Santé : les centres 15 explosent
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L'appel au centre 15 devient un parcours du combattant et une longue patience de plusieurs dizaines de minutes parfois. Alors que faire lorsqu'on est en présence d'une personne qui vient d'avoir un malaise ou d'un accident de la route avec des blessés graves et qu'on ne peut pas joindre un opérateur pour lui demander d'envoyer rapidement des secours ?
Depuis plusieurs mois, les centres 15 qui étaient déjà saturés le sont maintenant encore plus, au point de ne plus pouvoir répondre avec efficacité à leur mission première, qui est le secours médical aux personnes en danger. Cette sursaturation est liée à la volonté de réguler les appels afin de n’envoyer vers l'hôpital que les cas qui le nécessitent réellement. L'idée n'est pas stupide en soi et pourrait être une solution pour éviter que les petites pathologies ne viennent encombrer les services d'urgence. Mais c'est, hélas, la preuve d'une méconnaissance totale du terrain et de la situation sanitaire actuelle par nos décideurs administratifs qui ont oublié que les gens se rendent dans les services d'urgence parce qu'il ne trouvent pas de réponse médicale ailleurs.
Depuis le départ à la retraite des médecins issus du baby-boom de l'après guerre, nos villes et nos campagnes se trouvent en sous-effectif criant de praticiens, dont on a voulu réduire le nombre pour prétendument diminuer les dépenses de santé. Les jeunes médecins sont actuellement en nombre insuffisant pour répondre à la demande de la population, et plus particulièrement à ce que l'on appelle maintenant les « soins non programmés », c'est-à-dire non pris en charge par le planning des médecins. Que peuvent faire, alors, ces patients qui nécessitent une consultation urgente, sinon aller dans le service des urgences ? L'appel préalable au centre 15 ne résout pas leur problème, car si on peut les dissuader d'aller à l'hôpital pour une pathologie mineure, vers quels effecteurs va-t-on les orienter s’il n’y a pas d’autre recours que l’hôpital ? Les centres 15 déjà saturés explosent maintenant sous le nombre de demandes qui concernent ces soins non programmés.
France Info, dans un article du 14 août, révèle que l'Association française des assistants de régulation médicale (AFARM) a dénombré 69 SAMU en grève (théorique, bien sûr) sur les 100 qui existent en France et estime que 800 postes supplémentaires sont nécessaires pour travailler dans des conditions normales !
Quant aux services d'urgence, les ARS (agences régionales de santé) ont trouvé la solution miracle pour pallier leur encombrement et manque d'effectifs : la fermeture ! On ne compte plus, maintenant, le nombre d'hôpitaux dont les services d'urgence sont fermés la nuit et parfois même tout le week-end.
Cette situation est parfaitement scandaleuse et dénote l'incompétence et l'irresponsabilité de nos dirigeants qui, depuis vingt ou trente ans, mettent la poussière sous le tapis sans vouloir examiner réellement le problème pour essayer de trouver des solutions durables, et les quelques initiatives privées destinées à accueillir ces soins non programmés qui encombrent les hôpitaux se heurtent le plus souvent à la lourdeur administrative pour pouvoir fonctionner normalement.
Ce problème des centres 15 et de l'accès aux services d'urgence auquel la population a droit n'est que la partie émergée de l'iceberg, et tous ceux qui s'intéressent à la question s'accordent pour dire que le pire est encore à venir.
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41 commentaires
Déjà faire payer les visites pour un bobo léger serait judicieux…ne pas accepter n’importe qui pour n’importe quoi ..la santé comme tout le reste tombe en ruine ..de la faute à qui ? Le casseur de notre pauvre pays a encore tout raté dans ce domaine aussi ..ce ne sont plus les vieux qui encombrent les numéros 15 …tellement peur du bouillon de 11 heures …
L’amateurisme des bureaucrates n’a pas de limites.
Le milieu médical est un milieu où on a horreur de payer trop d’impôts donc certains médecins ne travaillent que 3 jours par semaine et prennent un remplaçant, alors évidemment ça ne fait pas beaucoup de temps de travail et beaucoup de médecins occupés alors que d’autres professions libérales par exemple font plutôt 10 heures par jour , après on nous parle du prix de la consultation pas très élevée d’ailleurs mais on oublie de nous parler de ce que leur la sécu reverse. je sais je me fais des amis, mais alors il faut m’expliquer pourquoi je ne vois jamais mon médecin mais toujours un remplaçant et si c’est lui que je veux voir je dois prendre RV au moins 15 jours à l’ avance. Quant au SAMU débordé il essaie de se débarrasser de vous comme il peut en vous faisant croire que ce n’est pas grave qu’il faut rappeler le lendemain, c’est comme ça que ma femme a été sauvée in extrémis parce que j’ai insisté ça faisait déjà 2 jours qu’on ne voulait pas prendre en considération ce que je disais ça s’est terminé avec le SMUR et moi j’ai perdu une journée pour une infection à l’œil par un coup de chance et aussi et surtout par la compétence des médecins de l’hôpital on a sauvé mon œil mais ce n’était pas gagné. Je suis sur qu’il y a des milliers de cas comme moi tous les jour.
Avec le numérus clausus décrété dans les années 70 par les médecins eux-mêmes pour garder une « rente de situation », il suffit de regarder les reportages télévisés pour constater la nature de la clientèle pour comprendre pourquoi l’hopital en général et les urgences en particulier sont malades !Les gouvernements qui se sont suucédés depuis 40 ans en sont responsables, mais chut, l’extrême drooooouate est dans l’ombre !
En Espagne, le système des « centros de salud », les centres de santé, fonctionne de façon satisfaisante. On peut, sans rendez-vous, y consulter des médecins, se faire établir une ordonnance ou recevoir les premiers soins par des infirmiers. Ce type de dispensaires soulagerait de façon efficace les Urgences hospitalières. Resterait à trouver les praticiens pour le faire fonctionner.
Les nombreux bureaucrates des ARS pourraient peut être aussi répondre au téléphone plutôt que de nous (les médecins) abreuver de réglementations. Et le conseil de l’ordre arrêter d’em……r les médecins : un urgentiste a la retraite s’est vu empêché de reprendre du service sous prétexte qu’il n’avait pas eu d’activité depuis plus de 5 ans alors qu’il avait pratiqué toute sa vie…. De même ils compliquent l’accès au poste d’urgentiste pas des examen inutiles et dans le même temps ouvrent les portes a des médecins exogènes à formation incertaine.
Dans les années 80 en France comme cela est encore le cas dans certains pays comme l’Espagne qui semble renforcer cette solution nous avions les dispensaires avec la présence d’un seul médecin et du matériel de premier secours dans la plupart des villes et bourgades afin de répondre aux accidents du quotidiens qui servait de véritables régulateur dans les cas nécessitant une hospitalisation laissant ainsi les urgences hospitalières à leurs missions premières pourquoi cette alternative n’est elle pas entendue aujourd’hui
De pire en pire sans vergogne ….
honteux de voir ça en 2023 en France !! mais ce gouvernement aime mieux arroser avec des milliard par ci par là à l’étranger que de régler le problème des français ! tant que ce président n’aura pas tout détruit on sera dans la misère !!
Il fût un temps où la Médecine était un sacerdoce . C’était avant la priorité au confort que l’on trouve installé chez les jeunes Médecins de toutes spécialités y compris M.G. Désormais la santé est un droit, comme l’instruction qui elle non plus n’est plus dispensée, comme l’avortement remboursé ou comme la grève . Ne sommes-nous pas au pays des Droits-de-l’Homme qui ont sciemment renversé toute règle établie et tout Devoir professionnel ?
Les ARS sont des repères de planqués du système de santé. Si on avait autant de médecins et de soignants que le nombre ahurissant du personnel de ces agences le problème serait définitivement résolu. Mais en France à un faible pour les bureaucrates et honnis les productifs.
Le corps médical veut des horaires de fonctionnaires avec plus de revenus que leurs ancêtres !
La nouvelle République des loisirs et des fainéants à l’image des politiques et des services publics.
Rien ne vient par hasard, la vrai question est celle se savoir combien de temps encore la « grosse chienlie » Républicaine va entraîner de vives réactions de ceux qui travaillent pour tous les autres.
C’est l’argent le maitre mot, il n’y a pas d’argent pour l’hôpital, car nos chers gouvernants le distribuent aux nouveaux arrivants sans aucun retour sur investissement, ainsi qu’avec l’AME, la CMU dont les bénéficiaires qui ne cotisent pas profitent au maximum, la subvention de beaucoup d’associations qui ne servent qu’à em….der les Français, etc.
et certain avions plein de fauteuils roulants avec leurs occupants ! Il faut bien chérir ces futurs électeurs qui seront régularisés !
Les administrations françaises ressemblent à une armée mexicaine, beaucoup de bureaucratie, mais pas grand-monde sur le terrain. Aussi, on manque, de médecins, d’enseignants … avec des effectifs pourtant bien fournis, mais pas aux bons endroits. Quant à la médecine, le problème est global. Il faudrait déjà réfléchir à la médecine de proximité, c’est-à-dire de ville. Trouver un généraliste est devenu un parcours du combattant, trouver un spécialiste, un défi. Je suis pharmacien et nous sommes confrontés de plus en plus à des patients qui viennent nous trouver avec des pathologies sans gravité réelle, mais demandant une prise en charge rapide et dans l’incapacité de trouver un médecin. Bien souvent, même si nous posons le diagnostic, le traitement n’est délivrable que sur ordonnance. Faute de mieux, nous orientons vers une téléconsultation … ou les urgences, donc beaucoup de services sont fermés ou ne prennent que les patients amenés par les pompiers ou le 15. Cela fait des années que l’hôpital tire la sonnette d’alarme. Résultat : plus d’administratifs qui jouent les « cost killers », moins de soignants … mais pas d’économies et une santé qui s’effondre (comme le reste) !
les ARS ne sont que l’ajout de complications dans les décisions, dans ces services ce ne sont que des administratifs ne voulant pa sprendre de risques et compliquent le fonctionnement de nos médecins de terrain, il faut supprimer ces personnes qui ne servent à rien, et crée un service directement géré par les préfectures pour assurer nos soins, on en arrive maintenant du fait de manque de médecins que les urgences deviennent le couloir de la mort, quand cela va t-il changer ?
Il faut retenir que, médicalement, une fracture ne constitue une urgence que si elle est ouverte par ex.
oui mais allez dire ça a une personne qui vient de se fracturer le genou et dont les ligaments sont partis en vrille ….
Pouquoi les préfectures, ce n’est pas leur rôle et heureusement