Histoire
Le 26 octobre 1440, il y a 582 ans, la ville de Nantes et ses habitants sont les témoins d’un spectacle inouï, l’aboutissement d’une affaire judiciaire mettant en cause l’un des plus grands seigneurs du royaume de France : Gilles de Rais.
Le 6 juin 1944, il débarque avec 176 compagnons sur la plage de Colleville-sur-Orne. Il participera à toute la bataille de Normandie et restera environ 80 jours sur le champ de bataille sans être relevé.
Le coup d’éclat de Charles Martel sauve non seulement les Francs de l’envahisseur musulman, mais il permet aussi l’affirmation du royaume qui allait devenir la France.
Du parti groupusculaire, fondé en 1972 sous Georges Pompidou par Jean-Marie Le Pen, au mouvement comptant sous Emmanuel Macron plus d’une centaine de parlementaires (nationaux et européens), que de chemin parcouru !
Ils sont de moins en moins nombreux, ceux qui peuvent témoigner de cette période qui risque fort, malgré ces journées nationales, de tomber dans l’oubli.
Depuis l’origine, même avant la gifle de 2005, l’Europe déploie ainsi avec la démocratie les rapports charmants d’un violeur avec sa victime.
Si la Grèce et la Turquie entretiennent une mémoire vive de l’événement, il serait bon que nos dirigeants en fassent autant, eux qui se piquent de redessiner les frontières de l’Europe…
Un plaisir que de parcourir ce jardin à l’anglaise qu’est la généalogie des rois d’Angleterre !
Avec les dix Présidents qu’elle aura fréquentés, elle aura été un témoin privilégié de l’évolution de la France.
Charles, désormais Charles III, suivra-t-il cette tradition millénaire du sacre, lui qui se pique de spiritualité – de toutes les spiritualités – mais qui eut vingt ans sous le règne des Beatles et quarante sous celui de George Michael ?
Ce qui a pu passer pour de l’indifférence à certains moments, comme lors de la mort de la princesse Diana, n’était en fait que cette conscience que son personnage public dépassait de beaucoup sa personne privée.
Les propos clientélistes contradictoires qu’il a tenus sont profondément néfastes ; nous avons trop souffert de la duplicité et du cynisme aves lesquels De Gaulle a traité le dossier algérien pour accepter le « en même temps ».
La majorité de ces lieux de mémoire détruits ou profanés récemment est dédiée à la Seconde Guerre mondiale et au lourd prix payé par les Soviétiques, principalement russes, pour une victoire sur le nazisme.
L’on peut craindre que cette commission gadget soit mise sur pied (si elle voit le jour…) pour faire approuver la version FLN de l’histoire de l’Algérie…
L’affaire de l’Observatoire s’est jouée sans morts, sans effusion de sang, sans procès et sans véritable enquête. Elle s’est noyée dans la politique.
Le 18 novembre 1959, au terme d’une intense préparation d’artillerie de la presse amie, Mitterrand joue son avenir face à ses pairs du Sénat.
Le 27 octobre, lors des questions au gouvernement, Pascal Arrighi, député gaulliste de Corse (et futur député du Front national), tonne dans son accent chantant : « La semaine dernière, un personnage aujourd’hui discrédité a affirmé que j’étais un assassin ! ».
Mitterrand raconte lui-même la dimension psychologique du piège, la mise en condition de la future victime par Pesquet. Il y a dans ce texte une musique, une plainte, une rage, une intelligence déployée.
Là aussi, l’écriture est belle, mais les faits manquent. Trop intelligent, trop ambitieux, François Mitterrand, pour se laisser prendre ? Françoise Giroud remonte elle aussi le rocher de Sisyphe. L’image de Mitterrand est au plus bas.
Jean Cau, qui couvre l’affaire, retourne voir le sénateur. Il trouve l’homme terré rue Guynemer, « dans un petit bureau aux fenêtres fermées ». « Voulez-vous que je vous explique ? », demande Mitterrand.
Pourquoi diable Mitterrand n’a-t-il rien dit ? Pourquoi n’a-t-il pas prévenu la police des risques d’attentat qui pesaient sur lui ?
« Vous avez devant vous, Messieurs, un homme las des attaques dont il fait une fois de plus l’objet »
Ce 22 octobre, jour de la parution de Rivarol, les journalistes sont prévenus dès le matin par un mystérieux correspondant anonyme : Robert Pesquet s’adressera à la presse le jour même, dans les locaux de son avocat.
Bravo, je vous félicite, s’enthousiasme Mitterrand dans le récit de Pesquet. Maintenant, il va falloir organiser un attentat contre Mendès France !
« Vous êtes un homme d’audace, Pesquet. Si je vous proposais quelque chose de dangereux, accepteriez-vous ? »
L’extrême droite va bien faire exploser une bombe, mais pas celle qu’on attendait.
Les révélations de Moa ont évidemment ébranlé, surtout, la France de gauche (l’autre aussi, qui s’en doutait un peu, mais n’avait jamais osé y croire sérieusement).
Le vendredi 16 octobre 1959, François Mitterrand, calme, distant, presque badin, donne une conférence de presse. Son air dégagé, son calme, sa maîtrise des événements saisissent les journalistes assis face à lui.
Le 26 octobre 1440, il y a 582 ans, la ville de Nantes et ses habitants sont les témoins d’un spectacle inouï, l’aboutissement d’une affaire judiciaire mettant en cause l’un des plus grands seigneurs du royaume de France : Gilles de Rais.
Le 6 juin 1944, il débarque avec 176 compagnons sur la plage de Colleville-sur-Orne. Il participera à toute la bataille de Normandie et restera environ 80 jours sur le champ de bataille sans être relevé.
Le coup d’éclat de Charles Martel sauve non seulement les Francs de l’envahisseur musulman, mais il permet aussi l’affirmation du royaume qui allait devenir la France.
Du parti groupusculaire, fondé en 1972 sous Georges Pompidou par Jean-Marie Le Pen, au mouvement comptant sous Emmanuel Macron plus d’une centaine de parlementaires (nationaux et européens), que de chemin parcouru !
Ils sont de moins en moins nombreux, ceux qui peuvent témoigner de cette période qui risque fort, malgré ces journées nationales, de tomber dans l’oubli.
Depuis l’origine, même avant la gifle de 2005, l’Europe déploie ainsi avec la démocratie les rapports charmants d’un violeur avec sa victime.
Si la Grèce et la Turquie entretiennent une mémoire vive de l’événement, il serait bon que nos dirigeants en fassent autant, eux qui se piquent de redessiner les frontières de l’Europe…
Un plaisir que de parcourir ce jardin à l’anglaise qu’est la généalogie des rois d’Angleterre !
Avec les dix Présidents qu’elle aura fréquentés, elle aura été un témoin privilégié de l’évolution de la France.
Charles, désormais Charles III, suivra-t-il cette tradition millénaire du sacre, lui qui se pique de spiritualité – de toutes les spiritualités – mais qui eut vingt ans sous le règne des Beatles et quarante sous celui de George Michael ?
Ce qui a pu passer pour de l’indifférence à certains moments, comme lors de la mort de la princesse Diana, n’était en fait que cette conscience que son personnage public dépassait de beaucoup sa personne privée.
Les propos clientélistes contradictoires qu’il a tenus sont profondément néfastes ; nous avons trop souffert de la duplicité et du cynisme aves lesquels De Gaulle a traité le dossier algérien pour accepter le « en même temps ».
La majorité de ces lieux de mémoire détruits ou profanés récemment est dédiée à la Seconde Guerre mondiale et au lourd prix payé par les Soviétiques, principalement russes, pour une victoire sur le nazisme.
L’on peut craindre que cette commission gadget soit mise sur pied (si elle voit le jour…) pour faire approuver la version FLN de l’histoire de l’Algérie…
L’affaire de l’Observatoire s’est jouée sans morts, sans effusion de sang, sans procès et sans véritable enquête. Elle s’est noyée dans la politique.
Le 18 novembre 1959, au terme d’une intense préparation d’artillerie de la presse amie, Mitterrand joue son avenir face à ses pairs du Sénat.
Le 27 octobre, lors des questions au gouvernement, Pascal Arrighi, député gaulliste de Corse (et futur député du Front national), tonne dans son accent chantant : « La semaine dernière, un personnage aujourd’hui discrédité a affirmé que j’étais un assassin ! ».
Mitterrand raconte lui-même la dimension psychologique du piège, la mise en condition de la future victime par Pesquet. Il y a dans ce texte une musique, une plainte, une rage, une intelligence déployée.
Là aussi, l’écriture est belle, mais les faits manquent. Trop intelligent, trop ambitieux, François Mitterrand, pour se laisser prendre ? Françoise Giroud remonte elle aussi le rocher de Sisyphe. L’image de Mitterrand est au plus bas.
Jean Cau, qui couvre l’affaire, retourne voir le sénateur. Il trouve l’homme terré rue Guynemer, « dans un petit bureau aux fenêtres fermées ». « Voulez-vous que je vous explique ? », demande Mitterrand.
Pourquoi diable Mitterrand n’a-t-il rien dit ? Pourquoi n’a-t-il pas prévenu la police des risques d’attentat qui pesaient sur lui ?
« Vous avez devant vous, Messieurs, un homme las des attaques dont il fait une fois de plus l’objet »
Ce 22 octobre, jour de la parution de Rivarol, les journalistes sont prévenus dès le matin par un mystérieux correspondant anonyme : Robert Pesquet s’adressera à la presse le jour même, dans les locaux de son avocat.
Bravo, je vous félicite, s’enthousiasme Mitterrand dans le récit de Pesquet. Maintenant, il va falloir organiser un attentat contre Mendès France !
« Vous êtes un homme d’audace, Pesquet. Si je vous proposais quelque chose de dangereux, accepteriez-vous ? »
L’extrême droite va bien faire exploser une bombe, mais pas celle qu’on attendait.
Les révélations de Moa ont évidemment ébranlé, surtout, la France de gauche (l’autre aussi, qui s’en doutait un peu, mais n’avait jamais osé y croire sérieusement).
Le vendredi 16 octobre 1959, François Mitterrand, calme, distant, presque badin, donne une conférence de presse. Son air dégagé, son calme, sa maîtrise des événements saisissent les journalistes assis face à lui.
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