[SATIRE A VUE] Dramatique exécution de Beethoven sur la place de Grève

Capture d'écran X
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Gold, silver, bronze ! Ouais ! De l'or, de l'argent, du bronze ! Arielle Dombasle donne un cours d'anglais sur la place de l'Hôtel-de-Ville. La flamme est arrivée ! Repeat after me: the fire is in the kitchen. Excepté ces trois mots proférés en anglais, les paroles de la chanson sont incompréhensibles. Peu importe. The French culture is beautiful. Enveloppée dans une robe à cerceaux, Arielle interprète une mélodie inspirée de la Septième Symphonie de Beethoven. Die französische Kultur ist wunderbar!

Pour égayer l'ensemble, quelques danseurs lèvent la jambe... Aïe ! L'un d'entre eux tombe par terre alors qu'il tentait un saut spectaculaire. Sur l'estrade empruntée à la kermesse de l'école voisine, la Castafiore semble chanter en play-back. Rien ne manque. Les initiateurs de la prestation ont veillé à ce que tous les ingrédients soient réunis pour une bonne risée générale. « Lady Gaga de supérette », « Afida Turner de la bourgeoisie », « performance lunaire » : médias et réseaux sociaux rivalisent de moqueries. À Marseille, la flamme était accueillie par un rappeur plaçant ses doigts en forme de revolver ; le coup de grâce est donné sur la place de Grève. L'exécution se déroule sous les yeux d'une foule avide de cruauté artistique.

Le rétablissement de la peine de mort pour les grandes œuvres classiques consterne la gauche et la droite. Cette mesure votée en catimini par les organisateurs des JO laisse augurer des pires tortures pour les interventions à venir. Aya Nakamura qui écartèle Édith Piaf, Mozart soumis au supplice de la roue par une Céline Dion de sous-préfecture. Face à ce premier massacre, les talentueux compositeurs français ont quitté la capitale. Julien Clerc se cacherait dans le Vercors, Michel Polnareff est à Londres. Selon des sources moyennement informées, seul Francis Lalanne aurait donné son accord pour une interprétation de la Marseillaise en patois finlandais.

Maintenant, la Seine. Le projet grandiloquent visant à ouvrir les flots pour laisser passer Arielle Dombasle semble compromis. Son insistance à chanter l'intégrale de Jean-Sébastien Bach ne passe pas auprès des responsables de la cérémonie d'ouverture. Les trois jours et deux nuits pour venir à bout du répertoire ont été jugés plus adaptés au Festival d'Avignon, où l'artiste est actuellement en négociation avec l'équipe municipale.

Les festivités ubuesque des JO ne font que commencer. Vivement la suite !

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

57 commentaires

  1. la seule chose que je peux dire s’agissant d’Ariel Dombasle c’est qu’elle chante juste – mais tout le reste sonne faux : elle a passé son existence à s’escrimer à garder une silhouette, soit, c’est un choix – mais au delà de çà, son existence n’étant voué qu’à elle même et son philosophe de super marché, elle rejoint en effet la cohorte de tout ces personnages creux qui se donnent de l’importance face à des spectateurs ( trices) encore plus abrutis qu’eux mêmes ! aucun intérêt !

  2. Le ridicule ne tue pas …..pauvre France !!! et toute cette clique est censée représenter l’élite intellectuelle de notre pays ….

  3. Je sais que beaucoup de français sont nuls en langues étrangères mais là copine de BHL bat tout les records de bétises

  4. Avec en plus des drags queen ,je pense que pour les Jeux Olympiques de 2028 à Los Angeles, les Américains vont devoir se creuser les méninges pour rivaliser de ridicule !!!

  5. Dire que cette engeance a eu des disques d’or, voir même de platine… Il y a donc des gens qui ont si peu d’ireille et de goût. Là, on atteint le nirvana de la contre culture…

  6. Tentons de nous montrer à la hauteur de ces phénomènes. Phénomène ne préjuge pas de l’orientation exploitée. L’art contemporain , afin que ses remarquables œuvres soient mises en valeur, a besoin de l’appui et du soutien de monuments historiques reconnus, qu’ils soient de pierre ou immatériels. S’il se limitait à cet exercice, la dérision serait moindre mais il leur faut très souvent apporter leur pâte vulgaire pour bien marquer qu’ils sont présents. C’est ainsi que des œuvres sont déformées, détournées à rendre leurs auteurs trépidants dans leur cercueil. C’est ce que ces contemporains estiment leur œuvre, de la médiocrité sur de l’excellence. Ils en sont heureux, ils se glorifient. Pour ce qui est de ces jeux, le tout avec l’assentiment de Macron, un Macron de très bon goût. Élargissons le débat. Dans une émission était évoqué la facilité avec laquelle le bac était attribué sur des copies on ne peu plus médiocres. Certes, blâmer les écoliers, remarquer la faiblesse de la formation de certains enseignants, s’étonner du système de notations, mais surtout, observer la parfaite complaisance de Macron en présence de cette dégradation flagrante. C’est souligner les qualités de son jugement, de ses goûts , de ses aptitudes à apprécier le beau du mauvais, même dans ce qui est des plus fondamentaux.

  7. Faut-il prendre ça au deuxième degrés ? Avec un mari comme BHL, il faut se méfier des sous entendus. Perso je me suis toujours demandé si il était vraiment c.. ou si il faisait semblant.

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