Saint-Denis : une affiche qui en dit long

affiche saint-denis

180 ans. C’est le temps qu’il aura fallu pour que la basilique cathédrale de Saint-Denis retrouve sa flèche. Cette dernière avait été démontée en 1846, à la suite d’un ouragan qui avait fragilisé l’ensemble de la nécropole des rois de France, et notamment les deux tours encadrant sa façade. Le coup d’envoi de ce projet titanesque sera donné le 14 mars 2025 par la pose de la première pierre de la fameuse flèche en pierre.

Pour l’occasion, une grande journée de célébration gratuite sera organisée dans la ville. Au programme, démonstrations de savoir-faire des bâtisseurs du Moyen Âge, réalisation d’une œuvre d’art sur le parvis de la basilique et table ronde sur l’histoire de la flèche. Stéphane Bern, parrain de la reconstruction, sera présent pour accompagner le lancement d'un chantier historique qui ne devrait pas s’achever avant septembre 2028.

Si l’événement architectural est aussi légitime que nécessaire, on ne peut pas en dire autant de l’affiche conçue pour promouvoir sa grande journée de lancement. Cette création étonne, en effet, par ses choix graphiques.

Comme « par miracle », la croix au-dessus de la flèche a disparu. Que dire, aussi, des couleurs rouge et verte, omniprésentes ? Une évocation subliminale du drapeau palestinien, peut-être ? Enfin, il est difficile de ne pas noter, aussi, une surreprésentation de la « diversité » parmi les personnages dessinés, faisant passer à l’arrière-plan le peuple historique dont sont pourtant issus les bâtisseurs de la basilique, ainsi que les rois et reines qui y reposent. « Même sur l'affiche officielle de l'inauguration de la flèche de la basilique de Saint-Denis, nous sommes effacés. Mais ils ont quand même trouvé la place pour une femme voilée... », a ainsi réagi, sur X, Pierre Sautarel, lanceur d’alerte et fondateur du site Fdesouche. « Tu exagères, le joueur de flûte est blanc. Mais il a honte, il se cache sous un déguisement », lui a répondu un internaute attentif.

Promotion du voile jusqu’à l’intérieur de la basilique

Il se trouve qu’au même moment, une exposition se déroule au cœur de la crypte de la basilique royale, mettant à l’honneur des habitantes de Saint-Denis et d’Aubervilliers, qualifiées de « nouvelles reines », et parmi lesquelles figurent également des femmes voilées. Comme le rappelle, dans ces colonnes, notre consœur Aliénor de Pompignan, qui s'est rendue sur place, on doit cette étonnante initiative à la photographe Sandra Reinflet, dont le projet artistique est explicité sur le site officiel de la cathédrale : « Pour réaliser cette exposition, Sandra Reinflet est allée à la rencontre de nombreuses femmes dans différentes structures sociales de Saint-Denis et d’Aubervilliers. Plusieurs séances d’écriture en ateliers ont été nécessaires afin de créer un lien de confiance entre l’artiste et les participantes. »


Qu’en penseraient Catherine de Médicis, Marie-Antoinette ou Arégonde, reine mérovingienne, belle-fille de Clovis ? Sans chercher à parler à leur place, il semble peu probable qu’elles auraient applaudi ces initiatives festives qui, sous couvert de tolérance, se font les complices de l’entrisme islamiste.

Picture of Jean Kast
Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

19 commentaires

Laisser un commentaire

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

Pendant que la France accueille des imams algériens, l’Algérie ferme des églises
Lire la vidéo

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois