[SANTÉ] La dernière trouvaille : économiser sur les transports sanitaires
C'est l'ouverture de la chasse aux économies nationales, et les dépenses de l'assurance maladie pourront difficilement en sortir indemnes. Parmi les mesures actuellement examinées en commission des affaires sociales de l’Assemblée figurent les contraintes qui vont peser sur le remboursement des transports sanitaires.
Désertification médicale : de plus en plus de transports sanitaires
Il faut dire que ceux-ci augmentent annuellement de plus de 4 % depuis 2016, et même de près de 9 % entre 2022 et 2023. En cause, les pathologies du vieillissement des boomers comme les cancers nécessitant chimiothérapies et radiothérapies en série. En ajoutant les dialyses rénales, ces deux affections représentent, à elles seules, 35 % des dépenses de transport.
Avec la désertification médicale, les structures de soins s'éloignent de plus en plus des domiciles, ce qui explique que les dix départements qui présentent la dépense moyenne par habitant la plus élevée sont souvent des départements ruraux à la population vieillissante.
Ajoutons qu'avec la moitié de leurs salariés au SMIC (qui a augmenté de 20 % en dix ans), les entreprises de transport sanitaire ont vu leur masse salariale accompagner le mouvement inflationniste…
Quelques pistes pour économiser
Le président de la Ligue contre le cancer Philippe Bergerot, lui-même radiothérapeute, redoute ainsi des choix qui risquent d’empêcher les patients précaires d’accéder aux soins.
L'idéal serait, bien sûr, de n'accorder la prise en charge totale des frais de transport qu'à ceux qui en ont vraiment besoin. Au Royaume-Uni, si la prise en charge des transports non urgents de patients est en théorie universelle, les critères d’éligibilité sont restreints : seules les personnes n'ayant pas accès à l’aide de leur entourage, ou avec une mobilité sévèrement restreinte pour des raisons médicales, peuvent en bénéficier. Chez nous, une telle « discrimination » est aussi difficile à réaliser qu'à faire admettre, au pays de l'assistance (improprement nommée assistanat par tous les médias.)
En France, tout accidenté du travail y a droit, même pour vingt séances de rééducation de l'épaule chez le kinésithérapeute…
Les projets de l’assurance maladie visant à agir sur les offreurs de transport sanitaire, en développant l’organisation des plates-formes d’organisation de trajets et de transports partagés, suffiront-ils ?
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36 commentaires
Il n’y a décidément plus aucune limite aux incohérences : quand les services ferment dans certains hopitaux obligeant des patients à se déplacer parfois assez loin de chez eux pour trouver un service susceptible de les soigner, on ne trouve rien de plus urgent que de réduire les transports sanitaires. L’incohérence est devenue la ligne de conduite en vigueur.
Et si l’Etat s’attaquait en priorité aux tarifications frauduleuses effectuées par certains ambulanciers ? Cela a été dénoncé dans une émission d’Envoyé Spécial il y a quelques mois, avec les fraudes de certains kinés, et les fraudes de la carte vitale ! Mais aucune volonté de remettre de l’ordre à tout cela, ce qui rend le gouvernement complice !
En voilà encore une fausse bonne idée. Dans la Nièvre, par exemple, le manque de spécialistes en médecine (parfois, il n’y en a pas dans certains secteurs, si bien qu’il faut aller pour les soins dans un autre département) rend les rendez-vous si distancés les uns des autres que le covoiturage ne correspond pas à ce genre de situation. Un malade ayant un rendez-vous le matin devrait donc patienter jusqu’au passage d’un autre à qui on a fixé le sien dans l’après-midi. Pendant ce temps-là que fait le chauffeur ? Il se tourne les pouces en perdant son temps (et donc de l’argent) ou il est remplacé par un autre collègue qui devra se trouver forcément à proximité ? Rien n’indique que ce sera le cas, ce qui n’est pas fait pour alléger la facture dudit transport sanitaire ? Non seulement les rendez-vous sont difficiles à prendre, faute de disponibilité, mais pour organiser leur regroupement, bonjour l’efficacité ! Et en plus, cela reviendrait encore plus cher à la Sécurité Sociale sans compter le personnel qu’il faudrait embaucher pour un tel système mis en place. L’expression « on marche sur la tête » est, ici, tout à fait justifiée.
Mais évidemment. Maintenant qu’on a fermé tous les hôpitaux de proximité, les services de soins de proximité, on ne va plus rembourser les transports sanitaires. J’habite un petit village où il n’y a absolument plus aucun transport en commun non plus : on fait comment ? Ben on laissera crever les personnes malades, innocentes, vous savez celles qui ont cotisé toute leur vie ? mais on ne touchera surtout pas à l’AME…
Bon je n’ai plus rien à dire : Gérard 39 à tout dit.
Il a oublier L’AME pour nos chers migrants dont on a tant besoin en France!!!
Pour économiser encore plus et permettre aux migrants valeureux d’être encore mieux soigner,je propose d’augmenter les cotisations liées à la sécurité sociale et de de ne plus rembourser tous les frais médicaux,( consultations, kiné, transport, soins divers, opérations, longue maladie etc…) On fera ainsi des économies,ah ! J’oubliais,on peut aussi légaliser l’euthanasie pour les plus de 70 ans et la rendre obligatoire, économies obligent…
trop c’est trop beaucoup de transport sanitaire non pas lieu d’être 3/4 de ces transports les personnes ont des véhicules qu’ils se servent tous les jours pour faire leur course ou partir en vacances.
Réduire le nombre de fonctionnaires ? PAS TOUCHE !
Baisser le train de vie de l’état ? PAS TOUCHES !
Stopper les aides au développement ? PAS TOUCHE !
Arrêter la folie immigrationiste ? PAS TOUCHE !
En finir avec l’état providence et le « quoi qu’il en coute » ? PAS TOUCHE !
Baisser et réformer les prestations sociales ? PAS TOUCHE !
Arrêter de subventionner les associations ? PAS TOUCHE !
Privatiser (au moins partiellement) l’audiovisuelle publique ? PAS TOUCHE !
Supprimer le mille feuille administratif ? PAS TOUCHE !
Supprimer les départements ? PAS TOUCHE !
Supprimer les centaines « d’agences » inutiles ? PAS TOUCHE !
MAIS augmenter les impôts et emmerder les français : Y’A BON !!!
Excellent résumé !
Pas si simple !
Quand vous devez aller en consultation ou pour un examen dans un hôpital à plus de 50 km de chez vous, le VSL ne veut pas rester à vous attendre, d’autant qu’on ne sait jamais combien de temps ça va durer, et vous donne donc un n° à rappeler quand vous sortirez. Et là
– on peut vous dire qu’il va falloir attendre une heure ou plus avant d’avoir un véhicule pour le retour
– ou vous imposer un transport partagé : en soi, pourquoi pas ? mais si l’autre personne passe son temps à vous raconter ses malheurs, à gémir, ou… à tousser en vous balançant ses microbes…
– il m’est aussi arrivé, alors que j’avais juste besoin d’un vsl, de me retrouver dans une ambulance, avec chauffeur et accompagnant, et sur un brancard parce que c’est obligatoire en ambulance !
Je ne doute pas que ces transports ont un coût élevé mais, là encore, c’est du grand n’importe quoi depuis longtemps.
Oui il y a des tas de personnes qui sont transportées gratuitement alors qu’elles pourraient se déplacer par leur propre moyen et que leur état de santé le leur permette.
A l’inverse, on ne prend pas en charge celle pour qui ce serait justifié.
Un exemple vécu personnellement. Je vis seul dans la campagne et le 15 m’envoie une ambulance des pompiers vers 22H00 pour des douleurs terribles qui me font même perdre connaissance. Ils m’emmènent à l’hôpital le plus proche, à 10 kms de chez moi et, pas de chance, les douleurs disparaissent durant le trajet. A l’arrivée je suis pris en charge par l’urgentissime de garde, me fait faire quelques examens et m’annonce que ce doit être des coliques néphrétiques mais que, comme je ne souffre plus, il qu’il n’y a rien à faire pour l’instant, me libère vers minuit.
Je me dirige vers l’accueil pour demander un transport, quel qu’il soit, pour me voir répondre que comme je n’ai pas été hospitalisé je n’ai pas droit au transport. Cette personne que j’ai dérangé dans sa nuit (il faut reconnaître que ça ne se bouscule pas beaucoup en pleine nuit aux urgences d’un petit hôpital de campagne) me déclare sur un ton moins que sympathique que je n’ai qu’à appeler de la famille ou des amis pour venir me chercher. Même si j’avais eu les uns ou les autres à proximité je ne les aurais de toute façon pas appelés, mais étant « expatrié » dans cette région pour des raisons professionnelles je ne connais personne. Malgré cela je n’ai pas eu droit à un transport et n’avait que 2 solutions, faire la route de campagne en pleine nuit à pied ou appeler un taxi à mes frais.
A côté de cela, les assistés à l’AME, à la CMU ou autre dispositif d’assistanat y auraient eu peut-être le droit ?
Merci la France !
Pourquoi n’avez-vous pas dormi dans le hall de l’accueil ou la salle d’attente? Il m’est arrivé de dormir sur mon lieu de travail une nuit, le dernier train parti. Ou bien dans la salle d’attente d’une gare de petite ville, arrivé trop tard le soir…