[SANTÉ] La GPA, une aberration physiologique

Depuis sa création dans les années 80 aux USA la GPA a alimenté toutes les polémiques. La sortie de l'ouvrage d'Olivia Maurel, enfant née de GPA, relance le débat en France (Où es-tu, Maman ? aux éditions du Rocher). Pour certains, cette technique permet d'acquérir facilement un nourrisson (moyennant finance la plupart du temps), pour les autres, il s'agit du dévoiement d’une technique médicale au profit d’un intérêt, personnel le droit (?) à l'enfant, ou financier. S’il ne s'agissait que d’un acte banal consistant à prêter son utérus pour que l'embryon s'y développe, tout comme une nourrice prête son sein, on pourrait l'admettre ; cependant les choses sont un peu plus compliquées, car au cours des neuf mois de grossesse la mère (porteuse) et l'enfant vont développer des liens extrêmement intimes qui vont modifier la physiologie de l'un comme de l'autre.
Des répercussions sur la mère porteuse et l'enfant qui persistent même après l’accouchement
Le bébé à naître ne sera pas exactement le même que celui qu'il aurait été s'il s'était développé dans l'utérus maternel, et la mère qui a assuré le développement de l'embryon ne sera plus exactement tout à fait la même qu'avant. De nombreuses études scientifiques montrent que ces deux organismes développent des interactions physiologiques avec des répercussions sur chacun des deux qui persistent même après l’accouchement.
A l'occasion du 40ème congrès de la société française d’endocrinologie qui s’est tenu en octobre 2024 à Clermont Ferrand sur les maladies auto-immunes, une publication confirme ces modifications qui se produisent pendant la grossesse. Des travaux menés à l'INSERM par Nathalie Lambert ont mis en évidence le rôle des cellules microchimériques dans des processus physiologiques ou physio-pathologiques (ces cellules sont appelées ainsi parce qu'elles sont étrangères à l'organisme qui les héberge et qu’elles vont le modifier). Ce phénomène se produit lors de la grossesse, lorsque des cellules fœtales passent dans la circulation maternelle et que dans l'autre sens des cellules maternelles migrent dans le fœtus. Ces échanges sont absolument indispensables pour que l'organisme maternel accepte un organisme génétiquement différent du sien, puisqu’ il contient des gènes étrangers (ceux du père).
À ce sujet — Olivia Maurel et Julie : une GPA dans la vraie vie
On a pu aussi montrer que leur fonction ne se limite pas à la tolérance foeto-maternelle mais que ces cellules sont distribuées dans l'ensemble du corps de la mère et du fœtus et qu'elles persistent même après l’accouchement dans ces deux organismes pendant de nombreuses années, chacun portant ainsi l’empreinte de l’autre.
Des relations si intimes contraires à l'idée de GPA
Ces études faites dans le cadre de recherche immunologique montrent, s’il en était besoin, une fois de plus, les relations extrêmement intimes qu'il existe entre une mère et un fœtus. Grâce à l'échographie et à l'étude du rythme cardiaque, on avait déjà pu observer les réactions du fœtus dans l'utérus, et ainsi noter que le fœtus préfère le sucré au salé (car le liquide amniotique prend le goût de ce que mange la mère), de même qu'il reconnaît la voix de sa mère et sait faire la différence avec une voix étrangère.
Ces études s’opposent aux affirmations de ceux qui considèrent l’enfant comme une marchandise qu’on peut acheter ou vendre, sans tenir compte de la dignité de la mère, qui même payée, est réduite à l’état d’esclave reproductrice. Cette technique, la GPA, risque, si l’on ne s‘en méfie pas, au nom de la lutte contre l’arbitraire des processus naturels, modifier profondément l’ordre sociétal sans avoir le souci d’un quelconque ordre moral.
Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
LES PLUS LUS DU JOUR

5 commentaires
Porter un enfant, le sentir grandir, puis l’abandonner est contre nature mais les pratiques ne s’arrêtent pas là. Parfois la femme porte l’enfant issu d’un ovocyte qui n’est pas le sien. Elle devient alors un simple utilitaire. Il faut arrêter toute GPA. Il y a des enfants à adopter.
La GPA est un processus contre nature. Qui mettra son doigt sur le triste parallèle que l’on peut faire entre cette pratique, et l’ambition qu’à eu Hitler et ses acolytes de faire venir des enfants pour purifier la race, forcer des femmes à des rapports physiques avec des inconnus afin de répandre la race aryenne sur terre. Les enfants issus de ce type de plan ont dû avoir quelques difficultés psychologiques à aborder leur vie. On en parle guère. Il en sera de même pour les enfants conçus dans le cadre de GPA, une fois qu’ils auront conscience qu’ils ont été traités comme des marchandises, avec, de plus, des caractéristiques qui n’auront pas laissé le hasard comme seul arbitre. Enfin, il y aura bien des romans à faire autour de ces nouvelles vies qui ne pourront échapper à des tourments prévisibles.
Les droits de l’enfant s’opposent au droit à l’enfant préconisé par le mercantilisme des mondialistes .
Avoir un enfant n’est pas un droit mais une responsabilité. Le recours à la GPA est monstrueusement égoïste et devrait tout bonnement être interdit à tout citoyen français même si celle-ci est réalisée à l’étranger.
Si nous ne sommes pas fermes sur cette question, la GPA sera rapidement autorisée en France. L’argument sera identique à celui de la PMA : certains ont les moyens d’aller à l’étranger, d’autres non.
Un « animateur » a même osé dire qu’il avait « indemnisé la femme qu’il lui avait donné » SON enfant ( le « son » POUR lui en parlant de lui et SA relation avec cet enfant ) ! …
c’est dire si ces gens sont en déconnexion totale avec ce qu’est LA RELATION entre une femme ET SON ENFANT ! …
J’ai vu la jeune femme Olivia MAUREL sur Cnews … SON combat ANTI-GPA est tout à fait « éclairant » et légitime ! …
Mme Marie-Estelle Dupont, psychologue, était sur le plateau et elle a eu une « formule » qui dit bien ce que les « wokes progressistes » ont de l’idée de l’utilisation de la GPA …
« L’utérus d’une femme n’est pas un Airbnb … »