[SANTÉ] Décès d’une jeune femme de 25 ans malgré son appel au 15
La presse a récemment révélé l'histoire d'une jeune femme décédée à l'âge de 25 ans, le 15 octobre, à Montpellier, d'une méningite aiguë foudroyante et le retard inadmissible de la prise en charge de cette patiente de la part du Centre 15 de régulation médicale. D'après ce que raconte au média local l'amie de cette jeune femme, les différents opérateurs qu'elle a eus au bout du fil (Centre 15 ou pompiers) non pas su évaluer la gravité de la situation et n'ont envoyé aucuns secours pour hospitaliser cette patiente. C'est son entourage qui l'a transportée aux urgences devant l’aggravation de son état, mais hélas trop tard.
Une dramatique erreur de régulation médicale
Cette malheureuse histoire d'un défaut d'appréciation de la gravité de l'état d'un malade par la régulation médicale n'est hélas pas la première et révèle, une fois de plus, les difficultés qu'il y a à appréhender une situation par téléphone. En l'absence d'observation objective, par un examen médical au pied du malade, les critères d'évaluation se font de manière subjective. De la part du malade qui va minimiser ou dramatiser son état, et de la part du régulateur qui n'a d'autres critères pour évaluer la situation que les dires du malade. Cette malheureuse histoire oblige à évoquer également, encore une fois, le fonctionnement déplorable et scandaleux des services d'accueil et d'urgences hospitaliers.
On ne s’étonne même plus que des patients décèdent sur un brancard dans les couloirs en attendant une place dans le service qui devait les recevoir. Certes, on connaît la difficulté qu'il y a à recruter des médecins et du personnel paramédical pour faire fonctionner ces services, mais leur bon fonctionnement est entravé par le manque de lits d'aval, qui oblige les patients à rester plus longtemps dans les services d’accueil, embolisant ainsi la chaîne de soins. La DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) nous apprend que depuis 2013, soit depuis 10 ans, 43.000 lits hospitaliers ont été supprimés, dont plusieurs milliers, encore, en 2023. Par manque de personnel nous dit-on ; mais surtout, et aussi, pour des raisons économiques, sachant que les administratifs qui régissent nos hôpitaux rêvent de les faire fonctionner à flux tendu, comme cela se passe dans l'industrie.
Revoir fondamentalement la prise en charge des patients
Les choses ne vont donc pas s'arranger de sitôt, à moins qu'on ne décide de revoir fondamentalement la prise en charge des patients à l'hôpital ! Pourquoi ne pas envisager une prise en charge directe par les services receveurs (comme c'est souvent le cas pour la cardiologie) au lieu d'obliger les malades à passer par le service d'urgences pour être « bilantés » avant d'accéder au service auquel ils sont adressés, ce qui facilite certes la prise en charge par le service receveur, mais qui alourdit considérablement le fonctionnement du service des urgences ?
Faudra-t-il attendre d'autres épisodes dramatiques comme celui qui vient de se passer à Montpellier, et qui n'est pas le fruit du hasard, pour que les autorités envisagent de nouvelles solutions pour résoudre ces problèmes de régulation et d'urgence, en s'appuyant sur les réflexions de ceux qui interviennent sur le terrain et non de ceux qui ne voient la réalité qu'à travers des chiffres et des camemberts de statistiques ?
La tâche est immense car elle implique de remettre en cause tout l'édifice, et pas uniquement les services d'urgences, ce qui nécessite des intervenants compétents et aussi des moyens financiers, ce qui, en cette période d'austérité, n'est peut-être pas à l'ordre du jour.
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36 commentaires
Triste constat pourtant annoncé par le monde médical dès les années 90. Mais, déjà à l’époque, les gens préféraient gausser de voir manifester des personnes bien habillées aux revenus plus que décents. Tant que la division entre couches sociales sera le crédo de l’équipe dirigeante en place, rien ne pourra changer.
Monstrueux
Il est vrai qu’on ne peut pas soutenir en même temps l’hôpital français et l’Ukraine, le Maroc, l’Algérie et tant d’autres pays et accueillir plus de migrants . Il vaut mieux laisser crever les fràncais
Il ne suffit pas d appeler le 15 pour être sauvé de tout.
En l’occurrence, y a t’il réellement eu une erreur de régulation médicale ou est ce l’entourage qui a tardé à constater l’ aggravation et conduire la patiente aux urgences ?
C’est vrai que le 15 ce n’est pas le Bon Dieu, mais les signes d’un syndrome méningé (céphalées, fièvre, nausées, vomissements, photophobie, raideur de la nuque,…) sont assez évocateurs pour un professionnel de santé. Dans le doute, on vérifie pour ne pas passer à côté d’un diagnostic « lourd ». Il y a probablement eu une erreur ou une négligence, si la patiente a bien décrit de tels symptômes lors de l’appel. L’entourage de la patiente n’a pas forcément les compétences pour reconnaître l’urgence d’une telle situation. Beaucoup de gens hésitent à se rendre aux urgences pour ne pas saturer les services ou par crainte d’une attente trop longue. D’autres patients qui encombrent les hôpitaux pour de la bobologie n’ont pas les mêmes hésitations.
Un doliprane et ne venez pas nous emmerder
Combien de lits on pourrait se payer en mettant au régime les ars obèses. Pour remplacer mon oncle ,directeur d’un Hopital,lors de son départ à la retraite, »on »a embauché un directeur qui a embauché 3 sous directeurs avec toutes les secrétaires qui vont bien avec. 10 ans plus tard, cessation de paiement, coupes dans les effectifs etct, mais pas à la tête.
A quand un ministre de la reforme de l’Etat ? Un homme qui analyse l’efficience de nos administrations, qui supprime les dépenses inutiles pour réaffecter les sommes a l’essentiel. Le problème de la France c’est un mélange d’incompétence et de sangsues. La loi de Parkinson est très répandue dans le pays.
Un ministre de la réforme de l’état ? C’est comme demander à un délégué CGT de décider d’une augmentation du temps de travail assortie d’une diminution de salaire. Bref, ce n’est pas pour demain.
Comme tout, la grande fainéantise Républicaine. Mais quelle PRETENTION ces Républicains et avant tout ce gros monde politique, public, assisté et rentier de la République, les charge d’un Pays devenus la nouvelle bourgeoisie et majoritairement gauchiste. Ce n’est pas plus compliqué que cela et la faillite est au bout du tunnel. La Gauche a toujours été et ce depuis la Révolution un système destructeur, pilleur des biens des autres pour une minorité de fainéants laissant croire aux incultes que leur régime est le meilleur.
Il faut avoir le reflex de se plaindre, réflexion entendu aux urgences, vous êtes dur à la douleur Presque un reproche
TRUMP …AU SECOURS
In memoriam d’une amie de lycée, décédée à 72 ans d’une rupture d’anévrisme cervical survenue le soir dans une petite ville des Cévennes. Les pompiers l’ont emmenée à Alès (pas équipé) qui les a renvoyés vers Nîmes (pas de place) où on les a redirigés vers Montpellier….
Désolé pour votre amie, mais ce que vous décrivez ressemble plus à une partie de jeu de l’oie qu’au parcours normal d’un patient en urgence vitale. C’est vraiment triste à entendre.
Effectivement, sans examen du malade, difficile de poser un diagnostic. Avec l’afflux de gastros qui caractérise l’automne, l’erreur, pour dramatique qu’elle soit, n’est pas surprenante.
Plus rien d’étonnant dans ce pays qui est totalement à la dérive. Encore ce matin le journal officiel indique comme presque quotidiennement, 50 médecins étrangers autorisés à exercer en France pendant que les jeunes français se voient exclus des études de médecine avec le « numérus clausus » ! L’organisation du systéme de santé français a besoin d’une véritable révolution et surtout d’une reprise en main.
Au passage, rien sur l’origine de la souche de cette méningite !
Quand y a urgence , je file moi-même vers la clinique privée et non pas en hôpital publique.
Pas sûr d’être mieux soigné en clinique privée . En cas de pathologie non rentable ou de pathologie qui risque de mal se terminer, la clinique se se débarrasse du problème en envoyant le patient à …. L’hôpital public ! . Je parle en connaissance de cause .
En fait dans ce pays le seul organisme qui fonctionne bien avec des moyens jamais réduits ce sont bien les prisons . Il serait judicieux de confier leur gestion à ces actionnaires si forts pour faire des économies sur le dos des malades , des ehpads , de l’école , des services publics et à la personne ……
Pour une fois, je ne comprend pas trés bien votre commentaire. Perso, ayant travaillé 35 ans dans cette administration, je ne trouve pas qu’elle marche si bien, d’ailleurs il y a eu quelques évictions discrétes ces derniers mois, et quelques scandales mis sous le tapis dont le scandaleux suicide d’une lieutenant livrée à elle-même par souci du « pas de vague »
Après l’industrie automobile et ses sous- traitants, l’industrie des télécommunications ( vous souvenez- vous de l’époque où Alcatel était le premier équipementier au monde au début des années 90), du nucléaire, voilà le tour de la santé et bientôt celui de notre agriculture avec l’accord de libre-échange UE-Mercosur. Et nos bonnes âmes politiciens, politologues et autres politologues de hurler de concert avec des média aveugles, incompétents ou corrompus ( ou tout cela à la fois) de hurler au retour du grand méchant loup Donald Trump.