la perfide Albion, rongée par l’islamisme, le wokisme et le politiquement correct.
Dernier délire en date : les perruques que portent traditionnellement les juges et les avocats outre-Manche. Depuis 1685, cette coiffure en crin de cheval est obligatoire et fait partie de l’uniforme des « gens de justice », comme les appelait Daumier. C’est un attribut qu’on peut juger folklorique ou désuet (mais après tout, pas davantage que l’uniforme des Beefeaters de la tour de Londres ou les bonnets à poil des gardes), qui contribue, à sa manière, à maintenir des traditions, un cérémonial, qui sont autant de balises dans un monde de plus en plus nihiliste et déboussolé. En 2007, un premier coup de boutoir de la modernité avait assoupli le port de la perruque : les magistrats et les avocats ne les portent plus que lors des affaires pénales. C’est, au passage, une manière supplémentaire de marquer, en creux, le fait que les tenues de cérémonie caractérisent les événements les plus importants ou les plus graves.
Depuis deux ans, un avocat britannique nommé Michael Etienne a jugé que les perruques étaient racistes - ou, plutôt, que l’obligation de leur port était une « discrimination capillaire ». Maître Etienne, qui a une coupe de cheveux « afro », dit avoir été rappelé à l’ordre en salle d’audience parce qu’il ne portait pas la perruque - objectivement incompatible avec la chevelure des Jackson Five. Plusieurs avocats noirs lui ont emboîté le pas et réclament, désormais, la suppression de cette coiffe « archaïque ». On apprend, ces jours-ci, que le Conseil du barreau « a mis en place un groupe de travail pour examiner la tenue vestimentaire du tribunal ». Les conclusions font ressortir une attention toute particulière du Conseil aux questions « d’égalité et de diversité ». C’est bon, on a compris : l’adoption de nouvelles mesures, à l’automne, ne devrait pas réserver de surprises, et il y a fort à parier que, pour des raisons d’inclusivité, le pouvoir égalisateur de l’uniforme et la charge symbolique des tenues traditionnelles passeront par pertes et profits. Cette manie britannique, assez neuve mais désormais très ancrée, de déboulonner, de faire sauter, d’oblitérer tout ce qu’il reste du passé, poursuit sa course folle.
« Costume ridicule », la perruque des gens de justice ? C’est l’avis de Michael Etienne et de ses amis qui semblent, en l’occurrence, avoir bien peu d’ouverture d’esprit en matière de culture. L’inclusivité, c’est pour les autres : les coutumes de Blancs dans des pays autrefois peuplés de Blancs, c’est bon pour les poubelles de l’Histoire. Conclusion de l’avocat qui, emporté par son élan, veut aussi interdire le port du col cassé (qui, pour le coup, n’a rien à voir avec les cheveux crépus) : « Il n'y a pas lieu dans une société moderne que les avocats portent la mode du XVIIe siècle. » En revanche, le même avocat juge probablement que l’on peut porter la mode islamique du Moyen Âge. Allez comprendre…
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV
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22 commentaires
Interdire le voile islamique est islamophobe, interdire la perruque au tribunal sera-t-il jugé britannophobe ? J’en doute. Deux poids, deux mesures, comme d’habitude.
Espérons qu’on n’imposera pas l’étui pénien pour plaider, ce serait tout de même discriminatoire pour les non porteurs de pénis.
Une preuve de plus (comme si ce n’était pas suffisant) que nous ne sommes pas faits pour vivre ensemble.
Décidément,comme en France, certains wokistes débiles n’ont vraiment pas de gros soucis, sinon celui du port d’une perruque ou pas. Ce « déguisement » fait partie de la tradition du pays, mais ça révolte les traitres. Par contre, le port de tenues dissimulant les visages, le port de couteaux servant à des égorgements, ces traditions barbares importées, ne semblent pas les déranger pus que ça. Il serait temps de réserver aux traitres le traitement que la coutume imposait il y a quelques décennies encore. En tout cas, avec des irresponsables de cet acabit, cela fait bien longtemps que le grand remplacement, en cours, se serait déjà imposé.
Les perruques ne sont que des attributs du pouvoir, comme en France pour la magistrature et les avocats.
Que dirait on des gardes suisses?
Un accessoire vestimentaire de la justice dans un pays démocratique est discriminatoire , par contre une tenue musulmane symbole d’un système religieux totalitaire ne l’est pas , curieux non ?
Curieux … ou révélateur !
On voit du racisme de partout…Sauf chez les musulmans, bien entendu ! Si le vieux lion traditionaliste Churchill entendait ça, il en avalerait son cigare !
La perruque traditionnelle des britanniques blancs , c’est non, mais le voile ou le turban c’est oui trois fois oui. Cela s’appelle le wokisme.
Les groupes dominants qui laissent piétiner leurs traditions et sont tout disposés à renoncer à ce qu’ils sont pour ne pas contrarier ceux à qui ça déplaît sont voués à se retrouver sous la domination de ceux qu’ils ont dispensés de se plier aux règles en vigueur. Les nouveaux dominants ne s’embarrasseront pas, eux, de considérations allant à l’encontre de ce qui est pour eux établi et hors du champ de toute éventuelle discussion.
Hier soir nous avons regardé un film britannique : « Les leçons de la vie ». L’action se déroule dans les années 90 a sein d’un établissement scolaire…Je me suis fait la réflexion…Mon Dieu comme tout a changé, même Outre Manche. Ça déchire le cœur..
Détruire les traditions et le passé toujours partout …Dingue….
Partout en Europe on veut nous supprimer nos coutumes et nos traditions et nous laissons faire , c’est intolérable .
Cela vous a-t-il fait du bien Monsieur Arnaud Florac de faire dans l’anti-british de base ?
Pour votre information, mais je doute que vous ne le sachiez pas, même si vous prétendez le contraire, la Royale démocratie parlementaire britannique est la plus équilibrée au monde depuis des centaines d’années, ce à quoi de nombreuses soi-disant démocraties à travers le monde ne sauraient prétendre.
Ce n’est pas une perruque de Juges, de lawyers, de Baristers, etc., qui changera la face de la « Perfide Albion ».
Sachez qu’il vaut mieux la fréquenter de très prés depuis des décennies pour avoir le droit de juger de son équilibre…
Ce qui est mon cas, en Grande-Bretagne on appelle mon partenaire « Mister Juge », qui sévit au « Old Bailey ».
Il y a sûrement des attaques aux couteaux en Grande-Bretagne, cependant elles restent extrêmement exceptionnelles, si vous voyez ce que je veux dire ?
En tout cas, la Grande-Bretagne a fait sa repentance quand aux changements sexuels suite au Scandale de la clinique Tavistock, alors qu’en France on refuse de même contempler ce dernier, et qu’on commence à s’aventurer aveuglément dans la même tourmente… Encore une histoire de perruque !
Bonne journée à vous.
Tout comme les costumes ou uniformes traditionnels en usage dans certains départements ou corps de métiers français et pourtant objet de sollicitude de la part de certains groupes politiques lorsqu’ils ne sont pas attachés à un patrimoine mémoriel blanc.
Toujours les mêmes !