[SATIRE A VUE] Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est Aurore Bergé !

@Hugues de Beauchesne/Wikimedia commons
@Hugues de Beauchesne/Wikimedia commons

Des messages exhumés sur X montrent l'hostilité qu'Aurore Bergé éprouvait à l'égard de François Bayrou, par le passé.

Ne parlez pas de François Bayrou à Aurore Bergé ! Pouah ! Un sauveur, lui ? Ah, laissez la rire. Nous sommes en 2013. L'actuel ministre de l'Égalité « femmes-hommes » évite la ville de Pau lorsqu'elle va à Foix. La foi, elle l'a pour l'UMP et elle se présente à Magny-les-Hameaux, dans les Yvelines, où la mairie ne sera pas gagnée. Le parcours est sinueux mais les vieux routards de la politique comprendront…

En 2012, le futur ministre riait déjà de ce pauvre Bayrou s'imaginant au 2e tour de la présidentielle. Elle faillit s'étouffer avec la photo dédicacée de François Fillon qu'elle portait à ses lèvres. Un amour, celui-là. Pas comme le maire de Pau ! « Le MoDem, c'est pas un parti, non, c'est une secte ! », écrivait-elle, ironiquement, sur le Twitter de l'époque. Que de gazouillis et de croassements oubliés : « C'est sûr que si on exclu (sic) un député, ça revient à dissoudre le mouvement niark, niark. » Oui, il y a une faute d'orthographe. « Exclu » sans t. Santé. Le ministère... Elle peut l'avoir à l'aide de ce message subliminal. Les vieux routards de la carrière comprendront.

Décembre 2024. Alors que le génie de Pau est sur le point de sortir de la lampe d'Emmanuel Macron, sur le plateau de Public Sénat, Aurore Bergé explique en quoi il n'y aurait pas d'homme plus qualifié pour répandre sur la France paillettes et guirlandes. « Il est extrêmement légitime, c'est un homme d'expérience, de rassemblement, on travaille avec lui main dans la main depuis 2017. » C'est un ami, un pote de comptoir. Le miracle est accompli. La baguette magique du Très Haut a transformé la citrouille paloise en un Premier ministre charmant.

Ce n'est pas la girouette qui tourne, c'est Aurore Bergé. Chacun connaît cette maxime d'Edgar Faure, à propos de son propre parcours. Aurore en fut l'élève de 52 à 55, puis elle le rejoignit au sein du Parti radical pour cette carrière riche en rebondissements que nous connaissons aujourd'hui. Son CV de 1.300 pages est l'épreuve obligée à l'examen d'entrée à l'ENA. En tracer les grandes lignes n'est pas à la portée du premier candidat venu. De grands noms s'y sont cassé les dents. Alain Juppé buta sur la période bleue. Ségolène Royal ne sut décrire l'influence d'Alain Prost sur les virages en épingle effectués sur le circuit des élections. Bientôt un biopic au cinéma. Indiana Jones à la conquête d'Aurore Bergé. Perdu dans les dédales de son parcours, le héros capitule. Une première pour Hollywood.

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Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

48 commentaires

  1. Le plus déroutant c’est de voir qu’avec toutes les « gentillesses » qu’elle a dit sur bayrou, celui-ci l’ait nommé, à se demander si il ne prend pas les affronts pour des compliments. Je suis toujours impressionné et en même temps révolté, lorsque je vois avec quelle dextérité ces personnes peuvent se renier et retourner leur veste.

    • dans le genre animal, nous avons le caméléon et dans le genre humain, nous avons l’opportuniste. Peu importe s’il est ou non compétent et ce que l’on dira de lui, ce qui compte, c’est d’avoir une gamelle garnie d’une montagne de privilèges et d’argent et d’une retraite dorée pour les vieux jours si Dieu lui prête vie jusque là.

  2. C’est incroyable de lire ce quelle disait sur Bayrou ce n’était pas très joli joli mais peut étre que Mr bayrou aime les insultes les moqueries de la part de ça ministre vous savez il y à des hommes qui aiment que leur femme les insultes les battent,ALORS.

  3. A. Berger, une arriviste bon teint, dans la veine de ces étudiants de Sciences Po qui se perçoivent le nombril du monde. Plus suffisant que moi, tu meurs. Avec sa déclaration sur l’éducation sexuelle, elle nous a joué du Attal. Un coup d’éclat dès la prise de fonction. On en est réduit au mimétisme lorsque l’on est dans l’insuffisance. Et puis, il faut bien répondre au souteneur, honnis soit qui mal y pense, et le satisfaire.

  4. Elle devrait se lancer dans la transat en solitaire. Tirer des bord, ça la connaît. Un coup à tribord, un coup à bâbord, suivant le vent… Le principal, c’est le titre et le fauteuil qui va avec. On ne s’embarrasse pas de convictions « qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse »…

  5. Ne dit-on pas que qui se ressemble s’assemble ? Cette femme, comme d’autres, n’a fait que dire ce que tout le monde ou presque pense. Mais aujourd’hui, rendez-vous compte, il leur faut sauver la France des dérives dans lesquelles les mêmes nous ont sciemment placés. Pour cela, il leur faut, comme l’a dit HENRI IV à ses compagnons avant la bataille d’Ivry, le 14 mars 1590, « ralliez-vous à mon panache blanc, vous le trouverez au chemin de la victoire et de l’honneur ». Oui, mais voilà, c’était il y a 433 ans, et les temps ont bien changé, l’honneur et le courage semblent bien avoir été remplacés par le mensonge et la trahison afin d’espérer avoir leurs noms dans les livres d’histoire…

    • N’est ce pas elle qui critiquait les retraités qui faisaient trois repas par jour ? son niveau de bêtise égale son niveau d’hypocrisie mais en politique il semble, aujourd’hui, que les deux soient requis pour être nommé ministre.

  6. La pratique du retournement de veste pavlovien dès la perception de la moindre effluve de maroquin est un exercice très courant en macronie. Rappelons-nous les propos délicats de monsieur Lemaire à propos de son futur maître : « Macron c’est de la soupe… », « Macron c’est l’homme sans projet… »etc. Il est vrai que notre ex ministre de l’économie, ci-devant auteur plein de subtilité lorsqu’il décrit de délicates pratiques sodomites, est un expert dans l’art divinatoire. C’est en effet lui qui prédisait avec l’assurance mièvre des gens qui pensent pouvoir soumettre le réel à leur volonté : « nous allons mettre l’économie russe à genoux ». Pour cela il eut fallu que monsieur Poutine en fasse son ministre de l’économie, fort des réussites retentissantes de notre Bruno national dans le redressement des comptes de la France.
    Quand l’ambition vaine et stérile fait office de colonne vertébrale….

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