[SATIRE A VUE] Des Français sous le coup du blues post-JO

tristesse dépression

Nous connûmes l'angoisse d'avant JO. Puis il y eut la tension pendant les JO. Médaille ou pas médaille ? Le Parisien nous apprend que des Français affrontent le blues post-JO. La plongée dans le vide des écrans, plus de goût à rien. Dans les familles dévastées par l'arrêt brutal des retransmissions, chacun erre sans but du salon à la cuisine. Des plaintes se font entendre par les fenêtres ouvertes. Quelques désespérés regardent en boucle Philippe Katerine. Les voisins d'un couple d'octogénaires épargné par le syndrome se sont peints en bleu. Des extrémistes exigent que ça recommence. Depuis le début !

Bouleversé par cette détresse post-tralala, le quotidien a recueilli l'avis de spécialistes. Deux types de déprime auraient été identifiées. La provisoire et la durable. Pour cette dernière catégorie, peu d'espoir de revoir les sujets en bonne santé avant 2028. Les autres devraient s'en sortir à l'aide d'une désaccoutumance progressive. Cinq anneaux, puis quatre, trois, etc. Le sevrage mis au point par un ex-interne de la mairie de Paris donnerait d'excellents résultats.

Grisaille macroniste à l'horizon

De l'avis général, la perspective de retrouver la grisaille macroniste est à l'origine du mal. Les JO vus sous l'angle d'un expédient ont rempli leur mission. L'effet produit sur le téléspectateur ne pourra perdurer que par l'apparition d'un nouveau gouvernement en tenue adéquate. Short, maillot de bain, tenues diverses mais toujours agrémentées des cinq anneaux. Remise de médailles à chaque conseil des ministres. « Pourquoi changer une recette qui marche ? » a déclaré Bruno Le Maire. Il va se soi que l'équipe sera en mode Jeux paralympiques. Ministre de l'Économie amputé d'une vision à long terme, ministre de l'Intérieur à côté de la plaque, quelques bras cassés à la culture. Ainsi, les Français n'auront connu qu'un bref passage à vide.

À la tête de la cellule psychologique chargée de remettre le téléspectateur sur les rails de la désespérance, Anne Hidalgo console et rassure à tour de bras. « Il y en aura d'autres. Oui. Bientôt. Ça va revenir », sont les mots qu'elle prodigue auprès des abattus par la disparition des fastes olympiques. Est-elle allée trop loin dans la promotion de ces Jeux ? Des dépressifs accusent. La crainte qu'elle recommence avec le mirage du père Noël a envahi les rangs des Français en rémission des JO. À quelques mois de l’événement, les électeurs se répètent du matin au soir que le bonhomme n'existe pas. Attrapés une fois. Pas deux !

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

31 commentaires

  1. Nous vivons une époque formidable.
    En effet depuis le début des Jeux Olympiques, la « gôche » se terre en une discrétion royale !
    C’est prodigieux : une vie publique sans « la gôche » !
    C’est un temps que nous avions oublié !
    A moins que cette « gôche » ne revienne, petit à petit, encombrer les micros et occuper les premières pages !

  2. Au fait pendant la parenthèse enchantée des JO on n’a pas parlé de l’immigration et de nos frontières passoires , ils sont venus ils sont tous là ….

  3. Ah les pauvres Français qui pleurent en se regardant le nombril ! Malheureusement ils semblent avoir oubliés qu’ils avaient la possibilité de se défaire de la grisaille macroniste. Ils ont préféré le rouge, pas de chance, ce sera pour la prochaine… Peut-être.

  4. Ce qui stresse beaucoup de Français c’est de d’avoir bientôt a ce remettre au boulot. Enfin pour ceux qui sont contraints de faire ce choix

    • Oui car tout le monde n’a pas la « chance » d’être logé, nourri et blanchi sans travailler, et pour moi qui ai travaillé dur toute ma vie, ce n’est pas une chance de se faire entretenir mais une honte…

  5. Un pognon de dingue a été dépensé pour ces jeux et en même temps les urgences des hôpitaux sont débordés faute de pouvoir remplacer le personnel parti en vacances largement méritée.
    Un drame a été évité avec la passerelle du pont de Birakeim qui perd ses boulons. Etc FRANCE est en quasi faillite et notre président se félicite du fait que nous avons eu une  » vraie vie » pendant 15 jours !

  6. Les JO ont été un fête si on excepte le mauvais goût de certaines séquences de la cérémonie d’ouverture. Globalement il faut s’en féliciter et profiter de cette liesse pour se remettre tous au travail avec la volonté de sortir notre pays de l’ornière où il se trouve. C’est le type de paroles que l’on est en droit d’attendre de nos dirigeants.

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