[Satire à vue] Ce ministre qui n’a pas séjourné assez longtemps en classe

Stéphane Séjourné

Dès sa nomination aux Affaires étrangères, Stéphane Séjourné s'est rendu en Ukraine. Pas une minute à perdre, il y avait là-bas tout un stock de Bescherelle à récupérer d'urgence. Avant de partir pour cette mission délicate, le fraîchement nommé ministre déclare au micro d'un journaliste : « Il faudra donner un coup de main sur la question des aides. » À quelque temps de là, le même sinistré de la langue française affirmait : « C'est en Ukraine que se joue aujourd'hui la défense des principes fondamentals du droit international. » La situation est alarmante. Les principes fondamentals sont menacés. Rien ne va plus.

Selon une internaute, Stéphane Séjourné aurait été un élève assidu du lycée Franck-Ribéry. La déclaration (authentique) du célèbre footballeur-linguiste - « Le Touquet, c'est une ville que j'aime bien venir » - le destinait tout naturellement à rejoindre les rangs macroniens. Toujours en recherche de figures folkloriques, l'Élysée repère rapidement cet espoir de la diplomatie française. Lors du lancement du parti Renaissance, sa déclaration sur un plateau télé - « C'est pas moi qui décidera personnellement » - le place en pole position pour un poste prestigieux. Avant son départ pour l'Ukraine, une dernière bourde confirme son aptitude à dialoguer avec les grands de ce monde : « Ce sera l'occasion de voir ce qu'ont besoin les Ukrainiens. » En échange des Beshrelles, des quintals de vivres pourraient être envoyés à Kiev.

Record du malaise gouvernemental après trois jours de remaniement

À son retour, les journalistes espèrent une nouvelle envolée syntaxique. « Si j'aurais su, j'aurais pas venu » classerait Sébastien Séjourné dans la catégorie poids lourd du genre. Mais pas un mot. Il a déjà rejoint le nouveau ministre de l'Éducation nationale aux prises avec les révélations de Libération. Les deux concurrents détiennent le record du malaise gouvernemental après à peine trois jours de remaniement. Entre les mis en cause, la solidarité est de mise. « C'est même pas vrai qu'est-ce qu'on dit. » Le ministre des Affaires étrangères initie Amélie Oudéa-Castéra aux relations avec les médias tandis que celle-ci lui enseigne quelques rudiments de laïcité à la mode de chez nous. Le fruit de cette collaboration est attendu par Gabriel Attal. De son côté, Emmanuel Macron n'exclut pas un remaniement du remaniement. En Séjourné de tension, on fait qu'est-ce qu'on peut.

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

77 commentaires

  1. Ce gentil Séjourné était il envieux du favoritissme accordé à « Ben Allah » qui a sû tirer les marrons du feu, de ses mémoires à l’Elysée ! l’ordre de motif et bouche cousue semble de mise et procure des avantages !! tant pis pour les français qui s’encapent un insuffisant en politique internationale !! il est vrai que Mme Colonna a été tellement palotte !! le frère jumeau soit de Lelouche ou de de Villepin serait il introuvable !! ou pas né dans cette génération d’énarques imberbes et imbus d’eux qui aiment parader ?

  2. Stéphane Séjourné, « ce parleur sans langue qui sait même pas comment k’on cause correct » ! ?
    Audiard lui même aurait certainement refusé la lamentable tentative de soliloque de ce parvenu dans les “Tontons flingueurs”.

  3. Mon Dieu, ces fautes de français sont épouvantables et ce triste sire est nommé à l’un des Ministères clés du gouvernement. ON est très loin du niveau de certains de ses prédécesseurs comme Roland Dumas. Encore une volonté de Jupiter de ridiculiser la France qu’il ne cherche qu’à emm. ? Tout cela n’est pas brillant…Encore un signe de ces temps chaotiques. Ras le bol de payer grassement ces nullards…

  4. Si ce n’est pour ses compétences oratoires et géopolitiques, j’imagine (enfin non je ne veux pas…) qu’il a une autre compétence, qui serait longue comme son bras et qui ne serait pas son CV….

  5. Avec mon certificat d’études, je vais aussi faire de la politique, et pourquoi pas un jour moi aussi ministre des affaires étrangères. Je  » cause mieux le françé que Séjourné ». Il est vrai que ses anciennes relations avec le premier ministre le prédestinait à un poste important.

  6. Contrairement à la plupart des avis, je pense que le choix de cet homme aux affaires européennes est des plus judicieux. En effet, Macron a bien compris que, puisque la France se fait en..ler en beauté et avec plaisir par l’Allemagne et par Bruxelles depuis des années, le meilleur choix possible revient à mettre à la tête de ce ministère un professionnel rompu à la méthode.

  7. Le nouveau premier ministre sait cultiver ses amitiés, même particulières .
    Monsieur Séjourné représente parfaitement à l’étranger la France d’Emmanuel Macron !

  8. Que voulez-vous ? Le Ministre des Affaires Etrangères n’a pas eu la chance des enfants de la Ministre de l’Education Nationale…

  9. Macron obligé de faire les fonds de tiroir pour trouver des ministres. Consternant, inquiétant mais aussi très révélateur d’un progressisme à l’envers.

  10. La visite du ministre à Kiev fait penser au sketch des débuts de Pierre Palmade quand il avait du talent : Le Colonel ! Un ministre peut-être bon à quelque chose, mais sûrement pas aux Affaires Etrangères, surtout en milieu notoirement militaire pour raison de guerre. Et si encore il parlait Français !

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