[Satire à vue] À l’université de Lyon 2, la maladie woke inclusive s’aggrave

Penchés sur les locutions incongrues, les étudiants tentèrent de déchiffrer le message envoyé de tout là haut.
écriture inclusive

Le premier obstacle du sujet d'examen confié aux étudiants de droit à Lyon 2 était d'en comprendre le langage. Certains crurent qu'il empruntait à un quelconque lexique martien, d'autres accusèrent l'imprimante. Des lettres égarées s'étaient immiscées çà et là... Seuls les plus au fait du mondialisme échevelé comprirent la démarche. L'inclusivité était entrée dans sa phase ésotérique et atteignait désormais le degré 7 sur l'échelle de Pap NDiaye. Sur les hauts sommets de la pensée woke régnaient des rédacteurs coupés du monde. Le texte soumis aux universitaires attestait de cette ivresse causée par la raréfaction du bon sens. Penchés sur les locutions incongrues, les étudiants tentèrent de déchiffrer le message envoyé de tout là-haut.

La première phrase ne laissait aucun doute sur l'intention « inclusivante » des auteurs. Les deux personnages cités en exemple pour l'exercice étaient non binaires. La routine. Les choses se gâtaient dès le propos suivant : « Touz (sic) deux sont de nationalité allemande. » Qu'entendaient-ils par ce « touz » ? L'angoisse des étudiants montait d'un cran avec la mise en situation de ces « touz » : « Als vivent en France et ont des gamètes différents leur permettant, en principe, de procréer. » L'obscur « Als » semblait désigner un homme et une femme. Décidément, les scripteurs étaient mal en point. Des als et des touz pourront procréer grâce à des gamètes ? Pensant qu'ils allaient découvrir l'incursion de Schtroumpfs dans ce charabia, les étudiants poursuivaient la lecture : « En juillet 2022, lors de la naissance de leur enfant appelæ Pris [prononcez « priss »], Maki qui avait accouché a été reconnux comme mère de l'enfant. » La situation s'envenime. Au-delà des étrangetés linguistiques, les deux héros sont en proie à des incertitudes existentielles. « Arti qui ressemblait à ce moment-là à un homme a pu être reconnu comme père. » Il n'est plus « reconnux » mais son apparence masculine est soumise à possible bouleversement. Au sein du couple, la révolte gronde. Arti ne comprend pas comment sa filiation pourrait être remise en question « alors qu'al s'est toujours ilmpliquæ dans l'éducation de l'enfant qui l'appelle pama » (Mi papa mi maman). « À la crèche où Pris a été inscritx, tout le monde traite Arti comme an parentsx. »

Arrivé à ce point de non-retour inclusif, il est nécessaire de signaler aux lecteurs que le texte cité en italique est authentique. Nous leur ferons grâce des imbroglios fumeux entraînés par la non-binarité des personnages avec, entre autres turpitudes, le fameux Arti, père adoptif d'un enfant biélorusse dont les parents ont été « torturæs » et sont, hélas, « décédæs ». L'accolade du « a » et du « e » leur fut fatale.

Les recalés à l'examen envisagèrent de porter plainte contre X. Celui de « reconnux » et « parentsx ». La décision du tribunal de Grenoble d'annuler les statuts des services des langues de l'université Grenoble-Alpes, rédigé en écriture inclusive, arrive à point nommé pour leur redonner espoir. Ils abandonnent leur projet de se présenter au concours d'entrée à l'école d'infirmier en milieu psychiatrique. La guérison des woke par l'administration de calmants juridiques serait en bonne voie.

Picture of Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

27 commentaires

  1. Après la décision du Tribunal administratif de Grenoble doit (devrait) faire jurisprudence en la matière, les Tribunaux Lyon et de Bordeaux devraient suivre…
    Du moins espérons-le.

  2. En réalité, ce charabia inclusif peut être un moyen caché pour pénaliser voire éliminer les mauvais étudiants (de droite) en les perturbant le jour de l’examen, et en favorisant les bons étudiants (de gauche) maîtrisant non seulement la lecture de ce volapük, mais aussi son écriture ! Les « bonnes » copies seront ainsi facilement identifiées. Seront-elles également récompensées, non pour la qualité de leur contenu, mais pour leur emballage progressiste ? La question doit être posée, ! Car ce serait une rupture d’égalité entre les étudiants et surtout une notation et un tri politique des futurs diplômés…

  3. C’est une véritable honte. Ce texte est illisible et incompréhensible. Les prénoms sont choisis non genrés pour apporter un peu plus d’incompréhension. De plus l’histoire est complètement tordue et on doit lire et relire plusieurs fois certains passages pour essayer de comprendre. Cette histoire est une pure manipulation et une propagande pour les questions trans dont on nous rabâche les oreilles pour une toute petite population qui devrait rester discrète…
    Ce n’est pas du français et c’est absolument scandaleux pour un texte officiel d’examen !

  4. Si c’est ainsi que l’on veut lutter contre l’hégémonie de la langue anglaise, ce n’est pas gagné.

  5. Paraît qu’il y’a une ministre… pour être sûr que tout se passe bien ils ont dû choisir une muette !
    Il est plus que grand temps que le gouvernement tape sur la table un grand coup et interdise définitivement cette pensée unique et destrucive de notre société.
    Mais ces zélites gouvernementales auront elles le courage de se fâcher avec leurs grands copains gauchistes ???

    • Il n’y a malheureusement pas que l’écriture. Lorsque l’on entend à longueur de temps à la télé : « Il était… TE.. à coté de lui » par exemple. Ras le bol de ces liaisons « malt’à propos ». Revenons à des prononciations correctes, à faire la différence entre un é, è et ê. Un au, o et ô. Ce sera déjà un bon début et cessons de dire « sur » au lieu de à. On ne va pas SUR Paris, on va À Paris. On ne travaille pas sur Lyon, on travaille à Lyon etc… Je sais, je suis un peu perfectionniste mais mon grand âge me le permet.

      • Je suis peut-être plus âgé que vous, je n’aime pas non plus ce terme, mais j’admets qu’on peut dire « sur Paris » (ou autre grande ville) quand il s’agit de dire de manière résumée que l’on va se rendre en périphérie, en banlieue, etc…
        Maintenant, si vous recherchez un florilège des « clichés verbaux » en tout genre, il suffit de se rendre sur n’importe quel sitcom (feuilleton télévisé), et vous vous régalerez d’inepties langagières!

      • Mon grand âge aussi me le permet, mais je commence à saturer ! “ Mais où sont les neiges d’antan ? “ Dans les neiges d’antan, j’entends – nos maîtres et maîtresses – qui nous apprenaient à lire et écrire correctement ! Aujourd’hui, nos “zélites” s’attaquent à l’écriture mais hélas le français parlé est déjà bien mal en point.

    • Tout à fait d’accord avec Berfranda45. qui m’a gentiment répondu, dommage que maintenant on ne fasse plus aucune différence.

  6. Il est grand temps d’interdire cette mode toxique. Et tant pis si les quelques hurluberlus qui font la promotion de cette folie perdent leurs nerfs, et font une dépression passagère.

  7. Seuls peuvent s’y retrouver les élèves qui n’ont guère assisté aux cours de langue française de leurs lycées. Heureusement ce sont les plus nombreux . Ces document sont à lire en fumant mais ce n’est pas indiqué .

  8. L’université « Lumière » – cela ne s’invente pas – reconvertie en asile d’aliénés … euh pardon … d’aliéné.e.s.

  9. Il serait temps de porter l’affaire devant un tribunal administratif comme ce fut le cas à Grenoble ! Ce texte est incompréhensible et inadmissible !

  10. les inventeurs du charabia dans toute leur splendeur ! Ma question en tant que linguiste est simple, comment pensent ils pouvoir appréhender l’apprentissage de langues étrangères dans ses conditions ?

  11. Le plus marrant: Le créateur du  » sujet » s’appelle Moron Puech.
    Vous savez ce que veux dire  » moron » en anglais ? :o)

  12. Il faut que les jeunes comprennent qu’ils n’ont aucun avenir dans cette UE gauchiste qui s’enfonce dans la décadence. Le reste du monde, celui qui ne veut plus suivre l’occident, vous respectera et vous saurez y saisir vos chances si vous comptez sur vous-mêmes. Quant à changer l’UE de l’intérieur, c’est pas la peine d’y penser, non seulement ils tiennent tous les levier et le pire c’est que la majorité des peuples s’est déjà soumise, par confort et faiblesse.

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

La diaspora algérienne est devenue un outil d’ingérence
Gabrielle Cluzel sur CNews
Lire la vidéo

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois