[SATIRE À VUE] Assez joué ! Le Monde recadre les pères de famille

Découvrant leur père dans la cuisine pendant que, dehors, maman remet du ciment dans la bétonnière...
playmobil

Les lecteurs du Monde apprennent qu'ils ne sont pas obligés de jouer avec leurs enfants. Le conseiller du site Darons Daronnes invite les pères à se mettre aux fourneaux pour déconstruire les stéréotypes genrés auprès de leurs bambins.

Le Monde et France Inter se sont donné la main pour relayer les tourments d'un père face à ses enfants en bas âge. Sur le site Daron Daronnes chapeauté par le quotidien, un certain Simon est venu exposer sa problématique existentielle. Déchiré entre les petites voitures de son fils et la dînette de sa petite fille, le correspondant dépose l'épée en plastique de son aîné au pied du spécialiste maison. Il rend les armes et énumère les questions qui le hantent : « Faut-il jouer avec eux ? À quelle fréquence ? Combien de temps ? Dans quel but ? » (Et Dieu, dans tout ça ?)

Anéanti après avoir constaté qu'il était peut-être en train de reproduire de « bons gros stéréotypes de genre », papa bobo s'en remet à la science. À ses côtés, les bambins attendent la réponse qui remettra leur père sur le droit chemin. À la manière dont il s'y prend, les voilà partis pour devenir hommes et femmes tels que définis par leurs génomes. Délinquants, en quelque sorte.

La situation n'étonne pas le docteur en inclusivité mis à disposition par Le Monde. Lorsque les pères jouent avec leurs enfants, le pire survient : « Les petits garçons, comme les petites filles, se tournent davantage vers des jeux de garçons. » Inconscient du danger, l'homme non drag-queen laisse son naturel s'exprimer librement. De quelques bâtons, il construit une cabane. Le pauvre gamin qui se destinait au métier de couturière est ainsi propulsé dans un monde de brutes. La petite rêve désormais de bûcheronnage et de tractopelles. Le mal est fait. Épée, foot et bagarre viennent compléter cette initiation à la masculinité la plus toxique. Plus tard, ils ne baisseront pas les yeux devant le harceleur du lycée. Voyez où tout cela peut mener...

Le remède à cette dérive se trouve dans le détricotage de la « masculinité archétypale ». Direction : les fourneaux. Découvrant leur père dans la cuisine pendant que, dehors, maman remet du ciment dans la bétonnière, les petits s'adonnent de concert à la dînette. Le conseiller en affaires ludiques précise qu'un congé parental rémunéré de plusieurs mois permettrait de donner l'exemple au quotidien. Nantis d'une éducation monomaniaque, garçons et filles pourraient alors entrevoir de décrocher le diplôme de fée du logis.

Le Monde résume l'affaire en un titre ronflant : « Est-on obligé de jouer avec ses enfants ? » La réponse est dans la question. C'est au tour des adultes de jouer avec le feu.

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Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

53 commentaires

  1. Il semble que le « monde » n’ait pas fini de dégringoler plus bas que la bêtise supportable!

  2. Dieu que votre dérision fait du bien au moral. Issu d’une époque où les femmes ne travaillaient pas souvent en 3/8, nous avons connu nos mères plus présentes au quotidien, nos pères (nous en avions un !) revenait le soir pour voir que tout avait fonctionné. Il lui fallait parfois élever la voix pour montrer les limites à ne pas franchir sans excuse. Nos mères ne cherchaient pas à « faire carrière »mais à conduire leur maison et leur famille. Le bonheur au naturel .

  3. J’ai été prise d’un fous rire en lisant l’article, il n’y a que des bobos sans réels soucis pour se poser de telles questions, les papas mamans qui travaillent durs, qui travaillent loin, qui s’inquiètent de comment nourrir, élever correctement leurs enfants, payer les factures, ne se posent pas de tels questions tordus, l’éducation c’est un truc simple, on ne sexualise pas un gamin quand on joue, que ce soit avec une épée, une poupée, des voitures, un puzzle, aux dames, aux échecs. Chacun fait en fonction du temps et du plaisir à cuisiner, qu’importe que le père ou la mère cuisine, l’essentiel est déjà d’avoir un repas fait maison. C’est fou, ce monde est fou, l’intrusion dans la vie familiale est une atteinte aux libertés, ils feraient mieux de s’inquiéter de ces délinquants de plus en plus jeunes, sans repères biberonnés à la violence et à la haine.

  4. J’ai un voisin de formation extreme gauche abonne a « Libération » pensent que puisqu’on joue avec son chien, on peux trouver un moment pour jouer avec ses enfants……..

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