Sarko, l’immortel

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Vous vous souvenez peut-être de l'histoire de ce mafieux marseillais qui avait été laissé pour mort, avec une petite vingtaine de balles dans le buffet, sur un parking. Il en avait réchappé. La presse l'avait surnommé l'Immortel.

Sarkozy, c'est pareil. Attaqué de toutes parts, cerné par de vilaines affaires, il vient d'être blanchi par le retournement de Ziad Takieddine, son principal accusateur. Comme quoi, qu'apparemment, la Justice, elle aurait compris de travers, et que Sarkozy avait toujours été blanc comme neige. Soulagement chez les LR qui, eux aussi, on le découvre à la faveur de ce dénouement, avaient toujours été convaincus de l'innocence de leur ancien patron. Tout cela est très cinématographique.

Tel Frank Pentangeli dans Le Parrain, Takieddine a changé d'avis alors qu'il était le témoin-clé. Dans le film, le mafieux, lui, avait été bouleversé par l'irruption de son frère dans la salle d'audience, venu de Sicile lui rappeler les lois de l'honneur. Quel a été le déclencheur, dans le cas de l'homme d'affaires, qui prétendait avoir joué les porteurs de valise entre Kadhafi et Sarko ? On l'ignore. Il ne le dira sans doute pas. Ziad a ses pudeurs.

En tout cas, l'ancien président de la République peut respirer plus librement. Il s'en est encore tiré. Il peut rejoindre la bande de ceux qui ont de la chance : Balkany, Chirac, Tapie. Des gars un peu bling, avec une grande gueule et le goût de la grande vie. Il en a déjà été question dans ces colonnes. Avec ses Ray-Ban™ et sa Rolex™, sa femme mannequin et ses mauvaises manières, Sarko n'était pas fait pour la Ve République. Trop tapageur.

En fin de compte, ce dernier rôle, celui de l'immortel, est peut-être celui qui lui va le mieux.

Arnaud Florac
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

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