[SATIRE A VUE] François Hollande fait le clown devant les étudiants de Sciences Po

Lorsque Sciences Po prévoit d'organiser un débat autour de « Liberté, égalité, fraternituche », un nom s'impose : François Hollande. À l'image du héros du troisième volet de la série des Tuche, il est ce personnage improbable qui a accédé à la fonction suprême par un inénarrable concours de circonstances. À Tulle, la valise du député est vite bouclée. Peut-être l'a-t-on appelé pour le tournage de la suite ? C'est un biopic sur sa personne qui se prépare ! Un pavé de trois heures consacré à son parcours extraordinaire. C'est vrai qu'il est un peu l'Indiana Jones de la politique.
À son arrivée, la désillusion est grande. Il s'agit réellement de palabrer autour du film de 2018 dans lequel le chef de la famille Tuche parvient à l'Élysée. Oui, il peut en parler. Les sans-dents, il connaît. Mais lui, il était mieux. L'invité prestigieux compte expliquer « ce qu'est la réalité par rapport à ce qu’est une fiction, même s’il y a toujours des éléments de la réalité ». Le débat démarre fort.
Démêler le comique du sérieux dans les cinq années que le Corrézien a passées à la tête de l'État s'annonce ardu. L'acteur était dans l'improvisation. Il remplaçait au pied levé une star qui s'était désistée pour aller tourner dans Prison Break. Que peut-il bien dire ? « Le coup de la cravate en vrille, vous connaissez ? » François Hollande se prête à une démonstration. « On la tord comme ça... un tour à gauche, un tour à droite... » Les étudiants applaudissent. « Et la pluie sur les lunettes ? Vous savez le faire ? » Sur ses exploits passés, le démonstrateur de Sciences Po est intarissable. Le visionnage du film le laisse toutefois dubitatif. Il était plus drôle que Jean-Paul Rouve. « Et quand Merkel part à gauche sur le tapis rouge et moi à droite ? Vous l'avez vu ? »
Décidément, les étudiants ont trouvé le bon prétexte pour manquer les cours. Il est temps de revenir à un peu de sérieux pour justifier ce débat croquignolesque. L'ex-Président se défait de son nez rouge et livre la réflexion qu'il a préparée de longue date dans son bureau de Tulle : « C’est ça, qui est intéressant, dans Les Tuche ; c’est que la France réelle, celle qui se sent éloignée de tout, déconsidérée, parfois méprisée, elle peut aussi montrer qu’elle a le sens des responsabilités. » François Hollande termine sur un hommage aux Français que l'on accuse de voter pour Marine Le Pen dont il se réjouit, par ailleurs, de la condamnation. Ceux qu'il qualifiait de « sans-dents » auraient soudain retrouvé l'estime du socialiste. C'est un clown que Sciences Po a invité.

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85 commentaires
Il était déjà un clown quand il était à l’Elysée .