Sarkozy sifflé au meeting de Pécresse : fin de partie ou fin de parti pour les LR ?
Le nom de Nicolas Sarkozy sifflé par des supporters de Valérie Pécresse : c’est peut-être ce qu’on retiendra du meeting de la dernière chance de la candidate des LR, donnée à moins de 10 % dans certains sondages, ce dimanche 3 avril, au parc des Expositions, porte de Versailles, à Paris. Et sifflé à quel moment ? Au moment où Yann Wehrling, huitième vice-président du conseil régional d’Île-de-France, conseiller à l’écologie de la candidate mais aussi ancien secrétaire national des Verts, a prononcé le nom de l’idole de la « droite républicaine » des années Kärcher™. Tout un symbole !
Le symbole d’un parti LR en plein désarroi et qui ne sait plus vraiment où il habite. En effet, entre un fondateur des LR qui se refuse à soutenir la candidate issue de sa « famille politique » contre un Emmanuel Macron, ancien du Parti socialiste, et un Yann Wehrling, issu des Verts, passé par le MoDem de Bayrou, appelé à la tribune pour soutenir celle qui se réclame de la « vraie droite », il y a de quoi être un peu déboussolé. Surtout pour tous ceux qui croient encore que les LR sont détenteurs des morceaux de la vraie croix du gaullisme parce qu’héritiers par filiation directe de l’UMP, du RPR, de l’UDR et de l’UNR. Au plan notarial, cela se défend ; au plan politique, c’est incontestablement discutable ou indiscutablement contestable !
Tout un symbole mais aussi une ironie du sort, finalement : après tout, le silence de Sarkozy, considéré comme une trahison, vaut bien la déclaration, en 2012, de Chirac qui affirma qu’il voterait Hollande. Pécresse paye cash, en quelque sorte, son chiraquisme qui était tout sauf du gaullisme car mijoté dans les marmites du radical-socialisme. Au fond, Valérie Pécresse, par sa filiation chiraquienne, serait plutôt la lointaine héritière du père Queuille, quintessence du radical-socialisme de la IVe, pas de De Gaulle, même si, lors de son fameux meeting du Zénith, elle osa déclarer : « Il est temps d'avoir une gaulliste à l'Élysée. » Pour la petite histoire, rappelons que Chirac, mentor de Pécresse, lorsqu’il se lança à la conquête de la Corrèze, en 1966, prit comme suppléant le maire d’Ussel, Henri Belcour, dont le père avait été directeur de cabinet de Queuille à Londres, en 1943. Il n'y a pas de hasard en politique, il n'y a que des nécessités.
Ironie du sort, encore, car ce silence de Sarkozy, considéré comme un refus d’adouber la candidate et de lui apposer cette supposée « onction gaulliste », repose sur un prérequis : Sarkozy serait lui-même gaulliste et s’inscrirait dans cette longue filiation passant par Pompidou et Chirac et traversant toutes les vicissitudes de la Ve République. Or, Sarkozy a-t-il jamais été gaulliste ? Certains en doutent, ne serait-ce qu’au regard de sa décision de passer outre la volonté des Français, exprimée en 2005 à travers un référendum, en signant le traité de Lisbonne de 2007, ou encore celle de réintégrer le commandement de l’OTAN en 2009, après 43 ans d’absence.
Alors, une question : Sarkozy sifflé dans un meeting LR, est-ce le signal de la fin de ce parti ? On le saura bientôt...
Georges Michel
Editorialiste à BV, colonel (ER)
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93 commentaires
depuis Chirac ils n’ont cesses de se trahir et Sarko n’était pas le dernier
qui est Sarkozy ? un type qui à trahi J.Chirac , qui à mis le bazar en Libye , sous l’influence d’un type qui hormis son brunshing et ses chemises bien blanches ..n’est rien du tout ! bref, pour en revenir à sarko , il y en aurait tellement à dire..
Je n’apprécie ni les traites, ni les magouilleurs ni les menteurs éliminez les et vous verrez qu’il n’e reste qu’une seule personne pour être élue, l’unique qui n’est pas un politicard complice de tous les systèmes . Alors français jetons les tous et votons correctement, pour une fois on peut prendre un risque pour sauver le pays. Même sans expérience Eric Zemmour ne peut pas faire pire que toutes ces bandes de nuisibles qui nous trahissent depuis 50 ans.
ou alors pour etre pire il va devoir s’entraîner sévèrement
Si j’étais un politologue, j’inventerais l’échelle de Douglas. L’échelle de Richter pour les tremblements de terre, l’échelle de Douglas pour les séismes politiques. A 10 le parti s’écroule. Pour LR nous avons un historique sur cette échelle qui annonce « the Big One » Les dernières répliques à 7.5 sur l’échelle de Douglas permettent de prévoir que la faille de San Sarko va s’ouvrir et le parti sera englouti.
Bravo pour votre comparaison.
Ce type est responsable de tout ce qui se passe depuis 15 ans … il n’a rien fait pendant son quinquennat et de ce fait il a fait élire Hollande. Mais cela ne lui suffisait pas, il a saboté son ancien premier ministre et est responsable de l’élection de Macron. Il en veut à son parti de ne pas l’avoir adoubé lors des primaires de 2016 et depuis il se venge … mais certains continuent à soutenir cet individu qui profite d’une très confortable retraite payée par ceux qu’il a grugés !
C’est vrai que Chirac était plutôt rad soc que vraiment gaulliste.V.Pecresse qui aurait du rester présidente de la région Ile de France deviendra peut être l’animatrice d’une sorte de groupuscule centriste à l’image de ce que furent les « radicaux » sous la quatrième.Elle avait commencé sa campagne avec du sarkosysme en préd tendant « ressortir le Karcher »Monumentale gaffe et ramassage en règle par la firme qui a riculisé la formule
Si les militants de ce parti en avaient, ce meeting n’aurait jamais dû avoir lieu !
LR et Pécresse c’est l’IMPASSE ABSOLUE. Ce parti est devenu un habit d’Arlequin SANS COHERENCE, de Ciotti à Lagarde en passant par Bertrand. La défection de SARKO est la preuve ultime de cette incohérence politique. Pécresse tire à boulets rouges sur MacKron, qu’elle finira par rallier, quand son ancien patron roule ouvertement pour lui. De qui se moque t on? Ce qui est grave, c’est que les quelques gens bien qui restent chez LR sont en train de passer pour des couillons.
Quand on pense qu’un clown comme Pécresse comptait sur l’appui d’une girouette comme Sarko…on en déduit que ce milieu politique souffre d’une pourriture avérée.
Il ne paie que la trahison du traité de Lisbonne !
Les mauvaises langues disent que Nicolas ne peut franchir les portails de détection aux entrées des salles à cause de ce maudit bracelet électronique à la cheville
On ne dénoncera jamais assez toutes les trahisons de N. Sarkozy et sa totale responsabilité dans la situation de la « droite » en France. Alors qu’il avait réussi à faire, en quelque sorte, l’union des droites par ses promesses électorales de 2012, il a trahi les électeurs venus le rejoindre en prenant leur contre-pied, une fois élu. A partir de cela plus jamais aucune confiance en LR pour tous ceux, nombreux, qui ont été trahis avec mépris.
2012 ?
Désolé pour cette erreur: il s’agit de 2005. En 2012 il a eu ce qu’il méritait, même si cela a permis d’élire un concurrent nullissime.Ses trahisons ont donc provoqué la déconfiture de LR et du PS.
Sarkozy est le dernier Président qui a essayé de renverser la vapeur de la décadence gauchiste. Il a de grandes responsabilités car il n’a pas respecté la volonté des Français exprimée lors du referendum sur l’Europe et a participé au moratoire sur le nucléaire. Il a tout de même essayé de contrecarrer la dérive de la sécurité et le parquet financier de Monsieur Hollande saura bien le traiter comme Bernard Tapie. Dans ces conditions, il ne peut que la fermer. Peut-être même va-t-il voter Macron.
Ni Sarkozy, ni Pécresse, ni Chirac ne sont ou n’ont été gaullistes. Ils furent, ils sont libéraux. Rappelons que pour le Général, la valeur suprême n’était pas l’individu mais la nation (pour les libéraux c’est le contraire et pour tous les libéraux conséquents, comme Hayek ou Mises, la nation n’est rien). Par ailleurs, il pensait que le capitalisme aliénait les salariés et divisait la nation en exacerbant les conflits entre classes. Il privilégiait l’intérêt national sur celui de l’individu.
» Sarkozy sifflé dans un meeting LR, est-ce le signal de la fin de ce parti ? »
Sans doute et c’est tant mieux pour ceux qui n’osent pas encore franchir le Rubicon ou refonder un vrai parti de droite ; je pense à Wauquiez, Bellamy, Retailleau, Ciotti et quelques autres. Quant à Sarkozy il n’attendra pas 20h01, il a déjà, sans le dire, appeler à voter pour qui vous savez.
Comme d’habitude, un traitre, on ne les changera pas