Saccage de la faculté de Bordeaux : pas gratuit pour tout le monde…

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Un million d’euros et six mois de travaux seront nécessaires pour réparer les saccages du monument historique de la faculté de Bordeaux, par les probables psychologues, sociologues et anthropologues de demain. N’ayant écouté que son courage, lequel ne lui a rien dit pendant dix jours, le président de l’institution s’est finalement « résolu » à faire appel aux forces de l’ordre pour évacuer la ZAD, et a déploré que ce soit « un pilier de la République, qui concerne l'éducation et le savoir, qui [ait] été endommagé ».

On voit bien là qu’il n’a rien compris à ce que sont progressivement devenues les universités françaises depuis mai 68, surtout depuis que la sélection à l’entrée a disparu, puisque le bac est donné à tout le monde. D’où l’hécatombe, dès la première année de licence.

« Tout ce qui est gratuit ne vaut rien », a dit un économiste. Ce à quoi Raymond Devos répondait par « rien, c’est rien ; mais pour trois fois rien, tu peux déjà acheter quelque chose ». En l’occurrence, une carte d’étudiant qui offre, outre l’assurance maladie, ici et là des cantines à un euro et partout des réductions dans les transports, les lieux culturels, les salles de sport et même chez Apple™... Alors,pourquoi les étrangers, les pétroleuses guévaristes à cheveux bleus et autres punks à chien s’en priveraient-ils ?

À charge, apparemment, de ne venir dans les lieux qu’en temps de troubles sociaux, en vertu du principe que quand il y a des remous, la vase remonte. Mais comme disait, samedi 1er avril, sur France Culture, le ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau, « si les jeunes n'exprimaient plus leur pensée, ce serait très inquiétant pour la démocratie ! »

Il est de bon ton de vouer aux gémonies les campus universitaires payants des USA, mais on les imagine mal vandalisés comme les nôtres. On y entre sur sélection, il y a des bourses, les emprunts étudiants motivent au travail et à l’assiduité et les battes de baseball servent... à jouer au baseball.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 04/04/2023 à 6:08.
Richard Hanlet
Richard Hanlet
Médecin en retraite, expert honoraire près la Cour d'appel de Versailles

Vos commentaires

13 commentaires

  1. Pour y avoir passé quelques années je suis plus que désolée, j’ai la haine car comment un Président d’Université peux attendre 15jours avant de faire bouger la police. Cette mise à sac n’a pas été faite en un jour ni une nuit… Une honte à tous les niveaux.

    • Entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2022, la Sorbonne a été saccagée par des « étudiants » que décrit si bien Richard Hanlet (piercings, cheveux rouges et tatouages). Ils ne connaissaient pas l’orthographe du mot « fachisme » (ni sûrement de la plupart des vocables du dictionnaire), mot dont ils ont barbouillé tous les couloirs de l’auguste maison, mais ont également saccagé les ordinateurs de la bibliothèque et la chapelle de Richelieu.
      Personne en les a délogés car Macron craignait qu’une expulsion musclée par les gendarmes et un séjour en prison (qui aurait été tout à fait mérité) ne pousse la nupes, à l’origine de ces dévastations à ne pas voter pour lui au second tour. Il a gagné mais cela se chiffre en millions.

  2. L’Etat bienveillant n’a surtout pas l’idée de faire payer les casseurs. Défaut d’imagination, de volonté ou de courage ? Pour louer un logement, on doit verser une caution. L’Etat met des immeubles à disposition des étudiants . Il serait peut-être utile d’exiger une caution à l’entrée à l’université. Les banques savent faire. Cette caution permettrait de financer les dégradations et pour ceux qui seraient sans reproches, cette somme leur mettrait le pied à l’étrier à la fin de leur année universitaire puis de leurs études.

  3. Il fut un temps où les étudiants bossaient pour financer leurs études, études qui ne souffraient pas de cette contrainte puisque le niveau des élèves étaient bien supérieurs à cette époque ! Surtout les élèves pouvaient ainsi comprendre que chaque chose à un prix et qu’il y a toujours quelqu’un qui paye. Alors, pour apprendre la vie à cette bande de racailles barbares, ne faudrait-il pas les faire bosser, sous la contrainte si besoin, pour rembourser les dégâts occasionnés ? Pourquoi est-ce toujours le salarié, con-tribuable spolié et de de plus en plus ponctionné, qui doit financer les dégâts de ces hordes de sauvages incivilisés et irresponsables ?

  4. Depuis le 23 mars cette racaille soit disant étudiants étaient dans cette faculté et personne n’a fait intervenir les forces de l’ordre , c’est donc voulu et avec la bénédiction des gauchistes de la ville de Bordeau

  5. A quand lors d’évacuation de bâtiments occupé, une prise de l’identité des occupants, afin qu’ils soient justiciable si un saccage est constaté

  6. Et « ils » étudient quand tous ces hurluberlus gauchistes ?
    « On » devrait leur inculquer le savoir faire créatif, ben non, « on » leur donne les outils du parfait casseur, non seulement des locaux mis à leur disposition, mais à Sainte Soline aussi.
    … « faire appel aux forces de l’ordre pour évacuer la ZAD », ce même genre de « ZAD », cette fois officiellement « Zone À Démolir »,
    qu’ils créent par exemple à Notre-Dame des Landes près de Nantes.

  7. Ces anarchistes menacent gravement la démocratie car il faudra utiliser la force et modifier nos lois pour arrêter cette œuvre destructrice. Les bonnes âmes crieront à la dictature et pleureront sur le sort réservé à « ces pauvres malheureux qu’il faut comprendre ». Le courage politique et le bon sens de la population seraient nécessaires, mais ces deux qualités ont disparues.

  8. Pourquoi avoir attendu si longtemps avant de demander l’intervention des forces de l’ordre. Il est bien temps de se lamenter après.

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