Sandrine Rousseau, mère de 3 enfants, se réjouit de la baisse de la natalité
Accordons-lui (au moins) le mérite d’être claire : pour Sandrine Rousseau, « la baisse de la natalité est une BONNE nouvelle ». Relayant un extrait de son intervention sur Sud Radio, elle a mis, sur X, l’adjectif en majuscule, pour bien enfoncer le clou.
Dans le passage mis en avant par la radio, l’élue NUPES a commencé par affirmer, contre toute attente et surtout contre les chiffres de l'INSEE, qu’« il n’y [avait] pas de baisse de la natalité ». Jean-Jacques Bourdin la reprend : « Si, si, si, depuis l’après-guerre, il y a une baisse de la natalité. » C'est qu'il n'a pas compris : ce n’est pas le confetti France qui intéresse Sandrine Rousseau. Elle persiste et signe : « Il n’y a pas de baisse de la natalité depuis l’après-guerre sur la planète. »
La baisse de la natalité est une BONNE nouvelle. https://t.co/QFdFEAaq4P
— Sandrine Rousseau (@sandrousseau) January 22, 2024
Une baisse rassurante
Selon la députée écologiste, la baisse de la natalité est même « rassurante ». Les yeux fermés, les mains en avant comme une télévangéliste en transe, elle évoque la situation tragique de « l’Amazonie [qui] est à un point de bascule ». Elle répète trois fois, crescendo, comme une incantation, le mot « Amazonie ». Jean-Jacques Bourdin tente, une nouvelle fois, de la faire revenir sur le sol français : « Est-ce qu’il faut encourager les Français à avoir des enfants, mettre en place une politique familiale ? » La réponse tombe, sans appel : « On n’a pas besoin, pour notre système économique, d’avoir plus d’enfants. » Pour étayer ses propos, elle s’enveloppe, avec majesté, dans sa toge universitaire : « Je le dis en tant qu’économiste. »
Comment donc compte-t-elle, faute d’enfant, financer la retraite pour laquelle elle a manifesté l’an passé ? Par capitalisation ? Pour une élue de la NUPES, convenons que ce serait original. Et si nous n’avons pas besoin d’enfants, pourquoi aurions-nous besoin de l'immigration - ces enfants de substitution ? Ces questions ne lui seront pas posées. Au-delà de l’aberration économique, on aura surtout compris que les mères - c’est-à-dire une majorité écrasante des femmes - ne peuvent nullement espérer être défendues par cette grande prêtresse de la déesse Gaïa, toute féministe qu'elle se prétende, pour laquelle la défense de l'écologie est une fin en soi et non un objectif environnemental dont le centre est l’homme.
Croyante mais pas pratiquante
C'est presque explicite : soutenir les mères serait entretenir un vice qui n’est pas souhaitable, comme un SDF qui irait boire les sous qu'on lui donne. Notons que Sandrine Rousseau - et ce n’est pas le moindre de ses culots - est une malthusienne croyante mais pas pratiquante. À l'instar d'Amélie Oudéa-Castera, elle est championne dans la discipline gym acrobatique, catégorie faites-ce-que-je-dis-ne-faites-pas-que-ce-que-je-fais : Sandrine Rousseau a trois enfants, c’est-à-dire une famille nombreuse, bien au-dessus de la moyenne nationale. En mars 2021, elle confiait à Reporterre s’être engagée en politique parce qu’elle « [avait] très peur pour l’avenir de [s]es enfants, à tel point qu’ [elle n’arrivait] même plus à lire les écrits des chercheurs et chercheuses sur le changement climatique ».
La protection de sa progéniture est une motivation tout à fait louable, sauf si celle-ci se fait au détriment des voisins : pour la sauvegarder de ses propres enfants sur le radeau de la Méduse Terre, elle aimerait autant que ceux des autres n'existent pas, histoire de leur faire un peu d'oxygène, n'est-ce pas ? Doit-on lire en filigrane, dans sa déclaration, qu'à l'instar d'Yves Cochet, loin de vouloir aider les mères, elle jugerait plus utile de les pénaliser ? « Renversons notre politique d’incitation à la natalité. » Il faut « [inverser] la logique des allocations familiales. Plus vous avez d’enfants, plus vos allocations diminuent, jusqu’à disparaître à partir de la troisième naissance ! », écrivait Yves Cochet, dans L’Obs, en 2019. Sandrine Rousseau et Yves Cochet ont, d’ailleurs, contribué au même ouvrage collectif Politiques de l’Anthropocène. Penser la décroissance. Économie de l’après-croissance. Gouverner la décroissance (Presses de Sciences Po, 2021), il n’est donc guère étonnant que leurs pensées convergent. Après le « secourisme à l'envers » en fin de vie, bientôt les allocations négatives et la politique familiale dissuasive ? La gauche n’arrête pas le progrès.
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54 commentaires
Globalement Sandrine Rousseau a raison, notre modèle économique mondial base sa croissance sur l’augmentation de la population mondiale, ce qui est une aberration. Moins de pollution et plus de biodiversité suppose pour le moins que la population mondiale cesse de croître surtout dans les pays où la formation n’est à l’évidence pas la priorité des dirigeants. Le développement à population constante peut s’appuyer sur l’objectif d’harmoniser la formation et le confort de tous. C’est là que se situe le PIB de demain. De plus l’automatisation et la robotisation vont réduire drastiquement le besoin en main d’œuvre non ou peu qualifiée. La solution n’est à l’évidence pas dans une immigration de populations aux coutumes éloignées des nôtres, surtout que pour l’Europe l’immigration des travailleurs sera suivie par l’immigration des familles, ce qui ne servira ni les pays d’accueil ni les pays de migration massive. C’est du simple bon sens. Hélas il échappe à l’évidence à l’administration et aux élus européens. L’Europe est en grande partie notre avenir mais pas l’Europe que ces idéologues technocrates nous façonnent actuellemment.
Tout à fait d’accord, voici un éclairage objectif sur la tragique situation qui s’installe !
BHV s’honorerait de ne plus faire allusion à certaines personnes nuisibles..
BHV ???
Pas d’accord avec vous. Il faut connaître ses adversaires.
Ah la coquine, elle a quand même réussi à faire trois gosses avec son mâle « destructuré », dommage qu’elle ne dit pas où elle l’est a inscrit à l’école: Stan, collège de Marcq, St Paul ? Allez, sandrine « l’ultra bobo malthusienne », encore un petit effort que l’on sache tout de toi
Ça me fait mal de le dire mais, pour une fois, je pense que S. Rousseau n’a pas complètement tort si on raisonne au niveau de la planète. De 1960 à 2023, la population est passée de 3 à 8 milliards (x 2,7 !). Et cela du fait de pays où les gens crèvent de faim tout en ne se souciant pas de nourrir leurs enfants. En France, dans le même temps, nous sommes passés de 45 à 68 millions (x 1,5 ). Nous ne sommes donc pas le pays qui fait courir le plus de risques aux ressources de la planète ! Il ne faut pas se voiler la face : ces ressources sont limitées et il faudra bien, un jour, limiter la démographie mondiale pour vivre décemment. D’ailleurs, à qui profite la croissance démographique ? Pas aux populations mais surtout au ″business mondial″ qui exige toujours plus de consommateurs et donc de main d’œuvre. Devra-t-on un jour vivre serrés comme des sardines affamées pour que les riches soient encore plus riches ? Enfin, pour ce qui est du financement des retraites, est-il juste que seuls les travailleurs cotisent ? Ne serait-il pas temps de faire cotiser les machines et les robots qui constituent aussi une forme de main d’œuvre ?
Exact, voilà ou sont les problèmes.
Pourquoi donner la parole à cette représentante de la NUPES?
Il fut un temps pas si lointain , une « personnalité politique de gauche « avait souhaité voir MLP consulter un psychiatre … Et puis aujourd’hui, nous avons découvert la Rousseau et nous sommes abasourdis de constater le vide sidéral concernant les réactions de la droite vis à vis de cette patiente
Dommage que ses parents n’aient pas eu la même vision des choses qu’elle .
Sandrine Rousseau est économiste, les économistes servent à gérer l’économie, tout comme les économes qui font des économies mais qui sont aussi des instruments pour peler les patates. Donc Sandrine Rousseau sert à peler les patates.
Les journalistes n’invitent cette femme que pour avoir un papier à faire sur les âneries qu’elle a dites .
C’est bon ,maintenant ,on a compris .On peut la laisser les dire devant sa glace.
Mon Dieu qu’elle est bête ! Il faut rentrer chez vous madame maintenant. Arrêtez de vouloir dire des trucs, vous vous faites du mal (en soit ce n’est pas grave), mais surtout vous NOUS faites du mal
Une vraie fumiste ! Je suis effarée qu’elle soit professeur d ‘économie !
Ces gens sont consternants d’orgueil et de bêtise .
Où sont donc scolarisés ses enfants à cette négationiste de la croissance heureuse.
Penchée dans ces livres, elle n’a pas du remarquer qu’en Chine ils avaient abandonné la politique de l’enfant unique, comme le Vietnam.
Il faut bien dire qu’autrefois, les familles faisaient beaucoup d’enfants pour compenser la mortalité infantile…
Certains pays ont une production d’enfants impressionnantes démultipliée par la polygamie, par ex : au Bangladesh en 1989 une famille était composée de 4 mères et chaque mère avait 10 enfant, soit une famille de 45 personnes, au Népal il perdait un gosse sur deux avant l’âge de 5 ans…
Merci Sardine mais n’avons que faire de tes statistiques globale qui se rattachent à rien de concret dans le quotidien des habitants…
Les verts et la gauche pour ne plus faire d’enfants, pour le droit à détruite les embryons et les foetus, pour l’euthanasie… Ils n’ont que la mort à proposer.
Quand Sandrine Rousseau parle de planète, sait-elle seulement sur quelle planète elle vit ? J’en doute. Ce dont je ne doute pas, c’est qu’à chaque fois où elle intervient sur tel ou tel sujet, elle est systématiquement à contre courant.
Est-ce voulu, je crois que oui, car c’est sa seule raison d’exister.