[SANTE ET POLITIQUE] Après le Covid, une pandémie de grippe aviaire ?

@Wikimedia commons
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À la mi-juin, l'hebdomadaire Le Point nous alertait sur la possibilité d'une épidémie, voire d'une pandémie de grippe aviaire, qui pourrait prochainement toucher la France et l'Europe, car trois cas (bénins) de cette pathologie liée à ce virus ont été recensés chez les travailleurs agricoles d'un élevage de vaches laitières aux États-Unis.

665.000 doses de vaccins contre la grippe aviaire

Et France Info nous informe que l'Autorité européenne de préparation et de réaction en cas d'urgence sanitaire (HERA), mise en place lors de la pandémie de Covid-19, a conclu un contrat avec le laboratoire britannique Seqirus pour acquérir 665.000 doses de vaccin prévenant la transmission de la maladie à l'humain, avec une option pour 40 millions de doses supplémentaires si nécessaire. Il n'est pas question, pour l'instant, d'envisager de vacciner toute la population mais de réserver cette vaccination aux personnes les plus exposées à la transmission de la grippe aviaire par les oiseaux ou certains animaux, comme les travailleurs dans les élevages et les vétérinaires.

La grippe aviaire est une infection provoquée par des virus grippaux de type A, surtout dans les catégories H5, H7 et H9, nous précise l'Institut Pasteur. Ce virus est transporté par les oiseaux sauvages chez qui il est asymptomatique, mais il se transmet bien sûr aux animaux d'élevage comme les poulets ou les dindes chez qui il est particulièrement dangereux et entraîne une mortalité très élevée. Il peut infecter d'autres espèces animales comme les vaches, chez qui il a la possibilité de se fixer et de contaminer ainsi le lait produit. Il se retrouve en grande partie dans les fientes des volailles infectées et dans leur sécrétions respiratoires, comme l'explique Santé publique France ; on le retrouve donc dans la poussière des élevages ou dans des plans d'eau.

Cependant, la transmission à l'homme reste exceptionnelle et la transmission interhumaine du virus H5N1 est très épisodique.

La prochaine pandémie ?

Mais pour les experts, le risque de voir apparaître un nouveau virus issu de différentes mutations et capable de se transmettre d'homme à homme n'est pas à écarter. De plus, ce virus échapperait (au début) à notre système immunitaire car la population humaine n'y a pas encore été confrontée ; et si tel était le cas, il s'agirait vraisemblablement d'une pandémie mondiale.

En 20 ans, de janvier 2003 à avril 2024, l'OMS a enregistré 889 cas humains de grippe aviaire dans 23 pays, avec un taux de mortalité très élevé ; il ne s'agissait pas de contamination interhumaine mais de contamination directe par des volatiles. Chez l’homme, ce virus H5N1 peut se fixer sur la conjonctive qui recouvre l'œil ou dans les alvéoles pulmonaires où il provoque des pneumopathie très sévères.

Si les élevages bovins peuvent constituer un réservoir de germes, il semblerait logique de vacciner les vaches pour éviter que la contamination ne puisse ensuite toucher l'homme. Cependant, cette vaccination nécessiterait des quantités très importantes de vaccin que l'industrie ne peut pas fournir actuellement. On préfère donc, si nécessaire, vacciner les humains au contact des animaux hébergeant le virus. Ce vaccin n'a rien à voir avec celui qu’on a fabriqué pour essayer de lutter contre le Covid et pourrait donc être facilement utilisé sans risque d'effets secondaires inconnus.

Dr. Jacques Michel Lacroix
Dr. Jacques Michel Lacroix
Médecin - Médecin urgentiste et généraliste

Vos commentaires

7 commentaires

  1. Grippe aviaire ? Serait-ce une opération de destruction d’une source d’alimentation ? Tenir les populations par leurs ventres, n’est ce pas un but du WEF (futur patron de Bruno Le Maire) ?

  2. Avec la grippe aviaire , déja programmée, retour aux port du masque et en plus aux lunettes de sécurité ??encore des moyens de coercition pour les peuples récalcitrants et pour permettre aux laboratoires de s’enrichir d’avantage.

  3. J’aime particulièrement la dernière phrase de l’article. Rare de voir admis que la vaccination anti-covid impliquait des risques non négligeables. Les milieux médicaux le savaient, et c’est la raison pour laquelle il a fallu les contraindre à se vacciner, et à se taire. Méfiez vous toujours de vos élites politiques.

  4. Un qui doit se réjouir c’est … le PDG de Pfizer !! Il y aurait là quelques dizaines voir centaines de milliards de dollars de profit à faire, cela, sans trop se fatiguer.

  5. La contamination, animale ou humaine est favorisée par la promiscuité plus que tout autre chose.
    Les élevages industriels sont les premiers touchés, de même que les humains sans hygiène de vie, consommant de la nourriture industrielle et vivant dans un périmètre réduit comme l’imposent le ZAN, et encore plus dramatiquement le confinement.
    Comme le disait Pasteur  » le microbe n’est rien, seul le terrain compte ».

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