[SANTE] Après les hommes enceints, voici les hommes qui donnent le sein !

nourrisson allaitement

Dans sa lutte quotidienne pour faire tomber les inégalités, le camp du Bien vient de remporter une nouvelle victoire : les hommes peuvent désormais donner le sein à leur bébé. On n’arrête pas le progrès !

L’heureuse nouvelle a été annoncée, samedi 17 février, dans la presse anglo-saxonne. Citant une lettre signée du directeur médical de l'University Hospitals Sussex NHS Foundation Trust, le Daily Mail nous a ainsi appris qu’une technique dite de la « lactation induite » permet aux femmes trans de simuler l’allaitement à l’aide de puissants médicaments. Ce lait hormoné constituerait, selon notre docteur Frankenstein, « un aliment idéal pour les nourrissons », au même titre que le lait naturel. Que rêver de mieux pour bébé ? Pas idéologue pour un sou, le scientifique y défend par ailleurs le remplacement du terme « lait maternel » par celui de « lait humain », dans un souci de neutralité et de non-discrimination entre les genres…

Le lait trans ne fait pas l’unanimité

Outre-Manche, ce progressisme transhumaniste n’a pas été applaudi par tous. « Les bébés ne peuvent pas servir de cobayes pour le choix de vie de quelqu'un d'autre, a ainsi réagi la députée travailliste Rosie Duffield. Le lait maternel produit par la mère biologique d'un bébé est fait sur mesure pour ce dernier. » Responsable de l'égalité et de l'identité au sein de l'organisation Policy Exchange, Lottie Moore s’est elle aussi insurgée contre l’utilisation de ces sécrétions artificielles. « Le bien-être d'un enfant doit toujours primer sur les politiques identitaires et les systèmes de croyance contestés qui ne sont pas fondés sur des preuves. Le NHS ne devrait pas se laisser aller à ce non-sens. Il compromet les droits des femmes et la protection des enfants. »

L’alibi de la « science »

Dans sa lettre, le directeur médical affirme pourtant qu'il existe « des preuves claires et sans équivoque » des qualités nutritives du « lait » issu de corps masculins. Il cite, notamment, une étude scientifique réalisée en 2022 qui assure qu’il n’y a « aucun effet secondaire observable chez les nourrissons » des femmes transgenres qui allaitent. D’autres experts ont toutefois rejeté ces affirmations et indiqué qu’en la matière, le manque d’études empêchait de tirer la moindre conclusion.

Le recours à la « science » pour nous faire avaler n’importe quoi n’est pas nouveau. La gauche s’en sert depuis des décennies pour intimider ses adversaires et imposer ses contre-vérités : des « études » toutes plus incontestables les unes que les autres ont ainsi été brandies pour démontrer que le niveau scolaire ne baissait pas, que l’immigration était parfaitement stable, que l’insécurité n’était rien de plus qu’un sentiment d’extrême droite, que les discriminations contre les minorités ethniques étaient systémiques, etc. Aujourd’hui, elles servent à appuyer les revendications les plus délirantes des militants trans. Des fantasmes démiurgiques qui feront sans doute davantage le bonheur de l’industrie pharmaceutique que celui des enfants.

Jean Kast
Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

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