« Sans les migrants, la France s’effondrerait » : qui est cette journaliste ?
4 minutes de lecture
En pleine promotion de son ouvrage, Deux euros de l’heure, la face cachée de l’intégration à la française (Éditions du Seuil), Nejma Brahim, journaliste au pôle International de Mediapart, multiplie les phrases chocs. Ce 13 février, dans les colonnes de L’Obs, elle assure ainsi, pleine d’aplomb, que « sans les migrants, la France s’effondrerait ». Une thèse, tirée de son livre, qu’elle dévoilait déjà sur le plateau de France 24, quelques jours plus tôt. On pourrait penser que le propos est, dans une stratégie de communication et de visibilité, volontairement provocateur. Mais en réalité, le parcours, les écrits et les engagements de la jeune femme témoignent davantage d’un profond aveuglement idéologique sur les questions migratoires.
Pour un accueil plus généreux
Deux cent dix-huit pages et une conclusion : les migrants sans papiers seraient « les victimes d’un vaste système d’exploitation bien installé » en France. S’il est vrai que certains particuliers et quelques entreprises tirent profit, sans scrupule, de la main-d’œuvre clandestine, la thèse de Nejma Brahim apparaît tout de même très outrancière. Mais la journaliste, formée dans la presse de gauche et d’extrême gauche (StreetPress, Alternatives économiques, Mediapart…), ne s’arrête pas à dénoncer cette « exploitation » des migrants. Auprès de nos confrères de L’Obs, elle reprend également la théorie bancale, désormais bien connue, des immigrationnistes : les sans-papiers accepteraient les métiers délaissés par les Français et seraient donc indispensables à la France. « Ils font le ménage dans nos maisons et nos bureaux, gardent nos enfants, nos aînés, nos malades, nos proches handicapés […], ils font la plonge et la cuisine dans les restaurants, ils construisent nos routes, nos immeubles, ils ramassent nos fruits et nos légumes dans nos champs, qu’ils rangent dans les rayons de nos supermarchés, ils nous livrent nos colis ou nos repas, fabriquent nos meubles, réparent nos voitures, nos vélos… Ils sont l’arrière-boutique de la France invisible », énumère-t-elle. Par conséquent, poursuit-elle, notre pays devrait accueillir encore plus généreusement et régulariser tous ces clandestins, si nécessaires à notre développement économique.
Ce n’est pas la première fois que la journaliste développe cette thèse. Déjà, en avril 2022, elle signait un article dans Mediapart intitulé « Une France sans étrangers, ça donnerait quoi ? » pour, d’une part, démontrer que la France ne pouvait se passer d’une immigration de masse et, d’autre part, tenter de saper l’argumentaire du Rassemblement national en pleine campagne présidentielle. Car si Nejma Brahim est une fervente avocate de l’immigration, elle est aussi une claire adversaire de la droite. Récemment, encore, sur son compte X, elle écrivait, en réponse au président de Reconquête : « Éric Zemmour n’est compatible ni avec la République ni avec la France. » En 2022, elle faisait aussi partie de ceux qui avaient reproché - à tort, comme BV l’a démontré - au journaliste de CNews et Valeurs actuelles, Amaury Bucco, d’avoir affirmé que le vendredi était un jour « plus propice aux attentats ».
Une journaliste hors-sol
Nejma Brahim, devenue, après une reconversion, journaliste spécialiste des migrations chez Mediapart, passe ses journées, article après article, à défendre les clandestins. Selon la journaliste, qui avoue « avoir pleuré » le soir de l’adoption, par le Parlement, de la loi Immigration, « le vrai problème, ce sont toutes ces obligations de quitter le territoire français (OQTF) ». Non pas que ces OQTF ne soient pas exécutées, mais qu’elles soient notifiées, écrit-elle, à des « étrangers lambda ». À la lire, les étrangers sans papiers, bien que clandestins et, donc, illégaux, devraient pouvoir rester sur le sol français.
Jamais, dans ses papiers, il n’est ainsi question des migrants responsables de cambriolages, agressions, viols ou meurtres. À croire que le lien entre immigration et insécurité, pourtant largement établi, n’existe pas pour les journalistes de Mediapart. Sur ses réseaux sociaux, elle raconte ainsi, en janvier dernier : « Les idées d’extrême droite se répandent tellement qu’en 2023, dans un restaurant d’un village reculé, le serveur m’a dit qu’il avait peur d’aller à Paris car il y avait trop de Noirs là-bas. J’ai failli m’étouffer. »
Pas un mot, en revanche, des témoignages de Claire et Mathilde, deux jeunes femmes violées par un clandestin centrafricain. Ni du profil de l'assaillant de la gare de Lyon, un Malien de 32 ans. Cette réalité-là ne l'intéresse visiblement pas.
Les idées d’extrême droite se répandent tellement qu’en 2023, à Madeire, dans un resto d’un village reculé, le serveur m’a dit qu’il avait peur d’aller à Paris car il y avait trop de noirs là-bas. J’ai failli m’étouffer en mangeant.
— Nejma Brahim (@NejmaBrahim) January 21, 2024
Cet engagement idéologique, qui fait aujourd’hui bondir de nombreux internautes, la journaliste de Mediapart le tire tout d’abord de son histoire personnelle. Fille d’immigrés algériens, elle passe de nombreux étés à Oran, raconte-t-elle. « J’ai vu, au fil des années, s’organiser le "business" des départs par la mer sur la plage de mon enfance. Des proches ont tenté de traverser la Méditerranée clandestinement – certains ont réussi –, des amis sont devenus des "guides", comme on surnomme là-bas les passeurs », explique-t-elle dans L’Obs. À cela s’ajoute un reportage d’un mois et demi sur l’un des bateaux de SOS Méditerranée. Depuis, loin de reconnaître le potentiel lien avec un appel d’air migratoire, elle martèle que l’ONG « sauve des vies ». Le déni de réalité de Mediapart n'est pas près de s'arrêter.
87 commentaires
Avec les migrants la France va quand même s’effondrer !!!
Il semble que le diable a bien semé en France. Tous ces détracteurs qui veulent diriger, déclamer leur vérité, deconstruire la France en un meltingpot multiculturel ferait bien d’ouvrir les yeux et les oreilles pour observer l’état de leur pays d’origine.
Si l’on en croit cette fille d’immigrés bien établie en France, elle a bien de la chance de vivre dans un pays d’où l’on émigre pas pour raisons économique, sauf si ses coreligionnaires ne devenaient pas un danger pour nous avec leurs habitudes religieuses. Tous ces travailleurs qu’elle nomme sont une chance pour la France ? Sans eux nous tomberions dans quoi ? Dans la misère sociale ? Dans le désordre économique ? A-t-elle évalué ce que nous coûtent ses compagnons par rapport à ce qu’ils nous apportent ? Je ne comprends toujours pas comment de telles personnes restent en France au lieu d’aller aider leur pays d’origine à retrouver le sens du devoir. Il en aurait bien besoin, mais le courage ne semble pas être leur première vertu.
Cette journaliste nous la joue à l’envers. Si les migrants viennent travailler en France, c’est bien parce qu’ils ne trouvent pas de travail dans leur pays, ou bien parce que leurs emplois sont mieux rémunérés dans le nôtre. Mais il est vrai aussi que la majorité des français ne veulent plus faire de travail pénible, et je ne pense pas que la seule raison soit des bas salaires. Droit à la paresse, ceux et celles qui ne veulent plus marcher se déplacent en trottinette ou vélo électrique, qui ne veulent plus cuisiner achètent des plats tout préparés, qui ne veulent même plus aller faire les courses se font livrer à domicile, etc, etc…
Le divorce avec l’Algérie aurait dû être complet en 1962… plus de Français en Algérie, soit ;mais aussi plus d’Algériens en France, sauf exceptions.
Vous avez totalement raison . Hélas , c’est à une invasion à laquelle on assiste depuis l’indépendance de l’Algérie .
Une binationale française de papier
Je constate tous les jours qu’en raison de l’immigration la France va dans l’abîme. Il est clair que la prétention n’étouffe pas certaines. Vive la carte vitale et tous las autres avantages. L’appétit féroce de certains rêve de faire de la France la succursale de l’Afrique. Quand on voit leur esprit destructeur dans leur propre pays, ils en feraient autant de la France et ils iront détruite d’autres pays. Que cette personne nous cite un seul pays d’Afrique qui ait conservé ne serait ce que les richesses que les français y ont développées. Elle est la preuve vivante de son mépris de la France.
Victorine31
La France sans les Algériens serait un pays de cocagne ;sauf exceptions bien sûr. Je pense bien sûr au grand Alain Mimoun et ses semblables.
Ils ne manque pas d’air ces adeptes de l’islam. Tout au moins certains. C’est un peu comme l’idiote qui prétendait que la tour Eiffel avait été faite avec de l’acier en provenance d’Algérie. Ces pauvres types qui ne sont même pas capables d’exploiter le pétrole qu’on leur a découvert, alors imaginez les mêmes avec du minerai de fer. Il le feraient fondre sur un Kanoun.
Il faudrait poser la question de l’immigration aux 44,5 millions d’électeurs francais par référendum.
C’est la démocratie qui décidera.
Ça fait plus de 25 ans que je vis en France, je n’ai jamais senti le moindre racisme. Il y’a des gens avec qui on n’a pas d’affinités particulières mais comme partout y compris entre compatriotes d’une même nationalité. Même avec son propre conjoint, on finit une fois sur 3 par se quitter parce qu’on ne s’entend plus. Il faut donc arrêter d’accuser la France pour un oui ou un non. On a changé d’époque. Il faut se prendre en charge et avancer.
Moi qui suis né et grandi en Algérie, j’avoue qu’à Paris, je me sens de plus en plus en Algérie et de moins en moins en France. Personnellement, ça ne me dérange pas mais je comprends parfaitement que ça puisse déranger des gens qui voient leur « France » « disparaitre ». Mais ça c’est un autre sujet. J’en ai même fait un livre….
» « les victimes d’un vaste système d’exploitation bien installé » en France. »
Oui, qui sert aux élites de gauche.
Les Algériens quittent l’Algérie et elle ne s’effondre pas, pourquoi la France s´effrondrerait t´elle sans les Algériens ? au contraire, ils laisseraient des places de prisons et l´insecurite pour le coup, elle s’effondrerait….
Depuis longtemps je dis que le malheur de la France provient des étrangers « intégrés »… Parce qu’Ils sont majoritairement favorables à l’immigration ! Ils font référence à leurs parents ou grands parents et défendent un accueil illimité des étrangers, disant qu’ils doivent garder en mémoire qu’ils étaient des réfugiés et que c’est un devoir de continuer envers les nouveaux demandeurs… Or, comme la France a déjà accueilli énormément d’étrangers au XIX et XXème siècle, il nous ait difficile de juguler ces volontés et cet aveuglement. Aveuglement car le contexte a changé, les étrangers aussi, ils ne sont plus tout à fait les mêmes… Quant aux descendants des individus venant d’Algérie, qu’attendre d’autre qu’un appel à poursuivre l’invasion, alors que ce sont eux qui ont voulu l’Indépendance de leur pays. Mais la France n’a pas le droit, quant à elle, de vouloir seulement sauvegarder son identité ! Tous les peuples ont droit à des revendications sauf les Français !