Saint Nicolas, le vrai père Noël de l’Occident
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Petits et grands, nous aimons tous les fêtes de Noël ainsi que les symboles qui s’y rattachent et que nous accrochons dès le début de l’Avent afin de nous préparer pour les festivités. Ainsi sapins, guirlandes, crèches et père Noël décorent nos foyers et nos rues. Mais cette fête célébrée par les chrétiens comme la naissance du Christ a subi une déchristianisation, notamment sous l'influence des velléités commerciales. En effet, le chaleureux vieil homme à la barbe blanche venant déposer les cadeaux au pied du sapin n’est qu’un personnage très laïque et popularisé par de nombreuses firmes commerciales dont la plus célèbre : Coca-Cola™. Redécouvrons alors la vie et les valeurs transmises par l’histoire du véritable Père Noël de l’Occident : saint Nicolas.
Né vers 270 au sud-ouest de la Turquie, en Lycie, Nicolas devient évêque de Myre vers 300. Vivant toujours sous le joug des persécutions chrétiennes menées par l’Empire romain sous Dioclétien (242-312), Nicolas aurait été emprisonné et torturé avant d’être libéré sous le règne de Constantin (272-337) qui mit fin à la répression religieuse.
Selon les nombreuses histoires et miracles rapportés à son sujet, saint Nicolas aurait aidé un père de famille, incapable de marier ses filles sans dot et condamné à une vie indigne, en donnant secrètement une partie de ses biens pour aider les malheureux. Nul doute que cette histoire se transforma au fil des siècles afin de donner l’image d’un personnage distribuant des cadeaux aux plus méritants et nécessiteux. Il aurait aussi sauvé trois innocents et condamnés à mort en repoussant au dernier moment l’épée du bourreau.
Participant au concile de Nicée, en 325, Nicolas de Myre aurait été l’un des plus farouches opposants à Arius et sa dangereuse hérésie visant à nier la nature divine du Christ et sa place au sein de la Sainte Trinité. Les échanges auraient été tellement houleux que l’évêque de Myre aurait giflé Arius (250-336) en plein débat. Cependant, cet événement n’est pas attesté par tous les historiens en raison de l’apparition de cette histoire seulement au XVIe siècle pour symboliser son combat théologique. Décédant en 343 à environ 73 ans, il fut enterré au sein d’un tombeau qui fut retrouvé récemment, le 13 octobre 2022, en Turquie.
Mais comment la vénération de cette figure chrétienne ayant vécu aux portes de l’Orient à la fin de l’Antiquité est-elle arrivée dans l’ouest de l’Europe ?
Au Moyen Âge, l’apparition de nombreuses reliques à travers l'Europe amène à ce que l’une d’entre elles, appartenant à saint Nicolas, arrive en Lorraine dont l’ancien évêque de Myre devint alors le protecteur. Sa vénération fut telle que de nombreuses œuvres d’art et de littérature le prirent comme modèle et héros, notamment à travers le récit de La Légende de saint Nicolas. Cette dernière raconte l’histoire de trois enfants qui, pendant un hiver rigoureux, frappent à la porte d’un boucher sanguinaire qui les tue. Saint Nicolas passant par-là frappe à son tour à la maison du meurtrier qui ne peut refuser d’accueillir un évêque et qui, face au saint homme, avoue son crime. Le religieux ressuscite alors les trois enfants et punit le criminel.
L’histoire se transforma au fil des siècles, le boucher prenant la figure du père Fouettard punissant les enfants désobéissants et saint Nicolas, son némésis, les récompensant pour leur effort et leur obéissance. Ce sont ces valeurs fondées sur le mérite qui nous furent transmises, étant enfant, afin que nous soyons sages, dans l’attente de Noël, si nous voulions nos cadeaux.
Même si encore, aujourd’hui, certains continuent de célébrer la Saint-Nicolas, le 6 décembre, notamment dans l'est de la France et en Allemagne, le père Noël moderne est devenu l'une des figures les plus importantes, sinon la plus importante, des festivités hivernales. Il symbolise en quelque sorte la société de consommation, venue d’Amérique, qui s'impose depuis des décennies dans notre culture, remplaçant peu à peu nos traditions judéo-chrétiennes.
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6 commentaires
Vous avez oublié la Belgique qui célèbre Saint Nicolas et son Père Fouettard. Toutes les écoles célèbrent ce Saint tous les 6 décembre, qu’elles soient publiques ou religieuses. Évidemment en France on ne célèbre plus aucune de ces fêtes, sauf celle du Grand Père de Coca Cola…
Dans 50 ans on ne pourra plus fêter Saint Nicolas notre pays aura changé de religion avec tout ce qui arrive journellement.
St. Nicolas et Noël sont deux fêtes différentes. À la St.Nicolas, dans l’est de la France, il n’y avait pas de cadeaux mais des personnages en pain d’épices, quelques friandises et une orange (quand on en avait les moyens) demandez à Maître Bilger (CNEWS) né à Metz. Les histoires changent avec le temps! Le boucher avait mis les enfants dans un saloir et St. Niclas a demandé de manger ce qu’il y avait dans ce saloir. La suite, vous la connaissez…St. Nicolas étendit trois doigts sur le saloir et ressuscita les trois enfants.
Il est bon de rappeler encore une fois le rôle néfaste des USA .
Merci d’avoir pris le temps de raconter cette histoire !
Toutes ces histoires participent de notre culture, merci Monsieur Eric de Mascureau de nous les rappeler.