Energie

En imposant une doctrine libérale à un secteur inadapté, en supportant l’arrivée des ENR dans le mix électrique et en encourageant l’arrivée d’une myriade de fournisseurs alternatifs, l’Union européenne planta le décor d’une tragédie annoncée !

Avec la hausse pharaonique des tarifs de l’électricité, de nombreuses entreprises ont reçu des factures dépassant souvent plusieurs dizaines de milliers d’euros. Aujourd’hui, c’est tout un tissu social qui est en danger.

Cette crise va toucher des millions d’entre nous, puisque, selon Sandrine Beaufils, il y a environ 560 000 logements classés G en Ile de France. Je vous laisse ajouter les E, les F, et ceux de la France entière…

Pour comprendre la situation et identifier les responsabilités, notamment politiques, BV reçoit aujourd’hui Philippe Charlez, expert en questions énergétiques, auteur de L’Utopie de la croissance verte, paru en 2021 chez JM. Laffont, et chroniqueur à BV.

Comme porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire n’aura tenu que quelques semaines. Comme ministre des PME, c’est peut-être déjà trop, non ?

Les étudiants strasbourgeois en proie à la grande caillante de janvier seraient bien inspirés de méditer ce qui peut s’apparenter à un véritable scandale d’État.

En ajoutant des sources intermittentes, l’Europe a de facto créé un marché principalement gouverné par… Dame Nature.

Mon sentiment est que l’État n’agit pas contre la hausse des prix, mais à la suite d’une hausse des prix que les majorités au pouvoir depuis 2012 ont elles-mêmes provoquée par leurs décisions nationales et européennes.

Le citoyen européen pourrait, une fois encore, être le dindon de la farce de ce « poker menteur ».

La crise que traverse la boulangerie artisanale n’est pas neuve, mais l’explosion du prix de l’énergie a été le coup d’accélérateur fatal.

Tout le problème provient du fait que l’Union européenne, depuis qu’elle a renoncé au gaz russe, est prise à la gorge. Nous sommes passés d’une dépendance à une autre.

Henri Proglio porte l’estocade : « Il n’y a qu’en France qu’on parle du couple franco-allemand, on n’en parle jamais en Allemagne […] on n’a rien négocié contre le sacrifice d’EDF, je n’ai pas connaissance de contreparties qu’on ait obtenues. »

Un enjeu aussi urgent, autant économique que civilisationnel, mérite en effet plus que de belles paroles.

L’opinion publique ne comprendrait sans doute pas que le gouvernement lui demande de restreindre fortement sa consommation alors que RTE exporterait de l’électricité.

En bref, dans un contexte de pénurie d’électricité, l’Assemblée nationale marche à fond dans ce qui ne marche pas.

Ni l’économie européenne ni les États-providence ne pourront résister longtemps à une telle inflation.

Dans un calcul bénéfice/risque, une question subsidiaire surgit : est-on certain que cette sobriété malheureuse ne fera pas, à terme, davantage de victimes que le réchauffement climatique ? Le débat est ouvert.

En attendant, la présidente de la Commission européenne présentait, le 7 décembre dernier, un neuvième paquet de sanctions contre la Russie.

La boulangère doit renouveler son contrat d’approvisionnement en énergie au 1er janvier 2023 et le courrier d’EDF vient de lui donner le coup de grâce : une augmentation de 400 %…

Tous les acteurs qui ont contribué à la destruction de notre système énergétique sont encore au pouvoir pour gérer cette crise énergétique et mettre en place des délestages.

Il n’est pas étonnant qu’au bout de quelques années, on aboutisse à une situation de pénurie causée par une insuffisance de production.

Rassure-toi, pauvre malade, tout-est-prévu ! Tu seras prévenu trois jours avant.

Un contre-feu, donc, pour tenter d’expliquer que si les Français devaient être amenés à se chauffer et s’éclairer à la bougie cet hiver, ce n’est en tout cas pas la faute à ce gouvernement et à ceux qui le composent.

Le citoyen européen et français risque, une fois encore, d’être le dindon de la farce.

Les feux rouges ne servent à rien. En cas de coupure de courant, ceux-ci ne fonctionneraient pas durant plusieurs heures mais… pas de panique !

« Pas de panique », donc. Tu m’en diras tant. Le peuple ne peut pourtant pas faire autrement que de paniquer…

Non content d’imposer à un peuple d’enfants le slogan stupide « je baisse, j’éteins, je décale », le gouvernement a envoyé Olivier Véran en première ligne.

Si l’on observe la situation de l’autre côté de l’Atlantique, on comprend vite que la guerre en Ukraine ne fait pas que des malheureux.

En imposant une doctrine libérale à un secteur inadapté, en supportant l’arrivée des ENR dans le mix électrique et en encourageant l’arrivée d’une myriade de fournisseurs alternatifs, l’Union européenne planta le décor d’une tragédie annoncée !

Avec la hausse pharaonique des tarifs de l’électricité, de nombreuses entreprises ont reçu des factures dépassant souvent plusieurs dizaines de milliers d’euros. Aujourd’hui, c’est tout un tissu social qui est en danger.

Cette crise va toucher des millions d’entre nous, puisque, selon Sandrine Beaufils, il y a environ 560 000 logements classés G en Ile de France. Je vous laisse ajouter les E, les F, et ceux de la France entière…

Pour comprendre la situation et identifier les responsabilités, notamment politiques, BV reçoit aujourd’hui Philippe Charlez, expert en questions énergétiques, auteur de L’Utopie de la croissance verte, paru en 2021 chez JM. Laffont, et chroniqueur à BV.

Comme porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire n’aura tenu que quelques semaines. Comme ministre des PME, c’est peut-être déjà trop, non ?

Les étudiants strasbourgeois en proie à la grande caillante de janvier seraient bien inspirés de méditer ce qui peut s’apparenter à un véritable scandale d’État.

En ajoutant des sources intermittentes, l’Europe a de facto créé un marché principalement gouverné par… Dame Nature.

Mon sentiment est que l’État n’agit pas contre la hausse des prix, mais à la suite d’une hausse des prix que les majorités au pouvoir depuis 2012 ont elles-mêmes provoquée par leurs décisions nationales et européennes.

Le citoyen européen pourrait, une fois encore, être le dindon de la farce de ce « poker menteur ».

La crise que traverse la boulangerie artisanale n’est pas neuve, mais l’explosion du prix de l’énergie a été le coup d’accélérateur fatal.

Tout le problème provient du fait que l’Union européenne, depuis qu’elle a renoncé au gaz russe, est prise à la gorge. Nous sommes passés d’une dépendance à une autre.

Henri Proglio porte l’estocade : « Il n’y a qu’en France qu’on parle du couple franco-allemand, on n’en parle jamais en Allemagne […] on n’a rien négocié contre le sacrifice d’EDF, je n’ai pas connaissance de contreparties qu’on ait obtenues. »

Un enjeu aussi urgent, autant économique que civilisationnel, mérite en effet plus que de belles paroles.

L’opinion publique ne comprendrait sans doute pas que le gouvernement lui demande de restreindre fortement sa consommation alors que RTE exporterait de l’électricité.

En bref, dans un contexte de pénurie d’électricité, l’Assemblée nationale marche à fond dans ce qui ne marche pas.

Ni l’économie européenne ni les États-providence ne pourront résister longtemps à une telle inflation.

Dans un calcul bénéfice/risque, une question subsidiaire surgit : est-on certain que cette sobriété malheureuse ne fera pas, à terme, davantage de victimes que le réchauffement climatique ? Le débat est ouvert.

En attendant, la présidente de la Commission européenne présentait, le 7 décembre dernier, un neuvième paquet de sanctions contre la Russie.

La boulangère doit renouveler son contrat d’approvisionnement en énergie au 1er janvier 2023 et le courrier d’EDF vient de lui donner le coup de grâce : une augmentation de 400 %…

Tous les acteurs qui ont contribué à la destruction de notre système énergétique sont encore au pouvoir pour gérer cette crise énergétique et mettre en place des délestages.

Il n’est pas étonnant qu’au bout de quelques années, on aboutisse à une situation de pénurie causée par une insuffisance de production.

Rassure-toi, pauvre malade, tout-est-prévu ! Tu seras prévenu trois jours avant.

Un contre-feu, donc, pour tenter d’expliquer que si les Français devaient être amenés à se chauffer et s’éclairer à la bougie cet hiver, ce n’est en tout cas pas la faute à ce gouvernement et à ceux qui le composent.

Le citoyen européen et français risque, une fois encore, d’être le dindon de la farce.

Les feux rouges ne servent à rien. En cas de coupure de courant, ceux-ci ne fonctionneraient pas durant plusieurs heures mais… pas de panique !

« Pas de panique », donc. Tu m’en diras tant. Le peuple ne peut pourtant pas faire autrement que de paniquer…

Non content d’imposer à un peuple d’enfants le slogan stupide « je baisse, j’éteins, je décale », le gouvernement a envoyé Olivier Véran en première ligne.

Si l’on observe la situation de l’autre côté de l’Atlantique, on comprend vite que la guerre en Ukraine ne fait pas que des malheureux.
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