[SATIRE A VUE] Écologie parisienne : de jeunes arbres sectionnés par erreur

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Dans le Ve arrondissement de Paris, des jeunes plans de micocouliers ont été sectionnés, suite à un méli-mélo administratif.

Entre deux supports pour attacher les vélos, un moignon d'arbre dépasse du sol. Son histoire est contée par Florence Berthout, maire du Ve arrondissement de Paris. Il faut remonter au mois de mai 2024 pour dresser l'arbre généalogique de l'arbre. À cette époque, sept chênes de Hongrie sont plantés dans la rue Claude-Bernard. Mauvais coucheurs, ceux-ci périclitent après quelques semaines.

Décembre 2024, le service concerné de la ville de Paris ordonne d'arracher les défunts de leur terre d'accueil pour les remplacer par des micocouliers. Ceux-là ne feront pas d'histoire. Leur croissance est rapide et dans cent ans au moins, ils seront encore là.

Dès lors, survient un sac rempli de nœuds technocratiques. Les arracheurs de chênes ne semblent pas avoir pour mission d'emmener le fruit de leur destruction. Les fameuses souches sont censées rester sur place.

L'administration en dents de scie

Janvier 2025, de vaillants agents sont envoyés dans cette rue Claude-Bernard pour la débarrasser des cadavres des chênes de Hongrie. Hélas, cent fois hélas, dans un élan de zèle incompréhensible, l'équipe précédente a emmené le bois mort qu'elle avait extrait du sol. Voyant ces jeunes pousses de micocouliers chétives et décharnées, compte tenu de la saison, les nouveaux employés municipaux s'imaginent qu'il s'agit des chênes pour lesquels ils sont venus. Et crac ! Une scie entre en action et sectionne les troncs un à un. Alors qu'un ouvrier termine le quatrième, coup de théâtre ! Madame le maire, qui a tout entendu, accourt sur les lieux et arrête le bras du bourreau. Trois condamnés sont sauvés in extremis.

Revenue dans son bureau, l'héroïne tempête contre ce cafouillage qui ne serait pas le premier du genre : « Il faut qu'on remette de l'ordre parce que [...] nous avons une forme d'incohérence dans la gestion des plantations d'arbres avec des dogmes qui ne cessent de bouger. » Les candidats s'étant fixé de déraciner Anne Hidalgo en 2026 auront compris le leçon. De l'organisation et bon débarras !

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Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

27 commentaires

  1. Ayant participé à un affouage en Lorraine, je me rappelle que les arbres comdamnés étaient marqués à la peinture rouge pour les différencier du reste des arbres sur les lots attribués. Comme je ne pense pas que les Parisiens soient plus intelligents que les Lorrains, peut-être devrait-on adopter à Paris des procédures qui ont fait leurs preuves partout ailleurs ?

  2. Des employés municipaux sans aucune formation ni connaissance des arbres , et certainement un Maire qui n’en connais pas vraiment plus , car avant de couper et saccager des arbres , un pépiniériste vient marquer les arbres malades !

  3. La rançon du mélange du je m’en foutisme, de la crétinerie ambiante, des recrutements hasardeux et du nivellement par le bas…modalités élevées au rang de modernité, pompeusement rebadgées inclusion et vivre ensemblisme…le monde de maintenant quoi.

  4. Il faut se rappeler 2021 les services de paris coupe la glycine centenaire d un restaurant.. les employés munipaux pensaient que c était un arbre mort… ( justification de la ville de paris.. il faut les excuser en hivers la glycine n’a pas de feuilles.. et donc nos employés ont cru que c était un arbre mort.. »

  5. Peut-être n’ont-ils pas très bien compris le discours argentin : c’est dans les dépenses publiques qu’il faut tronçonner ! 3 futurs licenciés pour faute écologique : finalement d’un mal pourrait sortir un bien… rêve toujours .

  6. S’il n’y avait que les arbres à abattre à la mairie de Paris ce serait un moindre mal, un arbres à abattre ça se replante ! Hélas il y a eut tant de saccages, de massacres, dans cette ville depuis Hidalgo, que la ville ne pourra s’en remettre, Paris a hélas, mille fois hélas, perdu de son charme et même à l’étranger sa notoriété a fait long feu, à l’image de la France. Mais pourquoi s’en étonner ! Je sais que les changements sont partout inévitables, mais à ce point, j’espérais ne pas en être témoin.

    • Moi itou… j’espèrais échapper au massacre ..mais il a lieu partout et dans mon coin on massacre de vieux tilleuls qui sentaient si bon autrefois. On fabrique de nouvelles rues piétonnes dans des coins où personne ne va et on laisse proliférer les rats.
      Tout à une fin et le Paris d’Amelie Poulain a disparu.

  7. Il serait peut-être utile d’apprendre aux agents des services municipaux  » compétents  » à faire la différence entre les diverses espèces que la mairie plante dans les rues de la capitale. Madame Pulvar , adjointe, n’exerce-t-elle pas dans le domaine de l’agriculture ( sic). Elle pourrait se charger de ce dossier.

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