Histoire

Les propos clientélistes contradictoires qu’il a tenus sont profondément néfastes ; nous avons trop souffert de la duplicité et du cynisme aves lesquels De Gaulle a traité le dossier algérien pour accepter le « en même temps ».

La majorité de ces lieux de mémoire détruits ou profanés récemment est dédiée à la Seconde Guerre mondiale et au lourd prix payé par les Soviétiques, principalement russes, pour une victoire sur le nazisme.

L’on peut craindre que cette commission gadget soit mise sur pied (si elle voit le jour…) pour faire approuver la version FLN de l’histoire de l’Algérie…

L’affaire de l’Observatoire s’est jouée sans morts, sans effusion de sang, sans procès et sans véritable enquête. Elle s’est noyée dans la politique.

Le 18 novembre 1959, au terme d’une intense préparation d’artillerie de la presse amie, Mitterrand joue son avenir face à ses pairs du Sénat.

Le 27 octobre, lors des questions au gouvernement, Pascal Arrighi, député gaulliste de Corse (et futur député du Front national), tonne dans son accent chantant : « La semaine dernière, un personnage aujourd’hui discrédité a affirmé que j’étais un assassin ! ».

Mitterrand raconte lui-même la dimension psychologique du piège, la mise en condition de la future victime par Pesquet. Il y a dans ce texte une musique, une plainte, une rage, une intelligence déployée.

Là aussi, l’écriture est belle, mais les faits manquent. Trop intelligent, trop ambitieux, François Mitterrand, pour se laisser prendre ? Françoise Giroud remonte elle aussi le rocher de Sisyphe. L’image de Mitterrand est au plus bas.

Jean Cau, qui couvre l’affaire, retourne voir le sénateur. Il trouve l’homme terré rue Guynemer, « dans un petit bureau aux fenêtres fermées ». « Voulez-vous que je vous explique ? », demande Mitterrand.

Pourquoi diable Mitterrand n’a-t-il rien dit ? Pourquoi n’a-t-il pas prévenu la police des risques d’attentat qui pesaient sur lui ?

« Vous avez devant vous, Messieurs, un homme las des attaques dont il fait une fois de plus l’objet »

Ce 22 octobre, jour de la parution de Rivarol, les journalistes sont prévenus dès le matin par un mystérieux correspondant anonyme : Robert Pesquet s’adressera à la presse le jour même, dans les locaux de son avocat.

Bravo, je vous félicite, s’enthousiasme Mitterrand dans le récit de Pesquet. Maintenant, il va falloir organiser un attentat contre Mendès France !

« Vous êtes un homme d’audace, Pesquet. Si je vous proposais quelque chose de dangereux, accepteriez-vous ? »

L’extrême droite va bien faire exploser une bombe, mais pas celle qu’on attendait.

Les révélations de Moa ont évidemment ébranlé, surtout, la France de gauche (l’autre aussi, qui s’en doutait un peu, mais n’avait jamais osé y croire sérieusement).

Le vendredi 16 octobre 1959, François Mitterrand, calme, distant, presque badin, donne une conférence de presse. Son air dégagé, son calme, sa maîtrise des événements saisissent les journalistes assis face à lui.

« Il est certain, selon un ancien adage, que le » le royaume de France » a été appelé » royaume de Marie « , et cela à juste titre… », écrivait le Souverain Pontife…

La guerre vient de s’achever. Les Français élisent une majorité de droite composée surtout d’anciens combattants. C’est la Chambre bleu horizon.

Et si la leçon de Mgr Saliège n’était pas tant celle de la défense de l’humanité que celle de la nécessité de se mobiliser face à la trahison des élites ?

Contre la « dictature fiscale », Pierre Poujade réussit à lever une armée de sympathisants et fait élire 52 députés à l’Assemblée – dont le jeune Jean-Marie Le Pen.

Au moins le drapeau rouge n’a-t-il pas flotté sous l’Arc de Triomphe. Grâce à la réaction du peuple français.
5,01 %. C’était, jusqu’à la prestation d’Anne Hidalgo en avril, le plus mauvais score d’un candidat socialiste à l’élection présidentielle : celui de Gaston Defferre.

Dans Le Monde, Plantu les caricature comme des clones de Jean-Marie Le Pen, vêtus d’un uniforme et portant brassard à l’image des élus nazis siégeant au Reichstag dans les années 1930… Insultant et stupide.

« Si vous ajoutez à cela le bruit et l’odeur, eh bien, le travailleur français, sur le palier, il devient fou. Il devient fou », Jacques Chirac.

À 19 heures, ce 21 avril, Lionel Jospin arrive à l’Atelier, son QG de campagne, encore souriant. Mais ses camarades l’informent que rien ne se passe comme prévu.

Valéry Giscard d’Estaing ne doute pas de la qualité de son œuvre : « C’est un texte facilement lisible, limpide et assez joliment écrit : je le dis d’autant plus aisément que c’est moi qui l’ai rédigé… »

Signe du grand dérangement des esprits, voici le grand « dé-genre-ment » nord-américain en action.

Les propos clientélistes contradictoires qu’il a tenus sont profondément néfastes ; nous avons trop souffert de la duplicité et du cynisme aves lesquels De Gaulle a traité le dossier algérien pour accepter le « en même temps ».

La majorité de ces lieux de mémoire détruits ou profanés récemment est dédiée à la Seconde Guerre mondiale et au lourd prix payé par les Soviétiques, principalement russes, pour une victoire sur le nazisme.

L’on peut craindre que cette commission gadget soit mise sur pied (si elle voit le jour…) pour faire approuver la version FLN de l’histoire de l’Algérie…

L’affaire de l’Observatoire s’est jouée sans morts, sans effusion de sang, sans procès et sans véritable enquête. Elle s’est noyée dans la politique.

Le 18 novembre 1959, au terme d’une intense préparation d’artillerie de la presse amie, Mitterrand joue son avenir face à ses pairs du Sénat.

Le 27 octobre, lors des questions au gouvernement, Pascal Arrighi, député gaulliste de Corse (et futur député du Front national), tonne dans son accent chantant : « La semaine dernière, un personnage aujourd’hui discrédité a affirmé que j’étais un assassin ! ».

Mitterrand raconte lui-même la dimension psychologique du piège, la mise en condition de la future victime par Pesquet. Il y a dans ce texte une musique, une plainte, une rage, une intelligence déployée.

Là aussi, l’écriture est belle, mais les faits manquent. Trop intelligent, trop ambitieux, François Mitterrand, pour se laisser prendre ? Françoise Giroud remonte elle aussi le rocher de Sisyphe. L’image de Mitterrand est au plus bas.

Jean Cau, qui couvre l’affaire, retourne voir le sénateur. Il trouve l’homme terré rue Guynemer, « dans un petit bureau aux fenêtres fermées ». « Voulez-vous que je vous explique ? », demande Mitterrand.

Pourquoi diable Mitterrand n’a-t-il rien dit ? Pourquoi n’a-t-il pas prévenu la police des risques d’attentat qui pesaient sur lui ?

« Vous avez devant vous, Messieurs, un homme las des attaques dont il fait une fois de plus l’objet »

Ce 22 octobre, jour de la parution de Rivarol, les journalistes sont prévenus dès le matin par un mystérieux correspondant anonyme : Robert Pesquet s’adressera à la presse le jour même, dans les locaux de son avocat.

Bravo, je vous félicite, s’enthousiasme Mitterrand dans le récit de Pesquet. Maintenant, il va falloir organiser un attentat contre Mendès France !

« Vous êtes un homme d’audace, Pesquet. Si je vous proposais quelque chose de dangereux, accepteriez-vous ? »

L’extrême droite va bien faire exploser une bombe, mais pas celle qu’on attendait.

Les révélations de Moa ont évidemment ébranlé, surtout, la France de gauche (l’autre aussi, qui s’en doutait un peu, mais n’avait jamais osé y croire sérieusement).

Le vendredi 16 octobre 1959, François Mitterrand, calme, distant, presque badin, donne une conférence de presse. Son air dégagé, son calme, sa maîtrise des événements saisissent les journalistes assis face à lui.

« Il est certain, selon un ancien adage, que le » le royaume de France » a été appelé » royaume de Marie « , et cela à juste titre… », écrivait le Souverain Pontife…

La guerre vient de s’achever. Les Français élisent une majorité de droite composée surtout d’anciens combattants. C’est la Chambre bleu horizon.

Et si la leçon de Mgr Saliège n’était pas tant celle de la défense de l’humanité que celle de la nécessité de se mobiliser face à la trahison des élites ?

Contre la « dictature fiscale », Pierre Poujade réussit à lever une armée de sympathisants et fait élire 52 députés à l’Assemblée – dont le jeune Jean-Marie Le Pen.

Au moins le drapeau rouge n’a-t-il pas flotté sous l’Arc de Triomphe. Grâce à la réaction du peuple français.
5,01 %. C’était, jusqu’à la prestation d’Anne Hidalgo en avril, le plus mauvais score d’un candidat socialiste à l’élection présidentielle : celui de Gaston Defferre.

Dans Le Monde, Plantu les caricature comme des clones de Jean-Marie Le Pen, vêtus d’un uniforme et portant brassard à l’image des élus nazis siégeant au Reichstag dans les années 1930… Insultant et stupide.

« Si vous ajoutez à cela le bruit et l’odeur, eh bien, le travailleur français, sur le palier, il devient fou. Il devient fou », Jacques Chirac.

À 19 heures, ce 21 avril, Lionel Jospin arrive à l’Atelier, son QG de campagne, encore souriant. Mais ses camarades l’informent que rien ne se passe comme prévu.

Valéry Giscard d’Estaing ne doute pas de la qualité de son œuvre : « C’est un texte facilement lisible, limpide et assez joliment écrit : je le dis d’autant plus aisément que c’est moi qui l’ai rédigé… »

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