[Santé] Et maintenant, le choléra à Mayotte !
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Des esprits chagrins critiquent les médias du service public au prétexte qu'ils seraient légèrement teintés de partisanerie politique. C'est très injuste. Voyez, par exemple, cet article de France Info - sans une once de gauchisme - sur le choléra à Mayotte : « Le premier cas de choléra a été détecté le 19 mars, chez une personne venue des Comores, un archipel voisin où l'épidémie sévit depuis le début de l'anné. » Le ministre chargé des Outre-mer nous rassure immédiatement : « Toutes les mesures sont prises pour stopper la propagation. » Une femme aussi discrète qu'efficace, puisque cinq semaines plus tard, on en était à 58 cas, dont 10 également importés des Comores.
Insalubrité et pénurie de personnel
On sait que non traitée, l'infection par le vibrion cholérique [1] est gravissime, voire létale ; que bien prise en charge, elle est presque bénigne et guérit sans séquelle ; et, surtout, que sa transmission est « fécalo-orale » par l'eau souillée. Mais, hélas, possible aussi par des porteurs sans symptômes.
Comme, à Mayotte, les coupures d'eau sont fréquentes et que, quand elle coule, elle est souvent impropre à la consommation, c'est évidemment fâcheux, surtout dans les nombreux bidonvilles « dépourvus de la salubrité publique la plus élémentaire », comme le dit le député LR du cru Mansour Kamardine. Il plaide donc d'urgence pour « un plan de vaccination générale (vaccination volontaire) accessible à tous, notamment aux enfants et aux personnes fragiles ».
L'ARS, la préfecture et l'hôpital de Mayotte annoncent avoir « renforcé ses interventions de terrain » et créé un centre de dépistage et d'orientation fonctionnant sur le modèle du Covid-19 : tests antigéniques rapides et, si positifs, test PCR dans un laboratoire.
Mais prévention, dépistage et soins nécessitant du monde, 11 de ses 13 dispensaires répartis sur l'île ont dû être fermés, tandis qu'au centre hospitalier de Mayotte, 70 % des postes de praticien hospitalier ne sont plus pourvus ! Une task force sanitaire de 24 personnes devrait arriver de métropole incessamment sur l'île.
Et l'immigration ?
Allez savoir pourquoi, le seul mot manquant à l'article de France Info, c'est « immigration ». Parce que les médecins qui ont fait leurs études au XXe siècle se souviennent que dans les années 90, tuberculose et syphilis étaient pratiquement éradiquées de notre territoire. Et que, quand une gale était diagnostiquée, tout l'hôpital était invité à en voir au moins une dans sa vie. Mais c'était avant la mondialisation heureuse et le « vivre ensemble » avec les porteurs de microbes.
Il est étrange que la Royale, deuxième marine d'Europe, soit incapable de protéger des invasions la centaine de kilomètres de côte de la Grande-Terre. À moins qu'on ne lui en ait jamais donné l'ordre…
[1] Rien à voir avec les députés LFI
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Un vert manteau de mosquées
22 commentaires
Un jour pourquoi pas il y aura Ebola en France c est exagéré enfin je l espère, mais qu attendre d un afflux massif d individus dont les autorités ne sont pas capables de vérifier ne serait ce que l identité alors le parcours vaccinal.
Et Les rats et les punaises de lit sont à Paris.