EDITORIAL

Mélenchon a eu l’intuition qu’il y avait une carte à jouer face à ce Président réélu par défaut et sans élan.

Abandonnées vraiment, les banlieues d’immigration ? Combien de milliards déversés et à venir ? Nous avons fait le point.

Cinq ans qu’Emmanuel Macron est à l’Élysée, bientôt quatre ans que deux ministres se sont succédé place Beauvau, après Gérard Collomb, et le non-sens perdurerait dans le pays où, paraît-il, règne le bon sens près de chez vous ?

Méfiez-vous des imitations, comme dit la publicité. Cette union de la gauche est au Front populaire ce que Mélenchon est à Staline : une miniature grotesque.

Si les candidats du RN et de LFI ont encore les indéniables moyens d’imposer les leurs, Emmanuel Macron a-t-il le pouvoir de faire de même vis-à-vis de ses alliés putatifs ?

La fermeté affichée par les autorités peut étonner, quand on connaît le laxisme du gouvernement à l’égard des nombreux immigrés économiques, arrivés illégalement en France.

Entre dénoncer la mondialisation et s’en servir, il va falloir choisir.

Les bonnes consciences de la gauche française ont trouvé un deuxième méchant. Vincent Bolloré se sentira moins seul.

Des cadres pestent jusque dans l’entourage de Zemmour. « Cette intervention [de dimanche soir, NDLR], Éric l’a préparée tout seul, personne ne l’avait relue. »

Ils sont grands déclassés, grands remplacés et maintenant grand méprisés par ceux qui autrefois, pourtant, quand ils votaient à gauche, voyaient dans l’ouvrier prolo une figure quasi christique.

Alors Marine Le Pen a perdu, mais cette présidentielle signe surtout l’absolue défaite de la pluralité de la presse.

Le seul à avoir saisi l’essentiel, c’est Gérald Darmanin. Il commentait en ces termes, jeudi matin, sur Europe 1, le débat de la veille : « On a vu le choix entre deux types de France. » Tout est là.

Sur la banquette du débat, dans le wagon les menant au deuxième tour, il s’étalait, avec l’aisance verbale qu’on lui connaît, et prenait, désinvolte, toute la place.

Les acteurs sont les mêmes qu’il y a cinq ans, mais le film risque d’être très différent.

En 2017 il n’y avait eu que 10 % des électeurs de Mélenchon à avoir voté Le Pen; s’ils sont 21 % le 24 avril, les lignes pourraient bouger.

Avec « l’extrême centre », la politique est remplacée par le management dont le maître mot est l’efficacité

Le spectre de ce rendez-vous majeur revient donc à ce moment crucial. Car Marine Le Pen est systématiquement donnée perdante dans les derniers sondages d’intentions de vote. Et pourtant, rien n’est joué, Marine Le Pen et Emmanuel Macron le savent.

L’appel, lancé le 12 avril par Nicolas Sarkozy à voter Emmanuel Macron au second tour, ne s’inscrit pas dans la banalité, désormais traditionnelle, « à faire barrage à l’extrême droite ».
Voilà donc Boulevard Voltaire qualifié de complotiste prorusse et associé à « la complosphère française ». Une accusation lourde, évidemment fausse, très grave, très pénalisante, injustifiable et insultante pour nos journalistes, nos collaborateurs et nos lecteurs.

Hermétiques l’une à l’autre, étrangères dans les mêmes frontières, ces trois France se partagent pour la première fois très clairement les bulletins de vote des Français dans une élection présidentielle.

Loin des calculs, Éric Zemmour a appelé d’ores et déjà à voter pour Marine Le Pen

Bref, pour résumer : les soutiens d’Emmanuel Macron se recrutent dans le ventre mou de la nation.

Ces trois actions judiciaires soulignent toutes les trois un trait majeur de la Macronie : la légèreté.

Si « l’extrême droite » tire parti de ces sujets, ce n’est pas parce qu’elle en parle, mais parce que les autres n’en parlent pas.

Et on cherchera vainement sur les réseaux sociaux la trace de militants de gauche ou d’extrême gauche agressés par la droite durant cette campagne.

Le nom de Nicolas Sarkozy sifflé par des supporters de Valérie Pécresse : c’est peut-être ce qu’on retiendra du meeting de la dernière chance de

L’idée, dit-on, est de rendre la fonction publique plus « opérationnelle ». Elle ne le serait donc pas aujourd’hui, ce qui expliquerait l’appel incessant à de la ressource externe ?

Il y a un débat dans le débat : qui seront les deux journalistes finalistes (un homme, une femme – parité oblige) appelés à animer ce combat de titans sans merci ?

Mélenchon a eu l’intuition qu’il y avait une carte à jouer face à ce Président réélu par défaut et sans élan.

Abandonnées vraiment, les banlieues d’immigration ? Combien de milliards déversés et à venir ? Nous avons fait le point.

Cinq ans qu’Emmanuel Macron est à l’Élysée, bientôt quatre ans que deux ministres se sont succédé place Beauvau, après Gérard Collomb, et le non-sens perdurerait dans le pays où, paraît-il, règne le bon sens près de chez vous ?

Méfiez-vous des imitations, comme dit la publicité. Cette union de la gauche est au Front populaire ce que Mélenchon est à Staline : une miniature grotesque.

Si les candidats du RN et de LFI ont encore les indéniables moyens d’imposer les leurs, Emmanuel Macron a-t-il le pouvoir de faire de même vis-à-vis de ses alliés putatifs ?

La fermeté affichée par les autorités peut étonner, quand on connaît le laxisme du gouvernement à l’égard des nombreux immigrés économiques, arrivés illégalement en France.

Entre dénoncer la mondialisation et s’en servir, il va falloir choisir.

Les bonnes consciences de la gauche française ont trouvé un deuxième méchant. Vincent Bolloré se sentira moins seul.

Des cadres pestent jusque dans l’entourage de Zemmour. « Cette intervention [de dimanche soir, NDLR], Éric l’a préparée tout seul, personne ne l’avait relue. »

Ils sont grands déclassés, grands remplacés et maintenant grand méprisés par ceux qui autrefois, pourtant, quand ils votaient à gauche, voyaient dans l’ouvrier prolo une figure quasi christique.

Alors Marine Le Pen a perdu, mais cette présidentielle signe surtout l’absolue défaite de la pluralité de la presse.

Le seul à avoir saisi l’essentiel, c’est Gérald Darmanin. Il commentait en ces termes, jeudi matin, sur Europe 1, le débat de la veille : « On a vu le choix entre deux types de France. » Tout est là.

Sur la banquette du débat, dans le wagon les menant au deuxième tour, il s’étalait, avec l’aisance verbale qu’on lui connaît, et prenait, désinvolte, toute la place.

Les acteurs sont les mêmes qu’il y a cinq ans, mais le film risque d’être très différent.

En 2017 il n’y avait eu que 10 % des électeurs de Mélenchon à avoir voté Le Pen; s’ils sont 21 % le 24 avril, les lignes pourraient bouger.

Avec « l’extrême centre », la politique est remplacée par le management dont le maître mot est l’efficacité

Le spectre de ce rendez-vous majeur revient donc à ce moment crucial. Car Marine Le Pen est systématiquement donnée perdante dans les derniers sondages d’intentions de vote. Et pourtant, rien n’est joué, Marine Le Pen et Emmanuel Macron le savent.

L’appel, lancé le 12 avril par Nicolas Sarkozy à voter Emmanuel Macron au second tour, ne s’inscrit pas dans la banalité, désormais traditionnelle, « à faire barrage à l’extrême droite ».
Voilà donc Boulevard Voltaire qualifié de complotiste prorusse et associé à « la complosphère française ». Une accusation lourde, évidemment fausse, très grave, très pénalisante, injustifiable et insultante pour nos journalistes, nos collaborateurs et nos lecteurs.

Hermétiques l’une à l’autre, étrangères dans les mêmes frontières, ces trois France se partagent pour la première fois très clairement les bulletins de vote des Français dans une élection présidentielle.

Loin des calculs, Éric Zemmour a appelé d’ores et déjà à voter pour Marine Le Pen

Bref, pour résumer : les soutiens d’Emmanuel Macron se recrutent dans le ventre mou de la nation.

Ces trois actions judiciaires soulignent toutes les trois un trait majeur de la Macronie : la légèreté.

Si « l’extrême droite » tire parti de ces sujets, ce n’est pas parce qu’elle en parle, mais parce que les autres n’en parlent pas.

Et on cherchera vainement sur les réseaux sociaux la trace de militants de gauche ou d’extrême gauche agressés par la droite durant cette campagne.

Le nom de Nicolas Sarkozy sifflé par des supporters de Valérie Pécresse : c’est peut-être ce qu’on retiendra du meeting de la dernière chance de

L’idée, dit-on, est de rendre la fonction publique plus « opérationnelle ». Elle ne le serait donc pas aujourd’hui, ce qui expliquerait l’appel incessant à de la ressource externe ?

Il y a un débat dans le débat : qui seront les deux journalistes finalistes (un homme, une femme – parité oblige) appelés à animer ce combat de titans sans merci ?
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